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Test JVC GY-HM650 / GY-HM600

Le caméscope de reportage communiquant

 

19 mars 2013 par Antoine Desir - Mis à jour le 20 mars 2013

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JVC GY-HM650

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Prix fabricant : 4500 (HT) Euros
 

GY-HM650
Vous êtes un professionnel à la recherche d'un caméscope HD moderne, polyvalent et prêt à partir sur le terrain ? JVC propose un modèle qui peut vous intéresser, surtout si vous avez l'intention de le faire communiquer avec votre installation informatique qui traite les vidéos. Et si vous êtes dans cette recherche, le fait que JVC propose un caméscope qui conviendrait est peut-être une surprise : en effet, cela fait bien longtemps que ce fabricant n'avait plus de modèle de poing au catalogue, entre les caméras compactes qu'il affectionne et les épaulières à objectif interchangeable. Les quatre grands constructeurs ont donc maintenant une offre intéressante sur le créneau des caméscopes de poing professionnels. Mais que propose donc le dernier arrivé ?

> LIRE LA SUITE : Concept, allure générale

Concept, allure générale

Les fichiers AVCHD du HC-V720 se montent sur tous logiciels Windows ou Mac, excepté le 50p qui oblige parfois à passer par un logiciel de conversion (mais de moins en moins sauf pour iMovie sur Mac). Dans tous les cas, Panasonic propose son propre logiciel de "traitement d'images" - HD Writer AE 5.0 - pour Windows (XP, Vista, et Seven), fourni sur le CD d'accompagnement. Ce logiciel est incompatible Mac. Vous en découvrirez un test complet ici (des précédentes versions).
HD Writer

Le logiciel HD Writer AE 5.0 vous permet d'importer et de lire vos séquences, d'éditer les scènes de votre choix, d'ajouter des titres, de mixer de la musique avec les rushes, d'exporter vers YouTube / Facebook, ou encore de graver des images sur disque Blu-ray ou DVD. Le logiciel est compatible 2D-3D et sait bien sûr gérer le 1080 / 50p.


L'ajout de titres s'effectue avec la police et la couleur de son choix ainsi qu'avec un éventuel fondu blanc / noir à l'ouverture. Le placement du titre est prédéterminé. On peut aussi archiver ses séquences. Le traitement du son reste basique. Cependant il s'est amélioré depuis la version 3.0. La fenêtre d'édition (Modifier) s'est un peu perfectionnée mais elle reste similaire à la précédente dans sa majeure partie.



(Test JVC GY-HM650 / GY-HM600)

Viseur, écran

L'écran du viseur, incorporé dans un bras relevable à 90°, ne pose pas de problème, même avec des lunettes : le réglage dioptrique est étendu et facile. La définition du viseur est bonne, comparable à celle de l'écran externe. Malheureusement toujours pas en HD, il est à la hauteur de celui de ses concurrents.


GY-HM650

L'écran est au standard actuel pour les caméscopes HD : 3,5" pour 920 000 pixels. Nous répétons à chaque essai que c'est insuffisant pour la HD, tant pour la taille que pour la définition. C'est le même que sur les autres caméscopes de la marque ou d'autres marques, et le même que sur les caméscopes grand-publics à moins de 1000 euros... Décidément, seul Canon avec son XF300 accepte de sortir de cet écran standard pour améliorer la situation. A l'heure des téléphones à écrans 4" ou 5", les écrans des caméscopes professionnels font grise mine.


La placement de l'écran au bout de la poignée est bien vu. Ouvert, il se retrouve très en avant, au niveau du pare-soleil. On peut donc l'utiliser avec l'arrière du caméscope bloqué sur l'épaule, pour plus de stabilité. Son articulation est complète, permettant de le tourner en tout sens, y compris en mode miroir (écran retourné face à la caméra).


GY-HM650

Le GY-HMQ10 et son écran tactile avait laissé un espoir. Déception : le GY-HM650 n'en bénéficie pas. Dommage pour l'ergonomie générale..



(Test JVC GY-HM650 / GY-HM600)

Batterie, autonomie

La batterie fournie SSL-JVC 50 assure une bonne autonomie avec une capacité de 37Wh : plus de 3 heures en théorie, environ 2 heures en pratique. On voit ici que le GY-HM650, qui partage le processeur du GY-HMQ10, ne souffre pas de la gourmandise du 4K. Attention, le WiFi et les fonctions d'enregistrements multiples ont une influence néfaste sur l'autonomie, ce n'est pas une surprise et pas une raison pour se passer de ces innovations.


