Test Panasonic HC-X900 / X909
Le Maître du jeu ?
09 mars 2012 par Thierry Philippon - Mis à jour le 28 mars 2012
Acheter |
|
Panasonic HC-X900
Lors de votre commande sur Digit-Photo, si vous avez apprécié cet article, ajoutez le code MAGVIDEO dans le champ "CODE CREATEUR". Merci ! Info Digit-Photo Le site DIGIT-PHOTO est un spécialiste photo-vidéo, pour amateurs et professionnels. Le site est basé à Metz, il applique le droit français (TVA) et paye ses impôts... en France, ce qui vous évite tout problème ultérieur avec les douanes ! |
|
Prix fabricant : 990 Euros |
Le Panasonic HC-X900 (*), modèle à carte mémoire SDHC / SDXC, reprend de très près les grandes lignes du HDC-SD900. Ce prédécesseur n'est pas n'importe qui : rien moins que l'un des deux meilleurs camescopes cuvée 2011 et celui considéré comme proposant la meilleure qualité d'image. Son successeur est donc attendu au tournant. Changement dans la continuité, plutôt que rupture : avec le HC-X900, on constate de nombreuses similitudes avec le SD900. On retrouve ainsi les 3 capteurs MOS (cible 1/4,1'') de 8,96 Mp (pour la vidéo : 2.07 Mp x 3) délivrant une très belle qualité d'image, les nombreux modes de prises de vues dont le Progressif 1080/50p en 28 Mbps, le zoom 12x, le viseur 0,24'' de 263 Kp (malheureusement non exempt de défauts), le son 5.1, les 4 modes AVCHD jusqu'au débit moyen de 17 Mbps (pas de 24 Mbps), la bague manuelle de réglages pour la mise au point / zoom, et la totalité des débrayages, audio compris. Ajoutez une prise casque et micro, ou encore l'indétrônable porte-griffe accessoires détachable. Cependant le HC-X900 mérite (largement) qu'on s'y attarde car il reste un modèle tout simple "à l'ancienne", sans caractère hybride ni muni d'objectif interchangeable (Sony NEX-VG10, VG20). Toutefois on peut lui adjoindre un objectif 3D. (*) référence précise = HC-X900EF-K |
Le HC-X900 demeure, vu son étiquette de 990 euros, un produit pour amateurs avertis. Pour les bourses moins bien loties, signalons le petit frère HC-V700, étonnant de performance, à 550 euros seulement testé ici. Entre les deux, on trouve aussi le HC-X800 pour 800 euros (sans viseur comme sur le HC-V700, mais quasi comparable au X900). Enfin, on recense la version à mémoire intégrée de 32 Go (HC-X900M) à 1200 dollars environ, mais le modèle, sauf surprise, ne sera pas distribué en France (certains revendeurs l'importeront probablement). On retrouve cette même mémoire de 32 Go chez Sony en 2012 avec le CX740 / PJ740 mais le prix est supérieur (1300 euros). En revanche, pas de disque dur, 2012 en signe l'arrêt définitif chez tous les fabricants. Du côté des améliorations, l'écran 3,5 pouces optimise grandement sa résolution, passant d'un modeste 460 Kp à 1.150 Kp. Seuls les Canon HF G10 (modèle 2011) et Sony CX740 (2012) font presque aussi bien (922 Kp). Notez que l'écran peut commuter en 2D et 3D. Il incorpore une function Touch Shutter, qui fait le point automatiquement et prend une photo fixe quand l'utilisateur touche le sujet sur écran. Le stabilisateur s'améliore aussi. Dénommé HYBRID O.I.S. +, il exploite désormais 5 (!) axes de correction, offrant une stabilisation annoncée comme exceptionnelle sur tout la plage des focales, y compris en marchant bien évidemment… On note aussi un verrouillage du stabilisateur (OIS Lock) à une focale donnée, opération possible depuis l'écran (en maintenant appuyée la petite main qui s'affiche). |
