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Test OM System OM-1

L'outsider en Micro 4/3

 

18 février 2022 par Thierry Philippon

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OM SYSTEM OM-1 BOITIER NU

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Prix fabricant : 2199 Euros
 

OM-1

Si certains en doutaient, la commercialisation de l'OM-1 et la lancée parallèle du Lumix GH6, prouvent que le micro 4/3 est toujours d'actualité. Depuis le 7 mars 2022, c'est donc OM System qui lance l'OM-1 pour 2190 euros nu. Il s'agit d'une nouvelle filiale qui a racheté la branche photo d'Olympus, marque qui disparaît (eh oui...). Cependant le nom Olympus reste visible de différentes manières, y compris sur le boîtier : le nom Olympus s'affiche ainsi sur le devant du boîtier aux côtés de celui d'OM System, plus discret en bas à droite. Côté qualité, c'est apparemment bonnet blanc et blanc bonnet.


L'OM-1 prend le relais de l’OM-D E-M1 Mark III. C'est un hybride compact - M43 oblige - de 134,8 x 91,6 x 72,7 mm. Le boîtier est léger, avec un poids tout compris de seulement 600 grammes. L'encombrement est quasi identique à l'OM-D E-M1 commercialisé en mai 2020.


C'est un boîtier en concurrence frontale avec le Lumix GH6 et qui pourrait venir tailler des croupières à certains Plein Format. Proche de l'Olympus OM-D E-M1 Mark III, il en améliore les fonctionnalités.


Capteur et processeur se renouvellent, ce qui est notoire, Olympus s'étant toujours reposé sur un même capteur de 20 Mp. Il était bon mais n'évoluait pas. Désormais, tout en conservant la résolution de 20 Mpx, le capteur est un BSI empilé ("stacked"), probablement d'origine Sony qui les fabrique. Il est par ailleurs rétro-éclairé, avec à la clef, une plus grande rapidité et une dynamique améliorée (+1 Stop) à l'instar de la sensibilité (+2 Stop).


Côté processeur, il s'agit d'une nouvelle génération TruePic X dont bénéficie l'Autofocus à détection de phase, plus efficace. Le communiqué précise aussi qu'il est plus rapide en basse lumière. La plage de sensibilité s'étend maintenant de 200 à 102.400 ISO. Mais surtout, le gain serait de 2 EV avec l'appui du logiciel maison OM Workspace !


-Prix : 2199 € nu
-Kit boîtier 12-40 mm f/2,8 PRO : 2799 €
-Disponibilité : 7 mars 2022


On peut adjoindre un grip (HLD-10) pour 399 €.


Place au test, essentiellement axé sur les fonctions vidéo du boîtier OM-1 étant donnée la spécificité vidéo de magazinevideo.


Olympus Om-1

> LIRE LA SUITE : Capteur et stabilisation

Capteur et stabilisation

capteur OM-1

Déjà ce qu'on apprécie, c'est le nom : OM-1, désignation bien plus simple que le précédent boîtier que nous avions testé : l'Olympus OM-D EM-1 Mark II !


D'autre part, capteur et processeur se renouvellent, ce qui est notoire, Olympus s'étant toujours reposé sur un même capteur de 20 Mp. Il était bon mais n'évoluait pas. Désormais, tout en conservant la résolution de 20 Mpx, le capteur est un BSI empilé ("stacked"), probablement d'origine Sony qui les fabrique. Une référence. Il est par ailleurs rétro-éclairé, avec à la clef, une plus grande rapidité et une dynamique améliorée (+1 Stop) à l'instar de la sensibilité (+2 Stop).


Côté processeur, il s'agit d'une nouvelle génération TruePic X dont bénéficie l'Autofocus à détection de phase, plus efficace. Le communiqué précise aussi qu'il est plus rapide en basse lumière. La plage de sensibilité s'étend maintenant de 200 à 102.400 ISO. Mais surtout, le gain serait de 2 EV avec l'appui du logiciel maison OM Workspace !


