Le site DIGIT-PHOTO est un spécialiste photo-vidéo, pour amateurs et professionnels. Le site est basé à Metz, il applique le droit français (TVA) et paye ses impôts... en France, ce qui vous évite tout problème ultérieur avec les douanes !
Les tarifs sont alignés sur ceux des autres sites.
C'est un site que nous avons testé avec des ventes réelles avant de devenir partenaire.
Les frais de port sont gratuits dès 40 € d'achat. Retourner le matériel est facile.
Prix fabricant : 449 Euros
GoPro est le leader actuellement incontesté des caméras de sport. Par la même occasion, il est devenu le premier vendeur de caméscopes, les caméscopes conventionnels étant de leur côté en sérieuse perte de vitesse. Mais les concurrents veulent forcément leur part du gâteau, en particulier Sony avec ses ActionCam. C'est dans ces conditions de pression concurrentielle que GoPro a sorti les dernières versions des ses caméscopes, les Hero 4.
Les concurrents, justement, se divisent en deux grands catégories : les imitateurs et les innovateurs. Il est facile de reconnaître les premiers par la ressemblance frappante de leurs produits avec les GoPro, pour utiliser le marketing de GoPro à leur avantage. Les seconds proposent des caméscopes différents, parfois plus légers et plus petits, parfois plus gros ou plus complets, mais jamais ressemblants. Face aux imitateurs, Go Pro a sorti son "Hero" simple, basique et peu cher. Face aux innovateurs, GoPro tente de garder la tête de la course technologique. Les caméscopes Hero 4 finiront-ils premiers sur la ligne d'arrivée ? Pour se faire une idée, nous avons testé les deux variantes de la Hero 4, la version Black (le haut de gamme) et la version Silver (milieu de gamme).
Spécifications :
Hauteur : 41 mm
Largeur : 59 mm
Longueur : 30 mm (avec l'objectif)
Poids du caméscope seul : 88 g pour la version Black, 83 g pour la version Silver
Poids du caisson : 64 g
Les tests ont été menés avec le firmware 2.0, le dernier disponible au moment du test.
Vous pouvez aussi retrouver la GoPro Hero 4 Black dans le match qui l'oppose à la Sony FDR-X1000V, également en 4K.
Pour ceux qui connaissent les Hero 3 et Hero3+, pas grand chose de nouveau. On a toujours un objectif totalement fixe, que ce soit l'ouverture, la focale ou la rotation. Les angles de vue sont donc toujours les mêmes et toujours aussi peu précis dans les spécifications : super-large, moyen et étroit. Ce dernier mode (étroit) correspond approximativement au grand-angle d'un caméscope conventionnel. Si GoPro est aussi évasif sur le champ de vision dans les différents modes, c'est que ce champ de vision varie en fonction de la définition d'enregistrement. Le champ de vision "super-large" en UHD n'est pas le même qu'en mode "super-large" en HD. En effet, la variation de champ de vision ne se fait pas avec l'objectif (fixe), mais par l'utilisation d'une partie plus ou moins grande du capteur.
Pour le capteur, c'est la même similitude : les Hero 4 utilisent le même capteur 1/2,33" de 12 Mp que le Hero 3+. C'est le même que d'autres fabricants et on peut supposer qu'il vient d'une usine du principal concurrent de GoPro...
Si le capteur ne change pas, c'est le processeur d'image qui permet à GoPro de continuer la course en tête dans les fréquences d'images et les définitions. Le Hero 4 Black atteint ainsi la définition UHD en 24p, 25p ou 30p, ce que ne permettait pas le Hero 3+ Black. Le Hero 4 Silver garde d'ailleurs les mêmes limites que le Hero 3+ Black, c'est à dire qu'il est limité à cette définition étrange et difficile à diffuser de 2,7 Kp (2704 x 1520). A noter que les Hero 4 ne font pas de 4K au sens strict (4096 points de large), mais uniquement du UHD (3840 x 2160).
Pour rajouter à la complexité habituelle chez GoPro, les champs de vision moyens et étroits ne sont pas accessibles en UHD : il faut descendre en HD (1080p ou 720p) pour bénéficier de tous les modes. Et c'est bien en HD en mode étroit ou moyen que vous aurez le moins de distorsion et de défauts optiques dans l'image.
Et comme vous commencez à apprécier cette complexité, les time lapse vidéo ne sont accessibles qu'en UHD et 2,7 Kp, pas en HD...
