DJI conçoit depuis plusieurs années des appareils de prise de vue aérienne sans pilote, des drones nettement destinés aux vidéastes. Depuis le Phantom 1, le fabricant a développé une gamme de drones facilitant la prise en main pour éviter aux amateurs de prises de vue une phase trop longue d'apprentissage du pilotage. Encore plus que ses prédécesseurs, le Phantom 3 est conçu comme un caméscope volant et non comme un drone de pilotage. Avant que GoPro, en mal de croissance, ne vienne concurrencer DJI avec son fameux Karma, ce dernier propose un ensemble intégré qui se passe des appareils de son futur concurrent. Et nous verrons que cela a une influence certaine sur l'utilisation du drone pour le vidéaste.
Et c'est bien comme un vidéaste amateur, habitué aux caméscopes mais pas au drones, que nous allons tester le Phantom 3.
Nous avons pu tester la version Pro du Phantom 3, le modèle le plus cher de la gamme Phantom qui comprend une version basique "Standard", une version médiane "Advanced" et notre modèle de test "Pro". A noter que depuis le test, DJI a démarré la commercialisation d'une version "4K" qui combine la caméra de la version Pro au drone de la version standard.
Les tests ont été menés avec le firmware 1.6.40 du drone, le firmware 1.5.7 de la radiocommande et la version 2.4.3 de l'application DJI GO.
Ce test a été rendu possible grâce au prêt d'un exemplaire par Digistore qui propose une boutique dédiée à DJI.
Puisque le Phantom 3 est un caméscope volant, commençons par le principal pour la qualité d'image : le capteur et l'objectif. Les versions précédentes du Phantom n'intégraient pas de caméra, elle dépendait de l'appareil que l'utilisateur préférait. Dans la réalité, c'était souvent un Hero 3 ou Hero 4 de GoPro. Et sans surprise, on retrouve sur le Phantom 3 Pro une caméra très similaire au Hero 4 Black. Sous une forme différente, elle partage les mêmes caractéristiques que la Zenmuse X3 de DJI.
Mais contrairement à GoPro, DJI ne dissimule pas l'origine de son capteur : c'est un Sony Exmor R BSI 1/2,3" utilisant 12,4 millions de pixels. Ce capteur est maintenant un grand classique : on le trouve chez Sony dans ses ActionCam haut de gamme, chez GoPro, chez JVC et Sony sur des caméscopes conventionnels, etc. Classique mais compromis pas forcément heureux comme nous l'avons vu dans l'article sur les capteurs. Peu sensible, peu à l'aise en 4K mais correct pour la HD complète.
Il faut souligner que le Phantom 3 Pro est un vrai "caméscope" 4K : un mode 4K permet de capter 4096 points de large. L'inscription 4K est donc valide, contrairement à de nombreux concurrents qui affichent 4K en se contentant d'Ultra HD. Le mode Ultra HD est bien sûr disponible, malheureusement sous une appellation 4K qui porte à confusion.
L'objectif est moyen. Le bon point, c'est l'angle de vue à 94° (comme un objectif de focale 20 mm en plein format). Pas d'angle de vue ultra large à 170°, souvent sans intérêt. Même le 120° semblerait un peu large pour un drone. L'angle de 94° est suffisamment large pour capter une image naturellement stable, mais pas trop afin d'éviter l'effet "fish-eye".
La déformation n'est pas aussi évidente que sur les caméras de sport en mode ultra-large, mais elle persiste quand même. Par exemple, la géométrie des bâtiments pris en plan large montre une déformation sensible. La lentille est bien sûr responsable, mais on aurait pu attendre une correction logicielle intégrée plus performante pour un objectif à focale fixe.
Ce qui manque cruellement lorsqu'on prend de la hauteur, c'est une focale longue, qui permettrait de zoomer, au moins un peu. La possibilité d'avoir un angle de 47° (comme un objectif de 50 mm en plein format) serait un vrai plus. Passer en Ultra HD et zoomer dans l'image pourrait être une solution si ça ne dégradait pas la qualité d'image. En tournage, on cherche souvent la commande de zoom pour mieux cadrer !