Le nombre de Rafales, bien aidé par le processeur, peut atteindre 120 i/s (!) en RAW en AF-S (moins en AF-C). C'est pas mal du tout, surtout que la Rafale s'opère sans discontinuité de l'affichage dans le viseur. Mais c'est sans AF dans ce cas.


stabilisateur


La stabilisation 5 axes, force des boîtiers Olympus, a encore été améliorée aux dires d'Olympus et permet un accès direct si besoin en paramétrant une touche de Raccourci.


Pour ce qui concerne la vidéo, on peut opter pour une stabilisation du capteur seul (M-IS2), ce qui ne modifie pas l'angle de champ (tout comme la stabilisation sur Off), ou du capteur et de l'électronique, ce qui fait varier pas mal l'angle de champ (estimation : au moins 10%) en C4K/UHD comme en 1080p. Mais du coup, la stabilisation MS-1 est très bonne, voire bluffante bien aidée par ce fort recadrage. Même en descendant un escalier, c'est remarquable au 24 mm. Un panoramique à main levée sur un paysage s'avère particulièrement fluide, au point que l'on peut faire croire que la scène a été filmée sur trépied ! La stabilisation au téléobjectif est tout aussi remarquable, sans utiliser forcément le mode de stabilisation MS-1.


Méfiez-vous tout de même, même si c'est indiqué en toutes lettres, on se trompe souvent entre les deux modes de stabilisation car on pense que " M-IS2" associe capteur et électronique et que "M-IS1" ne concerne que le capteur. En fait c'est l'inverse !


OM a aussi intégré un autre paramètre fin, le niveau IS qui correspond au niveau de stabilisation, ajustable entre -1 et +1. C'est bien mais pas sûr que vous constatiez la différence.


Le mode Photo bénéficie aussi de plusieurs modes de stabilisation : vertical, horizontal, toutes directions, Auto et Off... Au final, le gain atteint 8 Stops (!), toutefois les optiques doivent être compatibles. Et ce n'est pas tout : la stabilisation d'image en mode Rafale peut donner la priorité à la stabilisation d'image (Priorité IS) ou à la cadence de prise de vues (Priorité fps), ce qui permet de choisir.


Enfin, lorsque vous utilisez un objectif tiers avec stabilisateur embarqué, un paramètre permet de choisir si la stabilisation d'image donne la priorité à l'appareil photo ou à l'objectif. Et vous pouvez même paramétrer la longueur focale si vous utilisez des objectifs différents des systèmes Micro Four Thirds. Décidément, on a l'impression que OM aura pensé à tout.


M-IS 1

M-IS 1 : capteur + stabilisation électronique = crop


 


M-IS 2

M-IS 2 (ou Off) : stabilisation capteur seul = pas de crop


 



(Test OM System OM-1)

Optiques

optique Zuiko 12-40mm

Rappelons s'il en était besoin que la monture micro 4/3 offre un choix considérable d'optiques. On peut les retrouver dans cet ancien article de 2017 qui est en partie encore valable.


Avec une monture 4/3, le coefficient d'agrandissement (nommé "crop factor") est de 2x, ce qui est une contrainte pour la valeur grand-angle. Il s'agit donc de choisir une focale large de base.


L'OM-1 a été testé principalement (mais pas exclusivement) avec une optique commercialisée en même temps que l'OM-1 : il s'agit de l'optique OM System 12-40mm II Pro de Zuiko (angle 84° à 30°), équivalente 24-80 mm en raison du crop de base du format micro 4/3. Elle vaut 1000 euros.


C'est en réalité une mise à jour commerciale d'une optique déjà existante : l'Olympus 12-40 mm (sans le "Pro II"). Mais les deux optiques semblent rigoureusement identiques, hormis le passage de main du logo Olympus à celui d'OM. Le "nouveau" caillou pèse 382 grammes à ajouter par conséquent aux presque 600 grammes du boîtier, et mesure 69,9 x 84mm. L'ouverture s'étend de f/2.8 à f/22.


optique 12-40mm
L'optique Olympus s'avère de très bonne conception avec peu d'aberration, un piqué correct même à pleine ouverture, et des distorsions qui restent faibles aux focales grand-angles.
OM system

La distance minimale de mise au point va de 20 cm (pas mal car c'est souvent 25cm) jusqu'à l'infini. La construction optique est de 9 groupes en 14 lentilles. L'optique est sans fioritures avec une bague de mise au point et de zoom, un bouton L-Fn, un pare-soleil et un indicateur de distances.