L'ouverture fixe est de f/2,8, ce qui n'est pas exceptionnel pour un capteur de cette taille. La profondeur de champ est fixe et importante, entre 30 cm et l'infini, ce qui est classique pour un petit capteur. Pas de stabilisation comme chez Sony, il faudra stabiliser au mieux l'appareil lui-même. Certes le très grand-angle stabilise naturellement les images, mais l'absence de vraie stabilisation devient criante depuis que Sony propose une stabilisation efficace sur ses derniers ActionCam. Dans ce domaine crucial pour un caméscope de sport, GoPro prend un sérieux retard.
Le verre de l'objectif dépasse légèrement le contour en plastique, ce qui l'expose aux rayures si le caméscope est utilisé sans son caisson. Dans le cas d'un GoPro, ce n'est pas bien grave car il ne s'utilise presque jamais sans caisson.
GoPro ne propose toujours pas d'objectif rotatif comme Drift ou Contour. Cela pourra compliquer le positionnement dans certains situations qui nécessiteront l'utilisation d'une rotule 3D encombrante et pesante. Toujours pas non plus de niveau électronique intégré pour faciliter le cadrage horizontal.
Les possibilités de réglages sont nombreuses et parfois complexes. Nous n'en ferons d'ailleurs pas la liste, tellement elle est longue et pleine d'exceptions. Il faut apprendre les incompatibilités entre les champs de vision, les définitions d'enregistrement et les fréquences d'image. D'autant que la qualité d'image n'est pas la même dans tous les modes. Pas évident et les plus exigeants devront faire de véritables campagnes d'essai pour déterminer les réglages qui leur conviennent. C'est le côté "pro" du Hero 4 : il demande une certaine maîtrise pour exploiter toutes ses possibilités. Exemple : le 1080p à 90 ips n'est pas accessible en champ "moyen", mais il l'est en champ "superlarge" et "étroit".
L'influence américaine est perceptible : sur la version Black, vous pouvez enregistrer en 1080p en 90 et 120 ips (multiples de 30 ips), mais pas en 100 ips. Ce n'est vraiment pas pratique pour ceux qui veulent des multiples de 25 ips pour les ralentis. Comme cela ne peut pas venir d'une limitation technique, on peut espérer une correction dans une mise à jour firmware.
Le modèle Hero 4 Silver possède en gros les mêmes possibilités que le Hero 3+ Black. Ce qui est largement suffisant pour ceux qui n'ont pas d'ambition en UltraHD. Pour l'UltraHD, le Hero 4 Black est par contre obligatoire car il permet d'atteindre 24, 25 ou 30 ips dans cette définition et ne se limite pas aux malheureux 15 ips des modèles précédents.
Que ce soit en Black ou en Silver, les Hero 4 ont accès au mode "standard" actuel, le 1080p à 50 ips. Pour vraiment monter en fréquence d'image, même en Full HD, il faudra passer à la version Black. En gros, la version Black double la fréquence d'image à partir du Full HD.
En mode standard, les réglages sur la colorimétrie sont peu nombreux. Trop peu nombreux pour ceux qui sont exigeants sur la qualité d'image. Lors de la sortie du modèle Hero 3, GoPro a eu la brillante idée de proposer le mode ProTune qui enregistre les images sans les habituelles corrections colorimétriques automatiques. Ce n'est pas du RAW au sens des caméscopes professionnels car il reste une compression forte, mais ce mode laisse au monteur une plus grande maîtrise sur la couleur des images.
En enclenchant le mode ProTune, nous gagnons l'accès aux réglages de balance des blancs, de colorimétrie, de gain maxi, de netteté et de décalage d'exposition. Ce mode ProTune est un des arguments qui peut vous faire préférer une vraie GoPro à un concurrent d'une autre marque. Sony propose aussi un mode approchant en XAVC S sur ses ActionCam "pro", mais les autres, dont les imitateurs, restent dépassés sur ce point.
Le poids des ans se fait déjà sentir sur ce caméscope : la taille n'a pas diminué depuis le Hero 3, l'écran de contrôle est toujours aussi peu lisible. GoPro nous vante une amélioration d'ergonomie avec l'arrivée d'un bouton latéral qui permet de déclencher le WiFi ou entrer dans les réglages. Sans nier cette amélioration, elle reste minime car, une fois dans les menus, on revient à la navigation avec deux boutons, véritable épreuve. Seule un longue habitude et la mémorisation des menus permet d'être à l'aise avec ce système de navigation. Et, c'est bien connu, on se sert de son caméscope de sport tous les jours !