Le "grand-angle" descend à 29,8 mm, une amélioration sensible par rapport à la série 900 qui plafonnait à 35 mm. On est presque au niveau du Sony CX700 / CX740 (26 mm). Le HC-X900 reprend aussi le toucher pro de la bague de réglages du SD900, une quasi exclusivité en grand-public. Le HC-X900 annonce avoir réduit le bruit de 40% comparativement à la série 900 de 2011. Il est vrai que l'ancienne série était perfectible sur ce point. L'objectif signé de nouveau Leica Dicomar a été soigné avec un traitement Nano qui minimise au maximum la distorsion et la dégradation de contraste et de définition qui pourrait apparaître à la périphérie de la lentille. Par ailleurs, le rendu du processeur Crystal Engine Pro II est censé atténuer l'effet fantôme et le flare. La bague de réglages pilote toujours le focus, zoom, exposition, shutter et balance des blancs. Elle a déjà beaucoup changé dans son mode de fonctionnement mais Panasonic revendique qu'elle est plus "confortable et intuitive". Son ouverture est également améliorée passant de F3.2 à F2.0. |
On retrouve la faculté d'enregistrer en 3D (AVCHD 3D) avec l'optique de conversion 3D VW-CLT2, qui est plus petite que celle de l'an dernier (VW-CLT1). Mais l'adjonction d'un tel objectif, outre son coût (environ 300 euros) ou la nécessité de disposer d'une TV 3D, exclue bon nombre de fonctions comme l'exploitation du mode 1080/50p, ou même du zoom ou encore l'utilisation du stabilisateur hybride. Ce qui en diminue furieusement l'intérêt ! Le mode Progressif 28 Mbps en 1080/50p équipe désormais le HC-X900 comme c'est le cas sur plusieurs modèles de la marque ou de marque concurrente. Rappelons que le 1080/50 réduit de 50% la place disponible et peut faire perdre du temps en transcodage pour les logiciels qui ne le traitent pas directement. C'est cher payé le mode Progressif estimeront les uns mais ce mode a de nombreux adeptes... Panasonic précise que le mode Progressif peut être relu par le camescope ou par son logiciel HD Writer. Ce mode a été préféré au mode 24 Mbps, curieusement toujours absent. A signaler aussi : pas de mpeg-2 en sus du mpeg-4, solution proposée par Sony. Si vous craignez que l'espace disponible soit trop faible, il subsiste le mode HA (en 17 Mbits entrelacé) qui reste de qualité tout à fait probante. On dispose aussi d'un mode nommé "iFrame" (en 960 x 540p) qui est spécifiquement destiné aux macusers utilisateurs d'iMovie. Pour être franc, nous ne l'avons pas exploité, son intérêt restant très marginal. Mais place au test ! |
Le test
Le test a été effectué sur un appareil de série mais il a été réalisé sans avoir eu le temps de consulter le mode d'emploi en anglais que je ne pouvais pas emmener sur le terrain. J'ai utilisé plusieurs cartes SDHC de marque différente, de Class 4 et de Class 6 en 8 Go, 16 Go et 32 Go, mais rappelons que les Class 4 suffisent même pour le mode 50p ou l'AVCHD 3D. La carte s'introduit par le dessous de l'appareil. Aucun fichier n'a été corrompu. A la relecture des images, la qualité d'image du HC-X900 est frappante : un piqué flatteur, une absence de colorimétrie marquée, pas de moirage ni de "zizouilles" sur les motifs géométriques verticaux, un bon comportement dans les mouvements d'appareil ou de mouvement du sujet (en 50p), une forte valorisation des gros plans et un comportement acceptable par faible sensibilité (sans être exceptionnel). Le camescope a été sollicité par de fortes chaleurs (30 à 36 degrés) durant 2 semaines avec une lumière parfois très crue, et une pollution à couper au couteau, aussi je redoutais que les images soient un peu "lavasses". Le HC-X900 s'en sort plutôt très bien. Seules les hautes lumières sont vite "cramées" si on n'y prend garde, le camescope ayant tendance à surexposer légèrement quand il rencontre des lumières vives. Il faut dans ce cas sortir de l'automatisme et jouer avec l'iris en Manuel (le HC-00 sait bien le faire) ou utiliser éventuellement le mode Contrôle intelligent du contraste. |