La bague de mise au point est remarquable de finesse, disposant de l'indication des distances sur la bague, ce qui manque à d'autres optiques comme le 12-35mm de Panasonic par exemple. La bague possède même 2 positions, l'une permettant d'être en AF/ MF, l'autre en MF uniquement.


OM-1 40-150
Une seconde optique est également lancée : le M.Zuiko Digital ED 40-150mm F4.0 Pro, donc l'équivalent d'un précieux 80-300 mm pour des prises de vues de portrait, animalières ou de détails architecturaux... C'est une variante moins ambitieuse (donc moins chère) d'un 40-150mm déjà existant chez Olympus ouvrant à F/2.8. Le caillou est bien plus compact en longueur (10 cm au lieu de 16 cm) et pèse moitié moins que l'Olympus d'origine ! Pour 900 euros, les fatigués de l'avant-bras pourraient bien être intéressés.
téléconvertisseur numérique
Notez que le OM-1 est équipé d'un téléconvertisseur numérique dont la qualité m'a surpris agréablement. Il permet d'allonger la focale si besoin x2 ???


(Test OM System OM-1)

Écran, viseur

ÉCRAN GH6

ÉCRAN GH6


Côté ergonomie, les GH avaient initié l'écran sur rotule, adopté par quasiment toutes les autres marques. Mais l'inconvénient était une gêne dès qu'on reliait un câble HDMI, un casque ou un câble USB. Désormais l'articulation de l'écran s'opère sur deux axes, c'est à dire que l'écran est orientable, inclinable et relevable vers vous (façon Sony), s'éloignant ainsi des prises, déjà séparées en plus par le ventilateur. Plus aucun problème pour connecter quoi que ce soit par conséquent. Et un angle de vue amélioré au passage. Le dispositif semble costaud.


Autre satisfaction, l'écran s'ouvre plus facilement que sur un GH5 ou un GH4.


Par contre, si la résolution augmente vs GH5 (de 1,63 K à 1,84 K), la taille de l'écran diminue de 3'' à 3,2". J'aurais préféré personnellement un 3,2'' même si c'est plus énergivore.


viseur GH6

Le viseur, lui, argue de la même haute résolution que sur le GH5 : 3680K points et un grossissement de 0,76x. Pas de progrès donc mais cela reste un très bon viseur. Un détail tout de même passe inaperçu : l'oeilleton ne peut pas s'enlever facilement pour ne pas risquer de le perdre. Cette mésaventure est arrivée à plus d'un vidéaste (votre serviteur compris !) : c'est donc un souci du détail qu'on apprécie de la part de Panasonic.


On peut bien entendu permuter de l'écran au viseur et vice versa, volontairement ou grâce à la détection de l'oeil. Attention, le seul cas où la détection est impossible, c'est lorsque vous inclinez l'écran vers vous. Quoique utile, cette détection peut en gêner certains, et devenir agaçante, quand vous passez par exemple votre main ou votre corps devant le viseur (ce qui désactive l'écran) et ce, bien que la sensibilité de cette détection soit réglable.



(Test OM System OM-1)

Prise en mains, batterie

tropicalisation OM-1

L'Olympus est constitué d'un boîtier en alliage de magnésium. Le boîtier répond à la norme exigeante IP53 (c'est mieux que d'ordinaire), c'est à dire qu'il est tropicalisé pour les éclaboussures, mais aussi les fortes averses, la poussière et le froid jusqu'à -10° C. Un concept qui concurrence directement les capacités du Lumix GH6 en la matière.