La version Silver prend ici un très net avantage : l'utilisation de l'écran arrière tactile permet de modifier les réglages plus facilement si le caméscope n'est pas dans son caisson, en faisant défiler les options puis en appuyant sur l'écran. Ce n'est pas aussi fluide que le défilement sur votre smartphone, mais c'est mieux qu'avec les boutons. Évidemment, il faut ouvrir le caisson pour utiliser ce système, ce qui est contraignant.
La méthode de réglage la plus ergonomique consiste à utiliser l'application mobile de GoPro, mais ce n'est pas franchement pratique sur le terrain : sortir son smartphone en haut du télésiège est une bonne façon de raccourcir sa durée de vie. Si vous avez un BlackBerry, passez votre tour, l'application mobile n'existe pas pour BlackBerry OS.
Avec le Hero 4 Black, GoPro n'a donc pas beaucoup amélioré l'ergonomie, pourtant un point faible depuis des années. Tout cela me fait penser au syndrome BlackBerry. Quand on sait ce qui est arrivé à cet ancien leader...
Le caméscope tient à plat, dans presque toutes les positions. Il peut donc être utilisé simplement posé. Par contre, ses concurrents principaux intègrent un pas de vis 1/4" que l'on retrouve sur la grande majorité des caméscopes, mais pas le Hero 4. Ah oui, c'est vrai : jamais sans son caisson !
Comme boutons de navigation dans les menus, ils sont mauvais. Mais les deux boutons principaux conviennent bien pour la mise en route, l'arrêt et le déclenchement. C'est simple et efficace. Les imitateurs feraient d'ailleurs bien de copier ça aussi, tant qu'à faire.
La télécommande (en option) est plus pratique, mais elle est coûteuse (80-85 €) donc pas souvent vue sur le terrain. GoPro pourrait d'ailleurs faire un effort tarifaire et inclure sa télécommande sur la version Black pour ne pas se faire dépasser par Sony.
La connectique ne change pas : nous avons toujours une prise miniHDMI et une prise miniUSB. A l'arrière, le connecteur pour option est toujours présent sur la version Black comme sur la version Silver. On pourra donc ajouter une batterie supplémentaire, quitte à cacher l'écran de la version Silver.
Le WiFi est toujours là sur les deux version, ouf ! Mais le Bluetooth arrive pour simplifier la connexion initiale. Mais pas de NFC, GoPro prend encore un train de retard. Malgré la découverte automatique en Bluetooth, j'ai eu un peu de mal à connecter les Hero 4 à mon iPad. Les étapes doivent être strictement respectées, sous peine de devoir réinitialiser toute la partie WiFi du caméscope. Vous n'avez pas fini le travail de simplification, monsieur GoPro !
Le délai entre le mouvement de la caméra et la visualisation sur l'écran d'un téléphone ou d'une tablette est toujours présent, mais il n'a plus rien à voir avec celui des Hero 3, qui rendait cette fonction presque inutilisable. Depuis le Hero 3+, GoPro a réussi à revenir au niveau de ses concurrents, sans parvenir à faire mieux.
L'application GoPro a aussi plutôt bien progressé en fonctions et en aspect avec le temps. Je me souviens des débuts laborieux d'une application mal développée, inutilement complexe à utiliser. L'ambition de GoPro sur le web et la diffusion de vidéo se reflète dans la progression de l'application. Par contre, on peut se demander si l'international intéresse vraiment GoPro, son application n'existant qu'en anglais.
Les menus internes sont en anglais, mais comme il sont surtout basés sur des pictogrammes, ce n'est pas trop gênant. Le manuel, lui, existe bien en français.
Le minuscule micro mono est médiocre, et le caisson étanche n'arrange pas la transmission sonore.
Pour améliorer la captation, il faut s'équiper d'un caisson "ouvert" qui laisse passer le son (Skeleton Housing, 53 € . Comme pour le Hero 3, on peut aussi brancher une entrée audio jack sur le port mini USB.
C'est avec ce boîtier ouvert et cette prise jack ainsi que l'on utilisera le Hero 4 en milieu musical, si c'est à l'intérieur.
