Test micro Sennheiser MKE400
le micro court de Sennheiser se renouvelle
06 avril 2021 par Thierry Philippon
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Micro Sennheiser MKE 400
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Prix fabricant : 199 Euros |
Une interview, un commentaire ou la simple prise de son d'une ambiance ? Un micro était bien conçu pour cela, c'était le MKE 400... sorti en 2008 ! Sennheiser remet le couvert et sert un nouveau cru du MKE 400, relançant l'intérêt pour ce micro compatible avec le connecteur universel mini-jack, micro qui s'adresse en priorité aux vloggers, vidéastes et journalistes mobiles. Le PDG Kai Lange affirme même que "les plus grands fans ne pourront que reconnaître que cette nouvelle version surpasse l’original à de nombreux égards". Emphatique ? Peut-être. On avait donc envie de vérifier tout cela.. :) |
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Une précision préalable : la nouvelle version (ici à droite) porte exactement le même nom (MKE 400, sans "II") que l'ancienne version (ici à gauche) mais le design très différent des deux micros permet de les distinguer au premier coup d'oeil. |
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Pour ceux qui ne connaîtraient pas ce micro, le MKE 400 est un micro-canon ultra directionnel (50-20.000 Hz , 132 dB SPL) souvent exploité et recommandé par les vidéastes / photographes qui font de la vidéo, car il est de bonne qualité et de courte dimension (126 x 67 x 37mm), évitant d'être visible dans le champ en position grand-angle. Le micro est léger : à peine 94 grammes. Sa compacité et sa légèreté confirment que l'on peut dire que le meilleur micro est celui que l’on a à portée de main. Le MKE 400 dispose d'une directivité super-cardioïde, c'est à dire que son champ d'action se situe majoritairement devant (en forme de coeur), ainsi qu'un peu derrière, tout en rejetant les bruits parasites latéraux. En avant pour le test ! Prix : |
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Le test du Sennheiser MKE400
Le micro se fixe au boîtier photo ou au camescope très simplement grâce à une griffe à sabot avec filetage standard 1⁄4-20. Pour des besoins spécifiques, on peut même envisager de fixer le micro MKE 400 au bout d’une perche télescopique pour GoPro (jusqu'à 97 cm) ou sur drone. Le seul problème qu'on peut rencontrer concerne certains anciens camescopes (type Sony) qui ont une griffe spécifique. Dans ce cas, un adaptateur MI-SHOE résout le souci. |
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Le raccordement au boîtier enregistreur (appareil photo Mirrorless, DSLR, camescope, Zoom H4n, autre...) s'effectue via un petit câble spiralé et bloquant (fourni) détachable avec connecteur verrouillable de type TRS (2 traits) de 3,5 mm connecté à la prise de sortie du micro situé juste sous le canon du micro. Un second câble avec embout TRRS sert à raccorder le micro à un mobile. Il est à noter qu'aucun "fil à la patte" n'est solidaire du micro comme c'était le cas avec le précédent micro Sennheiser MKE 400. La connexion s'établit automatiquement entre le MKE 400 et le boîtier ou le camescope. J'ai effectué 4 essais avec 4 anciens boîtiers différents (2 appareils photo-vidéo, 2 camescopes), aucun n'a posé de problèmes. Ainsi, dès l'instant où la caméra est prête à enregistrer, le micro l’est aussi, ce qui économise de l’énergie entre deux prises de vues. |
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Aucun raccordement n'est toutefois prévu en XLR, le micro n'est pas conçu au départ pour cet usage. Toutefois, avec un simple adaptateur (d'un concurrent, Rode) comme l'adaptateur mini-jack VXLR de Rode, on peut adapter le Sennheiser sur une prise XLR (voir achat ici sur Digit-Photo). |
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Le maniement du micro est simple avec un nombre restreint de boutons. Il y en a tout de même quelques-uns. Le MKE400 est équipé - comme beaucoup de micros de ce type - d’un filtre de fréquence coupe-bas qui élimine ou atténue, comme son nom l'indique, les fréquences inférieures à un certain seuil (10000 Hz). La différence s'entend à l'oreille mais n'est pas trop marquée pour rester utilisable dans les deux situations. Bien sûr, si on veut éviter des voix humaines trop nasillardes, et peu enveloppées, il faut désactiver le filtre, originellement conçu pour contrer les effets du vent qui émet sur de basses fréquences, ou à supprimer le vrombissement des climatiseurs. |
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On dispose aussi de trois niveaux de sensibilité correspondant à autant de niveaux de gain : amplification du préampli à -20dB (en cas de concerts ou d'orchestres par exemple), niveau 0 dB, ou amplification +20dB. À titre personnel, j'ai beaucoup utilisé l'amplification à +20 dB qui procure de bons résultats et pallie le problème d'un interlocuteur situé un peu loin du micro. En effet le micro ne capte pas forcément à un niveau sonore suffisant un interlocuteur placé à 3 ou 4 mètres. À +20dB, le souffle reste mesuré grâce à la qualité de l'électronique interne du micro. Le son est clair et les voix sont intelligibles et bien restituées (pas trop "caverneuses") même dans cette position à +20 dB, ce qui permet un éventuel traitement audio avec un égaliseur par la suite. Un conseil : si vous enregistrez à l'aide d'un boîtier photo-vidéo ou d'un camescope équipé d'un enregistrement audio automatique, tentez plutôt de désactiver l'enregistrement auto de manière à passer en manuel. Sinon vous risquez d'entendre des "ondulations" du son en raison du limiteur audio, qui est un outil toujours un peu traître. |