L'Olympus tient bien en mains, grâce à la poignée-grip parfaitement étudiée pour une prise en mains optimale. Aucun risque de lâcher le boîtier !


Les principaux boutons tombent naturellement sous les doigts, un point fort, sauf un : le bouton menu. En effet, je ne suis pas convaincu par son positionnement en haut à gauche de l'écran qui m'a pas mal gêné, surtout quand on déplie l'écran sur le côté, ce qui est quand même une position courante de cet écran sur rotule.


Les mensurations de l'OM-1 sont assez comparables à l'OM-E1 Mark III (134,8 x 91,6 x 72,7 mm), et inférieures à celles d'un GH6 (138.4 x 100.3 x 99.6). Mais c'est surtout le poids, léger, qui différencie les deux modèles : 599 grammes au complet contre 823 grammes pour un GH6. Un écart assez significatif. Cette légèreté va de pair avec l'esprit du micro 4/3 : des boîtiers pas trop lourds qui font aussi bien de la vidéo que de la photo. Avantage à L'OM-1 par conséquent.


prise en mains

Le bouton d'enregistrement vidéo est situé au-dessus, comme c'est la norme aujourd'hui (idem GH6). Le déclencheur photo peut toutefois aussi être assigné pour déclencher la vidéo si vous le paramétrez ainsi dans le Menu (Réglages de bouton / Fonct. déclencheur). Attention toutefois, c'est l'un ou l'autre (pas les deux), vous devez donc choisir selon vos préférences ou votre usage majoritaire (photo ou vidéo).


Côté temps de réaction, l'Olympus est assez réactif, environ 1,5 secondes pour le mettre en marche, et un déclenchement quasi immédiat. Pas mal...


test OM-1

Les boutons de personnalisation Fn sont fort peu nombreux mais le Menu rapide (accessible via la touche OK puis réglage), est excessivement pratique. Il remplace plusieurs boutons d'accès directs à lui seul.


Menus
Autre bonne nouvelle, une nouvelle architecture de Menus fait son apparition, or on sait que les Menus Olympus pouvaient faire criser. Parmi les nouveautés notables, quand une fonction s'affiche en grisé, on bénéficie d'une interactivité vous expliquant pourquoi. La navigation est par ailleurs très agréable.
OM-1

Le temps restant d'enregistrement s'égrène en haut au centre l'écran en tout petit, et juste à sa gauche, le temps enregistré en cours s'affiche en rouge. Autre avertissement, en sus de la mention Rec, OM a repris le système probant déjà en vigueur sur certains Lumix de délimiter le cadre entier d'un cadre rouge d'enregistrement. C'est d'autant plus utile que le voyant et le décompte d'enregistrement se voient mal en plein soleil. Toutefois, cette aide est désactivable si elle vous gêne.


En Lecture, on navigue d'une page à l'autre par glissement du doigt comme sur un smartphone. C'est la section tactile bien pratique du boîtier.


batterie Om-1

La nouvelle batterie BLX-1 de l'OM-1 de 2280 mAh permet d'enregistrer 90 minutes de vidéo et 520 vues fixes (ou même 1100 vues en mode Eco). C'est bien mais les détenteurs de boîtiers Olympus ne peuvent pas réutiliser leurs anciennes batteries, dommage.


La recharge s'effectue sur secteur via l'adaptateur secteur USB-AC ou directement sur un périphérique USB compatible USB PD. Par contre, l'OM-1 ne bénéficie d'aucun chargeur séparé. À 2200 euros, c'est mesquin d'autant qu'il existe (référence : BCX-1). Par contre, il ne semble pas possible d'alimenter l'OM sur secteur tandis qu'on recharge une batterie simultanément.


Une compartiment pour batterie (un "grip") de référence HLD-10 peut aussi être utilisé sous l'appareil pour doubler l'autonomie de l'appareil photo. Prix : 399 euros.


Le temps de recharge est de 2H30. À noter l'indication du nombre de charges possible : OM évoque environ 500 fois, une bonne indication.