GY-HM650

Pas de chargeur externe, mais un simple bloc d'alimentation qui est plutôt petit, léger, pratique à transporter. Le caméscope sert donc de chargeur, mais il lui faut 4 heures pour charger la batterie, c'est long... Au moins la prise est parfaitement placée et il est tout à fait possible de débrancher l'alimentation pour basculer sur batterie sans arrêter l'enregistrement. Sur ce point, JVC fait encore la leçon à Sony et Panasonic ! Si un chargeur externe est nécessaire, JVC vend l'accessoire LC-2J qui permet de charger deux batteries simultanément. Les batteries sont les mêmes que pour le HMQ10 de la marque. L'extraction et l'insertion de la batterie sont faciles et rapides, ceux qui veulent rater le moins possible d'images sur le terrain apprécieront.



(Test JVC GY-HM650 / GY-HM600)

Capteur, objectif-zoom

Les trois capteurs CMOS de 2,2 megapixels (Full HD), d'origine AltaSens, captent une image HD très précise et les images ne trompent pas : les capteurs sont à la hauteur. Comme ses concurrents, JVC annonce une nouvelle génération de capteurs plus sensibles et il est vrai que la sensibilité apparente est bonne pour des capteurs de cette taille, notamment grâce à un traitement du bruit efficace. Nous voilà arrivés à la maturité des capteurs HD, comme celle que nous avions connue avec les triCCD en SD. Cette sensibilité est suffisante pour éviter tout gain lors de tournages en intérieur !


Le bloc optique du GY-HM650 est remarquable et un des points forts du caméscope : zoom 23x commençant à la focale équivalente de 29 mm (angle de vue de 73°) pour finir à 667 mm (angle de vue de 4°). Il faut souligner ici une plage quasi parfaite. La focale mini est suffisamment basse pour ne pas avoir besoin d'un grand-angle.


La focale maxi élevée permet d'aller voir loin. Que demander de plus ? Une bonne ouverture ? Vous serez servi : F/1,6 à la focalclassiquee mini, F/3 à la focale maxi, la lumière peut entrer largement. Ce zoom participe à la polyvalence demandée par les JRI à un caméscope. Les JVC HM600 et HM650 et leur zoom Fujinon, se permettent de dépasser l'excellent zoom que Panasonic propose sur le AG-AC130 / AG-AC160 / AG-HPX250 qui est un 28-616 !


GY-HM650
La commande de zoom à bascule est agréable d'utilisation, large et confortable. Bien située, elle permet des zooms rapides ou lents, à volonté. Nous avons balayé la plage de zoom (23x) en 1,5 secondes au plus vite, ce qui est très rapide pour une telle plage. L'effet coup de poing est donc possible en commande électrique. A la vitesse la plus lente (à la main), on peut balayer toute la plage en 150 secondes (2,5 minutes), ce qui est exceptionnellement lent. La variation de vitesse est donc excellente, la meilleure que nous ayons testée. De ce coté, JVC écrase le zoom des Panasonic concurrents.
GY-HM650

La vitesse de zoom est assez facile à maîtriser, la commande étant progressive et la vitesse assez constante. Le bouton de zoom sur la poignée permet d'utiliser une vitesse fixe ou variable. La vitesse fixe est réglable dans le menu sur 8 niveaux. Vu l'excellence de la progressivité du zoom, JVC aurait pu pousser l'avantage jusqu'à proposer une échelle de 1 à 100. Mais à défaut des ces niveaux fins, le caméscope offre un alternative séduisante : trois positions de zoom pré-enregistrées à affecter aux boutons personnalisables, entre lesquelles vous pouvez régler la vitesse de passage de ... 1 à 100 ! Le "travelling compensé" (Transtrav) va devenir facile, avec un tel outil. Un commutateur sur le bord de la poignée permet de spécifier si le zoom de la poignée est à vitesse fixe, variable ou désactivé. La variation est moins maîtrisable qu'avec la bascule principale cependant.