Voilà une nouveauté de la nouvelle gamme : les batteries ne sont plus les mêmes que pour les gammes précédentes. C'était indispensable pour intégrer complètement un écran au dos de la version Silver. Malheureusement, la capacité diminue (4,3 Wh pour les Hero 4 contre 4,4 Wh pour les Hero3+). En désactivant le WiFi, les deux Hero 4 ont réussi à durer pendant une sortie VTT de plus de 2 heures sans extinction, mais sans enregistrement permanent non plus. La version Black a semblé un peu plus autonome (il restait plus de batterie) que la version Silver. L'écran intégré, qui se met en route à chaque déclenchement ou arrêt a dû pomper un peu plus sur la batterie. Attention avec la version Black : enregistrer en UHD augmente la consommation d'énergie, l'autonomie n'est pas la même qu'en HD.
Comme pour les versions précédentes, l'autonomie reste à améliorer, car si l'enregistrement avait été continu, la fin de la sortie VTT n'aurait laissé aucun souvenir numérique. C'est d'ailleurs une demande constante des utilisateurs de caméras de sport. L'utilisation permanente du WiFi (par exemple pour contrôler le cadre ou les réglages) diminue sensiblement l'autonomie. C'est le même souci chez les concurrents. Mais certains fabricants comme Drift choisissent d'inclure une batterie plus grosse et donc d'augmenter le poids et la taille pour résoudre ce problème.
Le format d'enregistrement des Hero 4 est le même que les Hero 3+, et c'est plutôt bon : du H.264 avec un profil High@L4.2. En 1080p à 50 ips, on obtient une débit d'environ 30 Mbps, ce qui est correct si les images ne bougent pas trop, mais insuffisant en cas de fort tremblement. Comment ça, ça bouge souvent en sport ? Oui, il faudrait parfois plus de débit pour minimiser la compression.
En UHD, c'est toujours du H.264, mais on passe au profil High@L5.1 pour mieux encaisser la définition. A 25 ips, le débit monte à 60 Mbps. Ce débit est d'ailleurs le maximum possible pour les Hero 4. Enregistrer plus d'informations, par exemple en ProTune, exige donc encore plus de compression. On touche ici la limite de la puissance de l'appareil. La capacité de monter à 100 Mbps ne lui ferait pas de mal.
Les vidéos sont enregistrées sur carte microSDHC. Pour exploiter toutes les possibilités de la version Black, il faut une carte Class10 ou U1 au minimum (pour encaisser les 60 Mbps). En 2015, ce type de carte est courant, peu coûteux et facile à approvisionner.
Le format étant standard, il ne pose pas de difficulté au montage.
En plus de la lecture sur ordinateur à l'aide de la carte microSDHC, il y a deux autres façons de lire les vidéos : soit par la sortie miniHDMI, soit via le transfert par WiFi dans l'application GoPro. Pour la version Silver, on peut même profiter de l'écran, mais il est peu confortable.
Pour une caméra embarquée, les systèmes de fixation sont très importants. De ce point de vue, GoPro est un champion incontesté, aussi bien pour l'étendue de la panoplie proposée que pour le prix des accessoires, souvent considérés comme abusifs (le caisson ajouré coûte 53 €)...
Les Hero 4 sont livrés avec moins d'accessoires que les packs des concurrents imitateurs, pour un prix supérieur. Les concurrents innovateurs ont pour leur part des tarifs proches. Sony a maintenant une gamme étendue, avec peu de manques. A l'avantage du leader, les accessoiristes tiers sont souvent compatibles GoPro, mais Drift ou Sony ayant intégré un pas de vis standard, ils peuvent bénéficier de fixations très diverses, en piochant dans le sur mesure ou les fixations professionnelles.
Cet article vous a plu ? Vous souhaitez télécharger le PDF ? Bénéficiez du Premium Des tests objectifs, des articles pointus, des pubs non-intrusives, dépendent de vous !
Le site DIGIT-PHOTO est un spécialiste photo-vidéo, pour amateurs et professionnels. Le site est basé à Metz, il applique le droit français (TVA) et paye ses impôts... en France, ce qui vous évite tout problème ultérieur avec les douanes !
Les tarifs sont alignés sur ceux des autres sites.
C'est un site que nous avons testé avec des ventes réelles avant de devenir partenaire.
Les frais de port sont gratuits dès 40 € d'achat. Retourner le matériel est facile.