(Test OM System OM-1)

Résolutions, cartes, connectique

Codec OM-1

L'OM-1 argue de nombreux formats et fréquences d'enregistrement, à commencer par un enregistrement en interne en C4K / 4K en 60p en 4:2:2 10 bits, sans recadrage. Le premier bénéfice est le passage au 50p / 60p, là où les boîtiers Olympus se limitaient au 24p en 4K DCI et 25p/30p en UHD. De même, le 4:2:2 10 bits, parfait pour l'étalonnage. Enfin l'enregistrement C4K (= 4K Cinéma) est conservé. Bref, que du bon ! On remarque aussi via la sortie HDMI la possibilité d'enregistrer jusqu’au C4K 60p en ProRes RAW en 4:2:2 12 bits sur un Atomos Ninja V. Réservé aux pros mais d'un intérêt certain...


L'OM-1 bénéficie aussi d'un enregistrement illimité (comme le GH6), ce qui séduira les vidéastes pour enregistrer des débats, des concerts, des pièces de théâtre ou des interventions commerciales ou officielles. OM propose aussi entre le codec H.264 (8 bits) et H.265 (10 bits), ce dernier nécessitant un ordinateur plus musclé.


Les monteurs pros peuvent aussi choisir entre les qualités respectives du All-Intra et du LongGOP. Rappelons (ou voir article complet ici) que le All-Intra (en abrégé All-I) facilite les opérations de montage mais s'avère beaucoup plus lourd que le LongGOP. On préférera donc plutôt ce dernier malgré tout. Mais OM a placé un sacré frein puisqu’il a limité le choix du LongGOP ou du All-I au FHD. Dès que vous passez en 4K / C4K, seul le LongGOP est proposé.


En Micro 4/3, il n'y a vraiment que le GH6 qui dépasse l'OM-1 puisque le Lumix atteint le 4K en 120 ips et peut enregistrer en 5,7K en 60 ips.


OM-1 Bokeh

Le "rendu photo-cinéma" est incontestable, même sans utiliser de profils particuliers. Avec les bons réglages, l'Olympus produit un piqué, une image contrastée et sans déséquilibre chromatique marqué. L'effet Bokeh est facile à réaliser. Le rolling shutter est bien contenu comme en atteste notre séquence-test.


On notera la prise en charge du Profil Flat OM-Log400 mais aussi et peut-être surtout du HDR / HLG.


C4K

Le choix des débits restent varié entre le débit raisonnable à 102 Mbit/s jusqu'au plus ambitieux 237 Mbit/s pour les scènes plus rapides. Attention, le débit de 237 Mbits/s nécessite la carte mémoire adéquate (U3), un ordinateur suffisamment "gonflé" et un espace de stockage suffisant. On trouve aussi un mode "pour tous usages" en FullHD à 52 Mbits/s qui conviendra sans doute à beaucoup d'utilisateurs.


En UHD à 25p, on atteint 102 Mbps ou en C4K, l'OM-1 prétend enregistrer jusqu'à 237 Mbit/s mais ayez à l'esprit que ce sont des valeurs maximum. Du coup, bonne nouvelle, il en résulte des fichiers plus légers qu'avec un GH6 par exemple. En C4K / 4K, sur une carte 64 Go, on tient 54 minutes en 50p/60p, et 108 minutes en 30p, 25p ou 24p. En FHD, on passe à 199 minutes en 50p/60p en LongGOP et même 384 minutes en 30p, 25p, ou 24p.


Passer d'un format à l'autre, d'une résolution à l'autre, d'une fréquence à l'autre (pour les testeurs c'est important !) est un régal via la touche OK puis on change tactilement le réglage sur écran. C'est très bien pensé, bravo.


ralenti accéléré OM-1

Ralentis et accélérés sont aussi de la partie, avec une échelle allant de x0,42 à x8.34. On peut aller jusqu'au 240p en FullHD et jusqu'au 25p/30p en 4K. Attention, le paramétrage du Ralenti demande à maîtriser un peu les sous-réglages dont il faut comprendre la logique particulière. Si le Ralenti est d'excellente qualité, en revanche, il ne bénéficie pas de son ni de l'Autofocus. Et il "plafonne" au 30p, empêchant une parfaite netteté sur les séquences très mobiles.