Si le zoom se commande facilement par les bascules en mode électrique, il peut aussi passer en manuel par un commutateur. Il se transforme en zoom électrique à butée. Il n'est pas possible d'aller ainsi plus vite, puisque le zoom n'est pas mécanique. On ne peut pas balayer la plage de zoom en moins d'une seconde, mais toujours en 1,5 seconde minimum. A part l'ergonomie du contrôle, le mode manuel n'apporte donc pas grand chose. Le zoom type mécanique des Panasonic concurrents est de ce côté supérieur, on retrouve avec le JVC les sensations du Canon XF300.


Une fine bague d'iris (diaphragme pour les photographes) complète utilement les deux autres bagues. Le contrôle de la profondeur de champ en est facilité. A noter, le bouton Iris bien placé pour repartir temporairement en automatique lorsque le réglage est manuel.


GY-HM650

La large bague de mise au point n'est pas à butée, c'est dommage dans cette gamme de prix. La distance de mise au point minimale à la focale mini est très faible mais elle passe à 1 mètre à la focale maxi, ce qui est beaucoup ! Il manque un mode macro pour pouvoir diminuer cette distance.


La commande du filtre neutre est très classique. Depuis la version 2.0 du firmware, il y a un rappel de surexposition à l'écran (ou plus exactement de fermeture maximale de l'iris), qui incite intelligemment à enclencher le filtre neutre. JVC a déjà prévu d'ajouter cette fonction à l'avenir, c'est donc un défaut provisoire.


Le stabilisateur fait bien son travail et reste standard. Le mode actif que l'on trouve chez les concurrents ne semble pas présent. Il faut aussi noter que la focale maximale étant très longue, le stabilisateur (que nous testons bien sûr à fond de zoom) atteint ses limites. La mise en marche du stabilisateur est affectée à une touche personnalisable (la 2 par défaut), en plus du réglage dans le menu.



(Test JVC GY-HM650 / GY-HM600)

Automatismes et réglages

Nous n'avons pas relevé La fonction Focus Assist pde gros défauts sur les automatismes, même si nous les souhaitons toujours plus performants. L'autofocus s'en sort bien, de façon plutôt rapide (sans être aussi rapide que sur le Canon XF300 en mode iAF). La bague de mise en point n'étant pas mécanique, le bouton "Push Auto" fonctionne toujours. Et la correction du point avec la bague est possible même en Autofocus. On apprécie toujours autant le blocage rapide en mise au point à l'infini, par exemple, pour filmer dans le ciel ou tout ce qui se trouve à plus de 20 m (à fond de zoom) !


La fonction Focus Assist permet de bien régler le point en colorant les zones nettes. Depuis la version 2.0 du firmware, on peut aussi enclencher l'Expanded focus pour régler la netteté de façon plus précise à l'oeil.


La balance des blancs automatique a parfois du mal à trouver la bonne valeur, et son réglage est simple et rapide. Pour ceux qui ont le temps, le réglage manuel de cette balance peut extrêmement précise, avec une interface de modification des composantes rouge et bleues. Originalité bienvenue : il y a deux possibilités pour la valeur réglable dans le menu (preset), la valeur principale et une "alternative". Ce qui donne deux presets, en fait.


GY-HM650
Un petit commutateur permet de basculer du mode Auto au mode Manuel. Nous aurions préféré une commande plus imposante et plus facile d'accès pour mieux répondre au mode "panique" ou il faut repasser en mode tout automatique pour assurer la prise de vue sans avoir le temps de faire les réglages.


(Test JVC GY-HM650 / GY-HM600)

Micro, audio

GY-HM650


En série, le caméscope est pourvu de son micro interne stéréo, placé au bout de la poignée. Ce micro ne nous a pas convaincu, il capte trop le bruit du caméscope, lui-même assez bruyant. Les prises XLR se trouvent sur le côté de la poignée, dans une configuration maintenant classique (qu'on retrouve chez Sony ou JVC). Le support de micro externe est juste au-dessus des prises XLR, c'est bien vu, en plus de la griffe standard. Habituellement, le porte micro accueille un micro canon (hyper cardioïde). Sauf à accepter une qualité moyenne, il faudra utiliser un ou plusieurs micros externes. Les niveaux d'alimentation (ligne, micro, 48V) sont de l'autre côté de la poignée, tout est regroupé derrière l'écran. L'emplacement est d'ailleurs judicieusement choisi.
GY-HM650
Bonne nouvelle : enfin une entrée jack stéréo sur un caméscope professionnel !Juste à côté de la prise casque, une entrée AUX permet d'y brancher la sortie d'un micro HF, mais aussi un micro grand-public dont la sortie est en jack stéréo, comme les Videomic. Le gain de cette entrée est réglable de 0 à 12 dB dans le menu. On trouve dans ce même menu Audio des réglages nombreux pour les entrées audio, ce qui permet d'y connecter de nombreux micros et de s'adapter à leurs caractéristiques.
GY-HM650