L'ouverture maxi est de f/2,8, ce qui est plutôt faible avec un capteur si petit. Vue la piètre sensibilité native du capteur, une ouverture supérieure n'aurait pas été un luxe. Au total, on a une partie optique peu à l'aise en basse lumière, même en extérieur. En plein jour ensoleillé, il n'y a pas de souci. Mais les prises de vue à l'aube, au crépuscule ou par temps gris seront d'une qualité médiocre. Il faudra passer sur des drones plus lourds capables d'emporter des objectifs plus qualitatifs pour assurer dans ces conditions. Avouez que ça restreint quand même l'usage dans certaines de nos régions...
Pour se faire une idée, les caractéristiques (capteur, optique) et la qualité d'image sont très proches d'un GoPro Hero 4, avec un avantage sur l'angle de vue cependant. La mise au point est fixe à l'infini, ce qui est logique et la profondeur importante, ce qui est aussi souhaitable pour ce genre d'appareil.
L'objectif n'est pas stabilisé, le capteur non plus. C'est tout le bloc optique qui est suspendu à la nacelle stabilisée. Et c'est la que la caméra intégrée prend tout son sens : débarrassée de batterie, d'écran, de module d'enregistrement et d'une partie de l'électronique qui doit être intégrée dans les caméras de sport habituelles, le bloc optique est léger. Les ingénieurs disent que la masse suspendue est faible. Une stabilisation efficace devient plus facile et moins coûteuse : faible puissance des moteurs, donc moindre consommation et temps de réaction plus courts. Le poids total y gagne nettement, au bénéfice de l'autonomie générale. On comprend que l'intégration fine du bloc optique dans le drone est un gage de performance générale, même si on y perd en choix d'optique.
C'est pour ça que le modèle Pro est intéressant : c'est le meilleur bloc optique que DJI propose sur le Phantom 3.
Les possibilités de réglages sont nombreuses si on compare aux caméras de sport. Non que l'on puisse jouer sur la focale ou l'ouverture - fixes toutes les deux - mais parce que l'application donne un accès simple au gain, à la vitesse d'obturation et à la compensation d'exposition. Et la balance des blancs est tout aussi facile à modifier. Comme on a le droit à l'histogramme pour le contrôle de l'exposition, pas besoin de se fier à l'écran ou de deviner ce que ça donnera lors du montage.
Même chose pour la taille et la fréquence des images, les styles d'image et les éventuels filtres. C'est limité, mais facile à changer avec le doigt.
Nous avons vu que le Phantom 3 Pro est capable de capter en vrai 4 K (4096 x 2160) à 24 ou 25 ips. En Ultra HD, il pousse à 30 ips. La puissance et le débit sont insuffisants pour obtenir du Ultra HD à 50 ips. Pour ralentir, il faut passer en Full HD qui atteint le 50 et 60 ips. Étonnamment, pas de 100 ou 120 ips, même en 720p. Mais en fait, avons-nous vraiment besoin de super ralenti sur un drone bien stabilisé dont les mouvements sont limités par la puissance des moteurs ? Le mode Full HD à 50 ips est bien là, c'est l'essentiel.
Par rapport à un Hero 4 de GoPro ou un AS200 de Sony, les réglages sont équivalents, juste bien plus faciles à utiliser. Et ils restent modifiables lorsque le Phantom 3 est à plus de 100 mètres d'altitude. Très pratique !
Comme chez Sony ou GoPro, il est possible de capter en mode LOG pour capturer la plus grande dynamique lumineuse et de reporter ainsi les choix colorimétriques au montage / étalonnage.
DJI ne se cache pas de s'inspirer d'Apple sur un certain nombre de points, en particulier sur le design et l'ergonomie. Sans objection ! S'inspirer des meilleurs du domaine ne nous dérange absolument pas, bien au contraire. Et pour les débutants en vidéo aérienne, l'ergonomie est critique. Disons-le franchement : c'est une réussite. Pouvoir faire des images bien exploitables après quelques batteries d’entraînement montre que DJI a fait de bons choix.
Aucun réglage n'est accessible en dehors de l'application. C'est clair et simple. Pas vraiment besoin de lire le manuel lorsqu'on est déjà à l'aise avec un caméscope. Mais cela ne dispense pas d'apprendre les règles de vol, en particulier la dernière réglementation.