L'adoption du 50p 28 Mbit/s qui existait déjà sur le SD900 - me semble beaucoup plus justifiée en 2012 depuis que de nombreux logiciels acceptent ce codec et que des outils de conversion sont nés (notamment sur Mac) pour gérer le 50p. J'ai principalement tourné dans ce format et je ne le regrette pas même si la contrainte est plus forte au montage. Le 50p procure une image plus nette dans les mouvements, les arrêts sur images et pour des Ralentis. Toutefois le 50i, en mode HA notamment (17 Mbit/s) ne démérite pas et offre une qualité tout à fait probante. Vous pourrez ainsi doubler votre temps d'enregistrement et réduire tout problème de montage que pourrait poser le 50p. Un exemple de fichier en 50i est consultable en chapitre Fichiers vidéo bruts à télécharger. Attention à une confusion engendrée à la fois par Panasonic et Apple. Panasonic intègre aussi un mode dit "iFrame" qui enregistre en 960 x 540 et se présente comme compatible iMovie, laissant supposer que les autres formats ne seraient pas compatibles avec ce logiciel, voire avec la plateforme Mac. Or, hormis le mode 50p qui nécessite une conversion avec un logiciel externe, tous les formats du Panasonic sont compatibles avec les logiciels Mac iMovie, Final Cut express 4, Final Cut pro ou Final Cut Pro X. |
Je n'ai pas encore eu en mains le Sony HDR-CX740 pour comparer les deux produits mais Panasonic place de nouveau la barre assez haut. Le fabricant s'appuie par ailleurs sur plusieurs années d'expérience en matière de tri-CMOS avec cette fois 3 capteurs vidéo CMOS Pro de 2.01 mégapixels effectifs (3.05 mégapixels x 3 au total). L'optique Leica qui ouvre à f/1,5-2,8 fait le reste. Ce qui fait d'autant plus regretter les erreurs de conception agaçantes de ce camescope par ailleurs très performant. Mais examinons la bête en détail. |
Côté prise en main, le HC-X900 est un modèle relativement compact, de 482 grammes au complet (425 grammes nu). Il s'agit d'un poids moyen pour un camescope. Le poids reste supérieur au SD900 (455 grammes au complet) mais inférieur au Sony HDR-CX740 (555 grammes). Tenir le camescope d'une seule main est difficile (même avec dragonne très serrée), car le camescope a tendance à incliner vers la droite dans cette position. La prise à deux mains est donc quasi obligatoire. |
La mise en marche est toujours agréable en tirant le viseur ou l'écran. Appréciable ! En sus, un bouton d'allumage est disposé sur le flanc gauche, mais je ne l'ai quasiment jamais utilisé, l'ouverture de l'écran étant le geste le plus naturel et surtout le plus rapide pour "dégainer". Notez que le sélecteur de modes du flanc droit (Lecture, Mode Vidéo, mode Photo) est quasi identique à celui du SD900. A l'ouverture de l'écran, une piqûre de rappel salvatrice vous informe du format choisi : par exemple, mode 50p. Mais avant cela, un bug d'affichage presque amusant vous rappelle que l'utilisation d'un objectif 3D peut procurer des maux de tête... L'affichage systématique de cet avertissement, même sans placer d'objectif 3D, ressemble à un bug, il est peut-être dû au fait que nous avions fixé un objectif 3D à titre d'essai. |
Le zoom x12 tombe toujours aussi bien sous les doigts, un régal de lenteur. Côté rapidité, les Sony sont un peu plus nerveux mais la célérité du zooming du Panasonic reste acceptable. Notez qu'il existe pas moins de 4 façons de zoomer : -d'abord la commande physique sur le dessus : elle s'avère très souple. -la commande tactile sur l'écran avec une disposition verticale. Pratique quand on maintient l'écran. Je l'ai parfois utilisée. -autre option tactile sur écran, la barre horizontale (activable dans le Menu). Cette option est astucieuse : vous pouvez fixer à quelle focale le zoom doit stopper en positionnant votre doigt sur la barre horizontale à l'endroit voulu. Cependant, je l'ai assez peu exploitée. -enfin, avec la bague dont la rotation couvre l'ensemble des focales. L'amplitude du zoom s'affiche sous forme de valeur numérotée (de x1 à x12 ou de x1 à x23 selon réglage). C'est assez pratique pour mémoriser une position de zoom donnée. A noter au sujet de l'affichage que les diverses indications qui s'affichent à l'écran disparaissent au bout de 5 secondes. Du moins si on laisse cette option par défaut car on peut aussi opter pour un affichage permanent. |