(Test JVC GY-HM650 / GY-HM600)

Prise en mains, ergonomie

En l'absence d'écran tactile, les boutons sont nombreux. JVC conserve son avance dans l'ergonomie des caméscopes, avec un placement dont devraient s'inspirer ses concurrents. L'exemple des réglages audio bien regroupés derrière l'écran est parlant : pas de dispersion, une bonne logique. Les trois boutons d'enregistrement qui couvrent la plupart des possibilités sont aussi un modèle. Sept boutons sont personnalisables, c'est bien. Mais les quatre directions du joystick sur le bord de l'écran sont aussi personnalisables, ce qui donne un total enviable de 11 boutons pour 21 fonctions.


Classiquement, on trouve une commande de zoom et un bouton d'enregistrement sur le poignée, verrouillable pour éviter les erreurs de manipulation. Le bouton d'enregistrement principal répond bien sous le pouce, bien mieux que chez Sony.
GY-HM650

La vitesse de démarrage (environ 5 secondes) est assez lente. La complexité informatique d'un tel appareil peut sûrement expliquer cette durée, mais 3 secondes devraient être suffisantes. L’émetteur WiFi et la partie réseau sont bien plus longues à démarrer, plus de 30 secondes. Même l'extinction est loin d'être immédiate (presque 3 secondes). De quoi rater pas mal d'images sur le vif... Par contre, le passage en mode media (lecture) est presque instantané, ainsi que le retour en mode enregistrement. Ouf !


GY-HM650

La navigation dans les clips enregistrés n'est pas des plus faciles : l'écran est trop petit pour bien voir, les commandes sont déclenchées par les boutons personnalisables qui ne sont pas à côté de l'écran. Encore un domaine ou un grand écran tactile apporterait beaucoup. Nous verrons que si le pilotage via un appareil mobile externe, comme un iPhone ou un iPad est maintenant possible, la consultation des clips enregistrés ne l'est pas encore, ce qui oblige à subir les limitations du caméscope.


Le caméscope est bien équilibré. Comme un grand-angle ne sera pas nécessaire et que la batterie est suffisante, cet équilibre ne devrait pas être perturbé. L'indispensable micro, accessoire plutôt léger, ne suffira pas à déséquilibrer l'appareil.


GY-HM650
Depuis la version 2.0 du firmware, les menus et les indications à l'écran peuvent être affichés en français, et même en allemand, italien ou russe, en plus des incontournables anglais et japonais. Cela incitera-t-il Sony à revenir sur sa position ?


(Test JVC GY-HM650 / GY-HM600)

Qualité d'image et formats

Les caméscopes GY-HM600 et GY-HM650 sont en concurrence avec des modèles qui offrent des réglages fins d'image, comme ceux de Canon, Sony ou Panasonic. Pas trop de souci, JVC a prévu les réglages nécessaires pour que vous puissiez obtenir l'image que vous souhaitez : le menu Camera Process permet de régler et d'ajuster le niveau de détail, master black, black toe, knee, white clip, gamma, balance des blancs, matrice de couleur, détail des tons chair. Ces réglages peuvent bien sûr être enregistrés dans un fichier sur la carte mémoire pour y revenir plus tard ou les transmettre à un autre caméscope.


GY-HM650

Par contre, il n'existe qu'un seul profil d'image accessible directement, ce qui contraste avec certains des concurrents qui multiplient les profils avec un passage facile de l'un à l'autre. On pourra enregistrer et charger plusieurs profils sur les cartes mémoires, mais cette gymnastique en passant par le menu System est tout sauf facile et rapide.


Les fréquences d'images sont complètes, de 24p à 60i, en passant par le 25p, le 30p et le 50i. On peut même avoir accès au 50p et au 60p, mais uniquement en 720p, pas en Full HD. Et oui, JVC n'a pas poussé le développement jusqu'au 1080-50p, pourtant standard en 2013. C'est un des sérieux points faibles du caméscope. Pouvons-nous espérer une version plus riche du firmware du GY-HM650, comme Panasonic l'a fait pour le AG-AC160 ?