La partie drone est maîtrisée : la mise en route est simple et sûre, l'assemblage plutôt enfantin. Il suffit de repérer les hélices avec les codes couleur, les visser dans le bon sens, enficher la batterie, allumer le tout, attendre la chauffe et c'est parti !
La radiocommande est bien faite, d'une qualité correcte. Le recours à une radiocommande dédiée est un avantage certain sur les drones plus modestes qui se contentent du pilotage en WiFi par une tablette. La version standard du Phantom 3 utilise le WiFi, ce qui limite sérieusement sa portée et la qualité de la vidéo descendante. Pour les versions Advanced et Pro, c'est une connexion "LightBridge" de DJI, une variante du WiFi, qui permet une portée bien plus longue et un meilleur débit vidéo vers l'écran de contrôle. Lors de nos tests, nous n'avons pas cherché à atteindre les limites de portée et aucune coupure de connexion n'est venue perturber les vols.
Cette radiocommande tient bien en main, même avec un écran assez imposant comme un iPad. En parlant d'écran, le choix de DJI de s'appuyer sur des smartphones ou tablettes performants est une contrainte forte mais qui donne de bons résultats à ceux qui ont les outils recommandés. Soyons clairs : la meilleure expérience sera obtenue avec un iPad Air 2 (en attendant le 3). C'est le plus grand écran possible et en même temps le plus puissant. A défaut, on choisira un iPad mini, voire un "gros" iPhone. L'essai avec un iPhone 6s a été concluant, mais pas du tout aussi agréable qu'avec l'iPad Air 2. L'écran de l'iPhone est petit et peine à bien montrer l'image captée en même temps que tous les paramètres de vol. Un iPad Pro est trop gros et trop lourd pour cet usage. L'iPad Air tient tout juste dans le bras de soutien, pas possible d'y faire tenir une tablette plus large. Ce qui, au passage, nécessite d’ôter toute housse ou coque de protection de l'iPad Air.
Des tablettes et téléphones Android sont supportés, bien sûr, mais il faudra bien choisir son modèle pour ne pas être déçu. L'application DJI GO existe pour iOS (Apple) ou pour Android (Google). La tablette et la radiocommande sont reliés par un câble USB, pas en WiFi ou Bluetooth. Ainsi, la latence est réduite au minimum et les interférences avec la liaison radio minimisées. Il faut juste penser à prendre ce câble USB avec la radiocommande. Pendant le test, j'ai préféré laisser le câble dans le back pack pour être sûr de ne pas l'oublier.
Contrairement à un caméscope, même de sport, il n'y a pas de connectique prévue, sauf une prise USB qui ne sera que peu utilisée et celle de la radiocommande.
Cette absence de connectique n'est pas un vrai souci : il serait assez peu pratique de relier un drone à un téléviseur via une prise HDMI. Par contre, rien ne vous interdit de relier la tablette ou le téléphone qui a servi d'écran à une télé pour regarder les vidéos (par l'intermédiaire de l'application DJI GO).
Rappel : il n'y a pas d'audio sur le drone, donc dans les vidéos. Pas besoin de prise casque ou de prise micro :-)
L'ajout d'audio se fera au montage, à partir d'une source externe. L'absence de micro et de piste audio ne permettra pas de faire une synchronisation d'image ou de son avec une autre source basée sur un pic audio comme un clap. DJI pourrait intégrer une captation audio fortement filtrée, sans ambition de qualité (le drone fait beaucoup trop de bruit), mais juste pour avoir des repères.
Le positionnement et le pilotage de drone faisant appel au GPS, la localisation précise est bien sûr disponible. Si les coordonnées GPS sont faciles à extraire des images JPEG, ce n'est pas le cas des vidéos. DJI s'est visiblement contenté d'imiter GoPro au sujet des metadata des vidéos, dommage ! Si DJI pouvait aller voir ce qui se passe du côté de TomTom ou Garmin, ce serait une bonne idée ! A noter que la version Pro du Phantom 3 utilise une puce captant le signal GLONASS des satellites russes. Espérons qu'une prochaine version intégrera les nouvelles puces capables d'utiliser le signal Galileo européen, plus précis.