L'Olympus dispose aussi d'un nombre très important de réglages possibles. Mieux : les photos RAW peuvent être éditées de manière à être retouchées avec des retouches de type Couleur partielle, "Midtone", Compensation trapézoïdale, Compensation de l'exposition, etc. Ces corrections sont conçues pour la photo.


cartes mémoire OM-1

Les cartes mémoire utilisables sont des SD / SDHC / SDXC. Le logement étant sur le côté, il ne pose aucun problème particulier sauf si vous fixez le boîtier sur un stabilisateur. Une carte UHS-II ou UHS-I de classe U3 ou supérieure est nécessaire pour les plus hauts débits.


Deux logements sont proposés à l'instar de la quasi totalité des boîtiers aujourd'hui et les deux compartiments acceptent de l'UHS-II, ce qui n'était pas le cas de précédents boîtiers Olympus. On peut enregistrer simultanément, enregistrer en parallèle avec le même débit ou deux débits différents... enregistrer une carte l'une après l'autre, Bref, une intense souplesse


Connectique OM-1
connectique OM-1

L"OM-1 dispose d'une connectique comprenant la nouvelle norme USB-C 3.1 et d'une micro-HDMI (dommage, pas de grosse HDMI). Prises Casque et Micro et connecteur pour télécommande optionnelle (RM-WR1) complètent le dispositif. Pas de XLR, dommage. Par souci d'écologie pour éviter les doublons, les câbles sont non fournis.


Les possibilités de connexion Wi-Fi / NFC permettent évidemment d'utiliser l'OM-1 avec un smartphone, couplé à l'application gratuite pour mobile OM Image Share pour visualiser vos images en direct entre autres. On peut également utiliser le smartphone pour déclencher l'obturateur. Ce logiciel est à distinguer de OM Workspace qui lui, permet de gérer / éditer vos images JPEG, vidéo ou RAW.



(Test OM System OM-1)

Qualité image, Sensibilité, Photo

qualité image
Le rendu image est très correct avec une image piquée. L'Olympus dispose aussi d'un nombre très important de filtres créatifs et artistiques (Vivid, Natural Doux, Ton dramatique, Sténopé...) qui sont prévus pour la photo mais qu'on peut également exploiter en vidéo.
Sensibilité OM-1

En vidéo, le mode Iso Auto se heurte aux limites du format Micro 4/3 et procure des résultats variables, la tendance étant celle de booster le gain au delà d'une limite que vous jugerez peut-être trop haute. En mode Manuel, on peut court-circuiter le mode Iso Auto et prérégler une valeur fixe Maxi et par défaut. La valeur manuelle la plus élevée est de 12800 Iso (en mode P), la plus basse est de 200 Iso.


C'est une valeur qui provoque du bruit à l'image qu'on peut tenter de maîtriser en s'aidant des filtres de bruit proposés. Pas mal pour réduire l'effet de "granulation" à l'image. On peut même sélectionner un niveau de réduction du bruit (Faible, Standard, Élevé) pour l’enregistrement vidéo à des sensibilités hautes. Je l'ai testé, c'est relativement efficace mais comme tout traitement numérique, cela ne fonctionne pas en toutes occasions.


Iso
sensibilité

En Photo, la sensibilité maxi en Iso élevé atteint 102.400 Iso. La valeur la plus basse descend à 80 Iso, ce qui favorisera l'ouverture mais réduira la gamme dynamique. C'est pourquoi on recommande généralement une valeur de 200 Iso.


À noter qu'aucun flash de type pop-up n'est intégré.