L'écran 3,5 pouces - très "dépouillé" - offre un confort de visionnage qui s'explique par sa résolution : plus d'un million de pixels (à comparer aux 460 Kp du SD900). Panasonic avait sans doute un cahier des charges à respecter compte tenu que l'écran est aussi compatible 3D sans lunettes. En 2D classique, l'angle de vision permet de voir de côté, ce qui est bien pensé pour un visionnage en groupe. De plus, on peut ajuster le contraste et la luminosité de l'écran. Mais en plein soleil, pas de secret, il faut recourir obligatoirement au viseur. Il suffit d'ouvrir l'écran (ou de tirer le viseur vers soi) pour activer le caméscope. Je me suis toujours servi de ce procédé. Pour réagir plus rapidement, on peut aussi solliciter le mode "Quick Start" (un voyant vert clignote lentement), ce qui fait que l'appareil reste en Veille tant que l'écran n'est pas ouvert (ni le viseur tiré). Dans ce mode Quick Start, quand on referme l'écran, et que le viseur est tiré, ce dernier s'allume, et vice versa. Bénéfice, le temps d'allumage descend à 0,6 seconde ! Revers de la médaille, la consommation s'en ressent. Attention, même sans utiliser l'option Quick Start, le X900 consomme beaucoup : 55 minutes avec viseur, 50 minutes avec écran, et 45 minutes seulement avec écran en utilisant le mode 50p ou le mode AVCHD 3D ! Vous savez ce qu'il vous reste à faire : troquer la VW-VBN130 d'origine pour la VW-VBN260 à 2500 mAh, autonomie = 1H40 à 2H selon mode et afficheur utilisés. Vous pouvez aussi opter pour une deuxième batterie identique à celle fournie (VW-VBN130). On apprécie le témoin de batterie qui indique la durée précise restante en permanence, mais celle-ci donne des résultats bizarres (optimisés) dont il faut se méfier, indiquant apparemment la durée théorique de consommation du camescope quand il est juste allumé, et non la durée réelle qui tiendrait compte de la consommation pendant l'enregistrement, les zooms, etc. |
Petite critique constante : à 999 euros, on déplore l'absence de chargeur séparé (qui avait fait le succès des camescopes Panasonic). La contrainte est bien réelle comme nous l'avons vécue : en voyage, en pleine journée, impossible de recharger sa batterie sans bloquer son camescope dans sa chambre d'hôtel (ce qui bloque également l'utilisateur s'il ne veut pas laisser son camescope sans surveillance). Et le temps de recharge s'élève tout de même à 2H30 ! Solution possible : acquérir le chargeur séparé VW-BC20ek pour Panasonic VBN130/VBN260. Autre petit détail néanmoins agaçant, l'obligation d'ouvrir l'écran pour retirer la batterie... |
|
Le HC-X900 est pourvu également d'un viseur 0,24'' de 263 Kp. Sa résolution est plutôt bonne puisqu'elle est le double de celle du SD900 de 2011. Le viseur conserve par ailleurs sa capacité à s'étirer mais il n'est toujours pas relevable. De nombreuses fois, pour des vues au ras du sol par exemple, j'ai dû réaliser des plans à l'aveugle, faute de pouvoir viser. Plus grave mais surtout plus sournois, la dioptrie a tendance à se dérégler légèrement lorsqu'on referme le viseur avec plus ou moins de vigueur. Ce défaut - inacceptable d'un point de vue conception - m'a fait rater certains plans faute de pouvoir viser rapidement. ce même défaut a déjà été constaté... sur un Sony CX700 ! Bizarre, non ?