Pour faciliter le pilotage et une bonne captation vidéo, il faut une faible latence entre l’enregistrement et la visualisation sur l'écran. Lors de notre essai (avec un Phantom 3 Pro et un iPad Air 2), cette latence était suffisamment faible pour ne pas gêner ni le pilotage, ni le déclenchement et l'arrêt des prises de vue. Attention, rien ne dit que cette qualité de retrouvera avec un Phantom 3 standard ou une tablette tactile moins puissante.
Si le pilotage du drone et de la caméra passe par la radiocommande, tous les réglages passent par l'application DJI GO, ainsi que ses fonctions évoluées comme le suivi, les trajectoires, etc. C'est dire si cette application est critique pour la bonne manipulation. Sur les caméras de sport ou les caméscopes conventionnels, c'est un accessoire pratique. Pour un Phantom 3, l'application est au coeur du système. Autant dire qu'elle se doit d'être fiable et ergonomique. La version essayée a bien répondu à ces critères, ouf !
Elle est aussi complète, affichant de nombreux détails sur l'appareil, les batteries, la localisation, etc. En vol, les touches de la radiocommande suffisent à piloter, déclencher, cadrer. Mais tous les réglages se font via l'écran tactile. En matière d'ergonomie, DJI est nettement en avance sur les grands fabricants de caméscopes, conventionnels, de sport ou même professionnels. Je peste régulièrement contre les écrans trop petits des caméscopes. DJI montre une voie intéressante : un écran 10" Retina et tactile, c'est bien adapté à un caméscope HD ou 4K.
Les concurrents en prennent plein la tête sur un point que certains jugeront accessoire, pas d'autres : le guide de démarrage, le manuel d'utilisation et l'application sont disponibles en français, sans erreur de traduction choquante. C'est le minimum légal, mais rares sont les concurrents conformes. Il reste tout de même quelques termes techniques et abréviations en anglais, mais on s'y retrouve facilement.
Pour un caméscope, la batterie est énorme. Pour un engin volant, pas tant que ça. La principale limite d'un drone est la capacité de sa batterie. Si vous pensez que votre caméscope conventionnel est limité en autonomie ou que vous constatez que votre caméra de sport ne tient pas toute une sortie, vous n'allez pas apprécier ! Avec un drone vidéo, l'autonomie fait partie intégrante des paramètres à surveiller en permanence, comme la netteté en photo. Si les 20-25 minutes promises par DJI sont au rendez-vous, ce ne sera pas la longueur d'un vol. Car pas question de se retrouver avec quelques minutes d'autonomie avec un drone haut et loin. Le Phantom 3 ne le permet pas, d'ailleurs. Après de multiples alertes, il entamera un retour au point de départ pour atterrir dans des conditions correctes. Mais comme vous ne voudrez pas en arriver à cette procédure toujours anxiogène (c'est une perte de contrôle), la première alerte (réglable) vous incitera à ramener le drone pour changer sa batterie. Avec un caméscope, vous pouvez continuer à tourner jusqu'à épuisement complet de la batterie. Ce n'est pas une bonne idée avec un drone !
Une "batterie" devient une unité de mesure du temps de vol. Lors du tournage, le nombre de batterie chargées emmenées sera prépondérante pour la durée des images. Vous n'allez pas faire une heure de vol, mais "4 batteries".
Dans les faits, chaque vol dure une quinzaine de minutes, ce qui peut donner un temps de tournage assez court. S'il faut chercher son cadrage, monter à une certaine altitude ou envoyer le drone un peu loin pour commencer la captation, les vidéos ne dureront que quelques minutes par batterie. Ce qui confirme que ce n'est pas la carte mémoire qui vous limitera !
Cette faible autonomie rappellera aux adeptes de la bande cinéma des durées de captation que nous avons oublié avec le numérique... Elle a aussi une influence non négligeable sur le coût d'achat du drone. Partir tourner avec une seule batterie n'a pas vraiment de sens, sauf pour un essai rapide. Deux ou trois batteries semblent un minimum et il en faudra plus lorsque le tournage devient un peu sérieux ou s'allonge. Et comme une batterie coûte 150 €, la note gonfle vite.