High Res

Côté photo toujours, en modes P/A/S/M, le mode spécial High Res Shot permet d'atteindre une résolution maximale de 10368 x 7776 (soit 80 Mpx), grâce à 8 prises de vue combinées en JPEG, qui offrent ainsi de discerner des détails peu évidents sinon. OM Solutions exploite pour cela la technologie du décalage du capteur. Les vues sont prises en JPEG de base mais on peut opter si besoin pour le codec ORF (=RAW non compressé) ou ORI.


La fonction n'est pas si simple à utiliser que l'on voudrait le laisser croire, elle donne parfois des résultats douteux et donne lieu à de nombreux ratages. On doit quasi impérativement paramétrer un temps d'attente du déclenchement afin de ne pas bouger l'appareil au moment de déclencher l'obturateur, ainsi qu'un temps d'attente du Flash pour lui laisser le temps de recharger. Et en 80 Mpx, un trépied est indispensable puisqu'il s'agit d'une recomposition de 8 images. Par contre le trépied ne serait pas indispensable en mode 50 Mpx ou 25 Mpx, également disponibles. Pour ma part, je l'ai utilisé malgré tout, ce qui fait beaucoup de contraintes au final.


L'accès à cette fonction s'effectue d'une pression sur le bouton correspondant. Cette amplification artificielle du capteur permet éventuellement de recadrer, voire de zoomer si l'on dispose d'une focale un peu courte.


Cette fonction ne remplace pas un capteur plus gros ou mieux défini, à utiliser avec grande modération par conséquent.


workspace
Prenez garde au codec ORF, tous les logiciels ou versions de logiciels ne le traitent pas. Ou utilisez le logiciel gratuit OM Workspace (ci-dessus), téléchargeable en communiquant le n° de série de votre boîtier.
OM-1

au 40mm (équivalent 80mm) au 1/125 f/3.5 - Iso 200


 


OM-1

au 38mm (équivalent 76mm) au 1/400 f/7.1 - Iso 200


 


OM_&

au 40mm (équivalent 80mm) au 1/640 f/8 - Iso 200


 


OM-1

au 12mm (équivalent 24mm) au 1/400 f/7.1 - Iso 200


 


OM-1 80 Mpx

au 21mm (équivalent 42mm) au 1/100 f/3.5 - Iso 200


(Mode High Res Shot à 80 Mpx, soit 10368x6912 en 3:2)


 


conversion JPEG

au 40mm (équivalent 80mm) au 1/125 f/2.8 - Iso 200


(Mode High Res Shot à 80 Mpx, soit 10368x6912 en 3:2)


 


Om-1

au 40mm (équivalent 80mm) au 1/125 f/3.5 - Iso 200


(Mode High Res Shot à 50 Mpx, soit 8160x6912 en 3:2)


 



(Test OM System OM-1)

Mise au point, automatismes

mise au point OM-1

Côté vidéo, la mise au point n'a rien à envier à certains rivaux. Elle repose sur une détection de phase sur 1053 points (nommé Cross Quad Pixel AF) combinée à la détection du contraste : le Must. On dispose de multiples mode AF que je ne vais pas décrire en détail. : On apprécie l'AF continu (pour la vidéo), l'AF Tracking, et le Stacking. L'autofocus est remarquablement bon en suivi et c'est un foudre de guerre (OM revendique un algorithme AF trois fois plus rapide). Sa vitesse et sa réactivité sont réglables si besoin. La Détection visage / yeux fait le job, elle s'étend désormais aux animaux (chiens, chats, oiseaux) et à toutes sortes d'objets. Et là c'est plus surprenant : l'AF est capable de reconnaître en suivi des formes telles que des voitures, motos, trains... Un détail intéressant pour les photographes sportifs a priori qui pourront lorgner sur une des optiques nouvellement lancées telles que le 40-150mm f/4.0.


Hormis cela, la mise au point est très agréable à manier avec l'objectif du kit (le 12-40 mm f/2.8) qui réagit au doigt et à l'oeil. On dispose d'un bouton AF-On distinct.