Par contre, JVC est passé maître dans l'art de l'encapsulage des vidéos, pour une plus grande efficacité dans la post-production. La même vidéo encodée en MPEG-2 peut se retrouver encapsulée dans un conteneur QuickTime (MOV), MPEG-4 (MP4) ou MXF. Pour le QuickTime et le MPEG-4, ce n'est pas dur, ils sont jumeaux. Mais le conteneur MXF permet d'offrir une compatibilité XDCAM EX bienvenue dans des environnements typés Sony.


Si le MPEG-2 vous parait vieillot (vous auriez de bonnes raisons), le GY-HM650 permet aussi d'enregistrer en AVCHD, mais avec des restrictions difficilement compréhensibles : seuls les modes 50i et 60i sont possibles (avec deux débits possibles), et seule les définition 1920 x1080 et 1440x1080 sont proposées, avec des débits de 5 à 24 Mbps. Pas de 25p, de 30p ou de mode 720p : le développement ne semble pas toujours pas fini, même en version 2.0. Et de nouveau, pas d'AVCHD 2.0 et son 50p en 2013, c'est un vrai manque. On retrouve presque les mêmes limitations dans l'encodage H.264 dans un conteneur QuickTime (le 24p est accessible), pourtant pratique pour un certain nombre de montages.


Fonction très intéressante pour les JRI, vous pouvez enregistrer simultanément en HD sur la première carte et en SD ou format Web sur le seconde carte. Les fichiers sur la seconde carte seront donc légers et rapidement transmis sans fil pour servir de fichiers proxy au montage avant que les rushs HD ne parviennent plus tard et plus lentement au monteur.


Le GY-HM650 permet de tourner en SD, mais uniquement en H.264 dans du QuickTime, en 50i. Pas de compatibilité DV, ce qui n'a rien de choquant à l'heure de la transmission sans fil.


Maintenant que l'on trouve la visualisation de la forme d'onde et le vectorscope sur un caméscope à 2000 euros (le Canon XA10), et que Panasonic a suivi cette bonne habitude, son absence sur un caméscope plus qualitatif nous parait incongrue. Il n'y a qu'une mesure spot pour tenter d'en savoir plus sur la lumière, même pas d'histogramme, c'est insuffisant.



(Test JVC GY-HM650 / GY-HM600)

Sensibilité, Gain

Les trois capteurs 1/3" font bien leur travail, puissamment aidés par un traitement du bruit permanent. Le GY-HM650 a une particularité, c'est de posséder deux plages de gain, selon le réglage Shooting Mode : Extended ou Standard. Dans le mode Extended, il est possible d'accéder à un gain négatif de -6 dB, ce qui donne une image plus propre car le bruit est moindre et le traitement moins invasif. En plus, cela permet d'ouvrir un peu l'iris et de s'éloigner de la zone de diffraction (vers f/5,6).


Il est possible de pousser le gain jusqu'à 24 dB et même à 30 dB en mode LowLux mais l'image devient terriblement bruitée. Mais cela peut être utile pour un reporter qui doit rapporter une image, même si elle est n'est pas de qualité cinématographique. Pour garder une certaine qualité, on se contentera du gain à 12 dB. A noter que le gain automatique maxi est réglable pour éviter de laisser le caméscope monter en gain et donc en bruit vidéo.


GY-HM650

Gain à 0 dB


 


GY-HM650

Gain à 9 dB


 


GY-HM650

Gain à 18 dB


 


La griffe standard accueillera sans problème une torche optionnelle, mais il n'est pas certain qu'il y en ait souvent besoin.


Pas de smear, comme il est d'usage sur les caméscopes équipés de capteurs CMOS, mais le traditionnel effet Rolling Shutter est présent, même si les petits capteurs sont moins sujets à ce souci que les gros capteurs plein format. JVC a intégré un algorithme de compensation du phénomène de FlashBand, phénomène ennuyeux qui peut générer deux bandes de luminosité différente sur une même image si le défilement est très rapide. Ce développement semble efficace et diminue un des défauts des capteurs CMOS.