DJI utilise une batterie intelligente et performante. La technologie LiPo (Lithium-ion Polymère) promet une certaine résistance malgré une capacité de 68 Wh nominale (environ 71 Wh au mieux). Mais elle ne permet pas de bien voler lorsqu'il gèle.
Comme l'état de la batterie est critique, le drone le surveille de prêt et l'application DJI GO nous donne les informations importantes. Vu le prix de la batterie, on prendra soin de surveiller son vieillissement pour l'utiliser aussi longtemps que possible.
Conséquence de ce perfectionnement : la puce de gestion de la batterie intègre un firmware qu'il faut éventuellement mettre à jour. Pas d'inquiétude, l'application se charge de vous prévenir. Mais cette mise à jour peut demander un peu de recherche...
L'autonomie est un des points faibles des drones de façon générale (sauf les lourds emportant du carburant). Pas grand chose à faire, seule une forte évolution technologique de la chimie des batteries permettrait d'améliorer ce point critique. Car il ne faut pas croire qu'augmenter la batterie serait suffisant : une bonne partie de l'énergie consommée par les moteurs sert justement à emporter ... la batterie. Le vidéaste aérien doit juste apprendre à tourner par "sauts" d'un quart d'heure.
Le format d'enregistrement du Phantom 3 est de façon troublante le même que celui des Hero 4 de GoPro. En Full HD à 50 ips, on a droit à du H.264 avec un profil High@L4.1, avec un débit d'environ 40 Mbps, ce qui est très correct vue la stabilisation des images.
En Ultra HD ou en 4K, c'est toujours du H.264, mais on passe au profil High@L5.1 pour mieux encaisser la définition. A 25 ips, le débit monte à 60 Mbps. Ce débit est d'ailleurs le maximum possible pour le Phantom 3 Pro, comme pour les Hero 4. Comme pour les dernières GoPro, la capacité de monter à 100 Mbps ne lui ferait pas de mal. C'est du côté de Sony que devrait se pencher DJI pour s'inspirer sur le débit nécessaire à l'Ultra HD. Exiger une carte SDXC U3 pour proposer des débits plus élevés n'est plus trop un problème en 2016.
Les vidéos sont enregistrées sur carte microSDHC. Pour exploiter toutes les possibilités de la version Pro, il faut une carte Class10 ou U1 au minimum (pour encaisser les 60 Mbps). En 2016, ce type de carte est courant, peu coûteux et facile à approvisionner. DJI n'exige pas de carte SDXC et indique une capacité maximale de 64 Go, ce qui semble étrange. Gardez à l'esprit que c'est la batterie qui limitera l'autonomie en tournage, pas la carte mémoire. Avant de remplir une carte de 32 Go, il vous faudra plus d'une heure de tournage au débit maxi, soit au moins 4 batteries !
Le format étant standard, il ne pose pas de difficulté au montage. Les photos sont en JPEG, les vidéos sont en MPEG-4 (fichiers .MOV), dans un simple dossier DCIM. Pas compliqué mais on y perd les informations de tournage (localisation, réglages caméra, etc).
Les seuls moyens de relire les vidéos enregistrées sont l'application DJI GO si la carte est dans le drone, ou en mettant la carte micro SDHC dans un lecteur de carte connecté à un ordinateur. Dans le premier cas, l'utilisation d'une tablette tactile améliore considérablement la visualisation des rushs, si on compare aux écrans des caméscopes ou des caméras de sport.
La seconde méthode est évidemment la plus pratique et rapide pour visionner les rushs 4K sur ordinateur. Ceux qui utilisent un ordinateur avec un écran très haute résolution (Retina ou autre) pourront vraiment profiter de la définition de l'image. Si le lecteur vidéo de votre téléviseur est déjà capable de lire les fichiers MPEG-4 en Ultra HD, n'oubliez pas de régler le drone en Ultra HD (faux 4K) et non en vrai 4K : peu de lecteurs sont capables de lire du vrai 4K sur un téléviseur Ultra HD.
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