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La qualité du Sennheiser est remarquablement bonne, avec un son neutre, bien enveloppé, "chaud" mais pas trop. À titre d'information pour les musiciens / acousticiens, la pression sonore Max (SPL) (*) à 1 Khz est de 132 dB SPL et la sensibilité à 1 Khz est de -23 / -42 / -63 dBV/Pa. La réponse en fréquence est classique : 50-20.000 Hz. La qualité est aussi perceptible avec la voix humaine qu'avec un instrument de musique. On peut noter, selon l'environnement sonore ambiant et la distance vis-à-vis du sujet qu'on enregistre, une relative faiblesse du niveau sonore tant qu'on ne booste pas le gain. Pour contrer les effets du vent, le micro ne dispose pas de bonnette classique de type mousse. Étonnamment, le micro est "nu", l'enceinte du micro jouant le rôle d'un anti-vent de base. Cependant rien ne peut remplacer une bonnette à poils. C'est pourquoi le MKE 400 peut être coiffé d’une vraie bonnette en fourrure, la fameuse "deadcat" qui cette fois, n'est plus en option, mais fournie dès la version de base. Cette bonnette enveloppe littéralement le micro de telle sorte qu'elle offre un gain de place tant dans le sac que sur la caméra. Après test, cette bonnette est réellement efficace, sans assourdir l'intelligibilité du son, et suffisamment souple à enfiler / retirer sans risquer de la déchirer (faut quand même y aller doucement, hein, d'accord !). (*) SPL = Sound Pressure Level |
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Le MKE400 dispose d'une prise casque mini-jack et d'un volume (casque) à 8 niveaux de 6 dB. Selon ce que vous souhaitez monitorer, il peut s'avérer préférable d'écouter le son directement au niveau du boîtier enregistreur (master) plutôt que sur le micro qui n'est qu'un "Preview".
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A la façon d'un Videomic, le Sennheiser repose sur une suspension interne antichoc qualifiée de "renforcée" qui empêche les bruits de manipulation d’atteindre la capsule. Techniquement, un dispositif antichoc isole la capsule de la grille qui la contient. C'est très efficace en tout cas ! |
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Le micro Sennheiser fonctionne avec deux piles AAA LR03 offrant jusqu'à 100 heures de prise de son en continu. L'avantage des piles est qu'on peut en trouver partout, sans nécessiter de prise électrique. Le compartiment se situe à l'arrière (il était situé dessous sur le précédent MKE 400), comme sur d'autres micros (type Rode Videomic), de telle sorte que vous pouvez changer éventuellement les piles tout en gardant le micro fixé au boîtier. Astucieux, un signal batterie clignotant prévient l'utilisateur trois heures avant la fin de l'autonomie, ce qui donne le temps de changer les piles. Il est préciser que le précédent MKE 400 était donné pour 300 heures d'autonomie et que les 100 heures d'autonomie du nouveau modèle pourraient donc être considérées comme un "recul". Interrogé sur cette question, Sennheiser nous a répondu que la consommation de courant était effectivement plus élevée sur le nouveau MKE 400 en raison de 3 facteurs : -la capsule améliorée, -le choix d'affichage de l'état de la batterie : la diode est affichée en permanence pour permettre à l'utilisateur de pouvoir vérifier l'état de la batterie à tout moment. -enfin, le contrôle du casque inclus. |
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L'interrupteur d'alimentation est tout simple : 1 pression pour l'allumer, 1 pression longue pour l'éteindre. Mais il y a encore plus simple dans la mesure où dès que la connexion s'opère, le micro s'allume, et dès qu'on débranche le câble, le micro s'éteint. C'est un "détail" sacrement important ! C'est d'ailleurs une amélioration en regard du précédent MKE 400. En revanche, que les étourdis prennent garde : l'emplacement du voyant vert de mise en marche n'est pas des plus judicieux, tout spécialement lorsque la bonnette anti-vent est mise, si le micro s'éteint pour une raison ou une autre, on peut croire qu'il est en marche alors qu'il ne l'est pas.
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Pour 30 euros de plus, le MKE 400 s'adapte à un smartphone sans la moindre cage ! Il s'agit du « MKE 400 Mobile Kit » qui propose un système de pince pour smartphone redoutablement efficace. La pince à elle seule remplace un système de cage qui aurait pu atteindre les 100 euros et permet d'économiser cette somme en conséquence. Le kit est également fourni avec un mini-trépied Manfrotto PIXI Mini (si on souhaite l'installer) |
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MKE 400
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MKE 400 Mobile Kit
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Grâce à cette pince, la fixation d'un mobile est épatante quoique un peu encombrante en proportion de la taille d'un mobile. Mais cette pince permet aussi bien un maintien du mobile en position horizontale (préférable pour la vidéo classique) que verticale (pour Instagram...). Le mobile est vraiment solidement "encadré". Un second câble fourni (avec connecteurs TRRS) permet de relier le smartphone au micro. Si on ne s'éloigne pas trop du micro, et selon la qualité du smartphone, la restitution sonore est exploitable, mais il faudra très souvent utiliser l'amplification du Gain (symbole "+"), sous peine d'obtenir un son très faible.
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