(Test JVC GY-HM650 / GY-HM600)

Montage

Le GY-HM650 est-il un caméscope XDCAM EX, AVCHD, QuickTime ou MPEG-4? Un peu tout ça, en fait. Pour les monteurs indépendants qui vont exploiter eux-mêmes dans la précipitation leurs images, c'est très appréciable. Car une partie du choix du format se fera selon le logiciel de montage, que ce soit sur Mac ou sur PC. Sans oublier personne, JVC pense particulièrement aux nombreux monteurs sur Final Cut Pro, dont certains ne sont pas forcément à l'aise avec les fichiers vidéos, avec des vidéos directement au format QuickTime (MOV) qu'il suffit de glisser sur la timeline.


GY-HM650

Dommage que les possibilités ne soient pas toutes étendues dans tous les formats. Choisir le AVCHD ou le H.264 restreint les possibilités de définitions et de fréquences d'image, plus nombreuses en MPEG-2 (que ce soit au format MXF, QuickTime ou MPEG-4).


Voilà en tout cas un caméscope qui ne vous posera pas de problème pour exploiter ses vidéos. Même des ordinateurs un peu anciens, incapables de traiter correctement du AVCHD, seront à l'aise.


JVC propose une application ProHD Clip Manager et un plugin pour Final Cut Pro, pas forcément utiles selon votre logiciel de montage.



(Test JVC GY-HM650 / GY-HM600)

Connectique et informatique

La connectique est assez complète :


  • -sortie HDMI (pas de câble fourni),
  • -sortie SDI (SD et HD),
  • -sortie composite (A/V out),
  • -sortie casque (jack stéréo 3,5 mm)
  • -entrée télécommande,
  • -connexion USB (mini A, câble fourni)
  • -entrées micro XLR
  • -entrée audio jack stéréo (AUX)
  • -prise TC In ou OUT

 


et surtout une prise USB Host (comme un ordinateur) sur laquelle on pourra connecter une clef WiFi, une clef 3G / 4G ou un adaptateur Ethernet.


GY-HM650
Car un des points forts du GY-HM650 (mais pas du GY-HM600), c'est la partie informatique intégrée : une connexion réseau, un serveur web qui permet de piloter le caméscope à partir d'un navigateur internet et un client FTP pour envoyer des clips facilement sur un serveur distant.
GY-HM650

Le caméscope peut être réglé comme point d'accès WiFi (ad hoc) ou se lier à un réseau WiFi existant (access). Dans les deux cas, il suffit de s'y connecter avec un appareil possédant un navigateur internet pour "entrer dans" le caméscope.


Contrairement à d'autres, JVC a choisi la voie de la WebApp et non de de l'application dédiée sur différentes plateformes. Choix judicieux qui permettra une progression régulière. Techniquement, le caméscope intègre un serveur Web (http) qui héberge l'application de pilotage. Après avoir passer l'indispensable identification, réglable dans le menu, il est possible de :


- gérer les metadata,
- utiliser l'ordinateur comme télécommande avec renvoi vidéo,


GY-HM650
La télécommande permet de visualiser l'image captée, de lancer et arrêter l'enregistrement, de manipuler le zoom, notamment les trois positions programmables, mais aussi de modifier quelques réglages (gains, balance des blancs). A noter que le renvoi vidéo a un temps de réponse assez faible, en tout cas bien plus faible que ce que nous avons expérimenté en grand public (Sony AS15 ou GoPro Hero3)

- gérer les réglages réseau
GY-HM650

Ce service s'est déjà amélioré avec la version 2.0 du firmware et on peut espérer que cela continuera car il manque encore des fonctions. En particulier, manquent la visualisation et le tri des clips enregistrés sur les cartes mémoires ainsi que la gestion des profil d'images.


L'autre service réseau intéressant est le client FTP. Il permet d'envoyer les clips enregistrés vers un serveur FTP, via une connexion réseau, qu'elle soit avec ou sans fil. Nous avons ainsi transféré directement un clip depuis le caméscope sur le serveur de Magazinevideo.com, sans passer par un ordinateur. Il est possible de régler 4 serveurs FTP différents, ce qui peut s'avérer bien pratique, entre le serveur de production, le serveur de sauvegarde et un ordinateur sur le terrain. Le client FTP gère une file d'attente pour envoyer plusieurs clips sélectionnés. Vous pouvez transférer ainsi vos clips rapidement aussi bien sur le serveur d'une entreprise ou domestique, un hébergement internet, mais aussi vers un ordinateur, un téléphone ou une tablette, à partir du moment ou un serveur FTP est actif et une liaison réseau établie.