Gros plan OM-1

On bénéficie d'une précieuse intensification (Peaking) permettant de marquer les contours pour une meilleure mise au point manuelle. On dispose aussi d'un "gros plan", appellation qui désigne la loupe capable d'un très fort grossissement (OM n'indique pas combien mais c'est un fort zoom). Par contre, il n'est pas actionnable en cours d'enregistrement, contrairement à celui du GH6...


On aime aussi le petit Joystick qui permet de déplacer le carré de mise au point à l'écran.


Etape EV

On ajuste facilement l'expo via la molette avant et / ou arrière (selon paramétrage choisi). On peut décaler l'expo dans le Menu. En mode Photo, on peut choisir la pondération centrale, la mesure Spot, la mesure Spot haute lumière ou la mesure Spot ombre. Des choix qui n’existent pas en vidéo. En revanche, en mode Photo comme en mode Vidéo, on peut verrouiller l'exposition très facilement, au moyen de la touche AEL située à droite du viseur. Pour l'utilisateur, cela évite de risquer de subir des variations constantes de l'analyse de la mesure des 324 zones du cadre.


Le mode Photo bénéficie aussi d'un filtre ND paramétrable par incréments de 1 EV, soit : ND2 (1EV), ND4 (2EV), ND8 (3EV), ND16 (4EV), ND32 (5EV) et ND64 (6EV).


Enfin, l'histogramme et les modes Zebra, permettant d'optimiser les réglages d'exposition, sont d'une aide précieuse pour ceux qui savent les interpréter.


sans HDR

sans HDR


 


HDR

avec HDR1


 


Autre intérêt, le HDR est intégré sur ce boîtier, il permet de combiner automatiquement 4 vues dont chacune bénéficie d'une exposition différente. Il y a même plusieurs positions HDR. Malheureusement, il n'est pas disponible en vidéo !


(Test OM System OM-1)

Audio, micro

Micro

L'enregistrement sonore s'effectue via les capsules situées part et d'autre en contrebas de la griffe porte-flash. Aucun risque d'obstruer ces orifices ! Par rapport au GH6, le Lumix ne dispose pas d'autant de capsules (4 sur le GH6).


Le paramétrage du son - si besoin - s'effectue de -10 à +10 (soit 20 niveaux) depuis le Menu avec un réglage du niveau qui influe aussi bien sur l'enregistrement interne ("Intégré") qu'externe ("MIC"). Par conséquent, retenez bien que "MIC" c'est l'audio externe et non l'inverse.


Le fabricant a aussi implémenté un limiteur de volume qui atténue les volumes trop forts, ainsi - plus rare - qu'un limiteur de bruits parasites (Faible / Standard / Élevé / off) qui peut s'avérer bien utile dans certains cas.


Le rendu sonore de l'OM-1 est très bon et le timbre des voix est bien restitué. Par contre, un peu comme ses prédécesseurs, l'appareil est moyennement silencieux en raison principalement du stabilisateur semble-t-il. D'ailleurs Olympus le précise dans la notice et c'est même un bruit de fonctionnement qu'on entend quand on allume l'appareil. À l'enregistrement, on entend un (faible) bruit comme en atteste la captation que nous avons enregistrée. Seules les atmosphères silencieuses de prises de vues sont gênantes.


On trouve aussi un connecteur audio mini-jack pour micro externe et une prise casque. L'OM-1 ne dispose pas en revanche de boîtier optionnel XLR raccordable comme sur le GH6 qui conserve une supériorité à ce niveau.


Enfin un particularisme propre à OM / Olympus : il est possible d'ajouter un son sur vos images via la prise Micro externe ! Cet enregistrement audio a posteriori est ainsi un moyen simple de remplacer les notes écrites.


audio OM-1
Le volume du niveau casque s'ajuste. L'habitude vous fera mesurer le "bon" niveau. Cependant, un blâme à OM System qui est tombé dans le même panneau que les anciens Lumix GH : c'est à dire que la fabricant a implémenté la prise du casque à un endroit incompatible avec l'écran incliné puisque celui-ci bute dans ce cas sur l'embout du câble ! Pas malin !


(Test OM System OM-1)

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