Attention : JVC ne livre pas de connectique réseau d'origine. Assurez-vous que votre revendeur ajoute l'adaptateur WiFi et/ou l'adaptateur 3G et/ou l'adaptateur Ethernet avec le caméscope. Et négociez la fourniture gratuite de ces éléments, à charge pour le revendeur de se retourner contre JVC pour qu'il livre ces adaptateurs en série. JVC dit subtilement que son caméscope est "prêt pour " le WiFi, avouant implicitement qu'il n'est pas complètement WiFi sorti du carton.


Plus classique, parfois inutile, le GY-HM650 intègre un module GPS pour la géolocalisation des images.



(Test JVC GY-HM650 / GY-HM600)

Support d'enregistrement

Les GY-HM600 et HM650 enregistrent les vidéos sur deux cartes SDHC (ou SDXC) très standards. Comme chez Panasonic, vous ne vous ruinerez pas en support d'enregistrement. Le débit maximum du caméscope étant (malheureusement) de 35 Mbps, les cartes Class 6 suffisent largement. Il est probable que même les Class 4 fonctionnent...


Encore une originalité bienvenue de JVC dans l'utilisation du double lecteur de carte : on peut bien sûr les utiliser en série (l'une après l'autre) ou en parallèle (enregistrement simultané sur les deux cartes), mais aussi varier les formats avec le mode "Dual" :


  • -enregistrement classique (avec déclenchement et arrêt par le bouton d'enregistrement) sur la première
  • -et enregistrement continu (qui ne tient pas compte des appuis sur le bouton d'enregistrement) sur la seconde
GY-HM650


(Test JVC GY-HM650 / GY-HM600)

Spécifications mesurées

-Hauteur : 194 mm avec porte micro
-Largeur : 154 mm (180 mm avec pare-soleil et sangle)
-Longueur : 375 mm sans oeilleton
-Diamètre du filetage : 72 mm
-Taille du pare-soleil : 140 mm x 107 x 57
-Diagonale de l'écran : 88 mm (3,5"), soit 76 x 44 mm
-Diagonale du viseur : 11 mm (0,45"), soit 9 x 6 mm
-Poids du caméscope nu (sans batterie, carte, pare-soleil) : 1982 g
-Poids de la batterie SSL-JVC50 (37 Wh) : 230 g (pour une taille de 70 x 47 x 43 mm)
-Poids du pare-soleil : 155 g
-2 Cartes SDHC 16 Go : 4 g
-Poids de l'appareil en ordre de marche (avec la batterie standard, le pare-soleil, les 2 cartes SDHC) : 2375 g
-Démarrage mode caméra : environ 5 s
-Passage en mode media (lecture) : 2 s
-Retour en mode caméra (enregistrement) : 1 s


GY-HM650


(Test JVC GY-HM650 / GY-HM600)

La concurrence

Les caméscopes JVC GY-HM600 et GY-HM650 arrivent avec de bons arguments sur un créneau déjà convoité, et maintenant plutôt encombré. On y retrouve (caméscopes 1/3" dotés d'une sortie SDI) :


  • le Canon XF305 à environ 5000 €. C'est le doyen de la catégorie, mais toujours le seul avec un écran 4" et l'avantage d'enregistrer à 50 Mbps en 4:2:2 sur carte CF
  • le JVC GY-HM650 à environ 4500 €. Le plus communiquant et le plus mobile, en raison d'un poids et d'une taille très contenus.
  • le Sony PMW-150 à environ 4300 €. Le dernier de Sony, enregistrant à 50 Mbps en 4:2:2, mais avec des cartes SxS qui augmentent le prix total.
  • le JVC GY-HM600 à environ 3600 €. Le même que le GY-HM650, sans les fonctions réseau et avec un peu moins de formats vidéos.
  • et le Panasonic AG-AC160 à environ 3300 €. Le champion du rapport qualité/prix, en AVCHD 2.0 (donc avec le 50p en Full HD), mais un peu plus lourd et encombrant que JVC.

AG-AC160


On pourra trouver l'option réseau chère, même si les développements informatiques nécessaires ont un coût certain. Espérons qu'ils seront vite amortis pour que le HM650 rende le HM600 inutile après une baisse de prix. Car ce surcoût de l'accès réseau met le HM650 dans les prix des caméscopes XDCAM HD (au delà de 4000 euros), qui enregistrent à 50 Mbps en 4:2:2, ce qui leur donne un avantage certain.


(Test JVC GY-HM650 / GY-HM600)

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