|
Le stabilisateur optique, axe stratégique des fabricants, a encore été amélioré aux dires de Panasonic. Difficile à vérifier car celui du SD900 était déjà excellent. C'est un stabilisateur dit "Hybride +". Comprenez optique et électronique, agissant cette fois sur 5 axes (dont le tangage). J'ai largement mis à contribution ce stabilisateur pour filmer en marchant ou stabiliser des vues au zoom x12 et même x23. Dans tous les cas, j'ai obtenu des plans étonnamment stables. Toutefois je pense que les quelques degrés d'écart avec les modèles Sony CX700 ou CX740, plus avantageux en grand-angle, contribuent à fluidifier davantage les prises de vues des modèles Sony. Nous verrons bien avec le CX740. En revanche, le HC-X900 conserve une position Télé, remarquable de stabilité sur probablement aussi stable que celle du Sony. Un détail plaisant pour finir : le stabilisateur est activable / désactivable depuis une touche extérieure, solution préférable à une plongée dans le menu. Rappelons qu'il faut débrayer le stabilisateur quand on est sur pied ou sur une surface stable. |
La navigation est agréable mais il faut prendre le coup de main pour repérer rapidement le bouton Menu qui tournicote à la façon d'un présentoir de cartes postales à l'aide d'une molette horizontale. Du coup, on ne sait jamais dans quel sens tourner la molette, surtout en mode Manuel dont le présentoir fait 5 "pages". Autres petits défauts crispants : si vous filmez en mode 50p, le logo s'affiche en mode 1 ou 9 images mais pas en mode 20 images (le mode d'affichage que j'utilisais le plus, pas de chance). Panasonic s'obstine aussi à ne pas proposer le saut volontaire d'une scène à l'autre. Il faut passer par le Stop ou attendre que la scène A soit complètement finie pour visualiser la scène B. Sony fait mieux et offre le passage d'une scène à l'autre à tout moment.
|
Les menus du X900 sont pratiquement inchangés par rapport à ceux du SD900 si ce n'est que le fond blanc a été troqué au profit du fond noir. Pourquoi pas... Le constructeur propose tout à la fois un Menu "rapide" (Q. Menu) dont je ne me suis personnellement jamais servi (il est assez rudimentaire, surtout en mode iA) sauf pour une seule fonction : le changement de codec d'enregistrement. |
Le HC-X900 revendique une bague multifonctions comme sur le SD900. Divers réglages lui sont donc affectés : Focales (Zoom), mais aussi (en mode Manuel uniquement) Focus, Balance, Shutter, Iris. Laissez tomber le maniement du zoom par la bague car il est poussif et peut provoquer des à-coups involontaires. De plus, en mode Manuel, le mode Zoom "prend la place" sur la mise au point manuelle alors que celle-ci s'avère bien plus utile à assigner. Pour assigner à la bague le réglage de son choix, avec contrôle sur écran ou dans le viseur, le système a été simplifié au sens où il vous suffit d'appuyer sur le bouton Camera Function (situé entre l'objectif et l'écran) pour passer automatiquement en Manuel et voir s'afficher par défaut les 4 fonctionnalités proposées (Focus, Balance, Shutter, ou Iris). Par défaut, c'est le Focus qui est proposé, ce qui est logique. Pour la mise au point, le HC-X900 a repris l'ingénieux dispositif du SD900 : quand on tourne la bague, une aide à la MAP s'affiche sous la forme d'un contourage (en bleu) du sujet à mettre au point. Au fur et à mesure qu'on tourne la bague dans un sens ou dans l'autre, la zone qui se teint de bleu avertit l'utilisateur que le sujet devient net. La bague est toutefois difficile à utiliser en cours d'enregistrement à moins de filmer sur pied. En effet, à mains levées, on n'est pas très stable, et le camescope a vite fait de répercuter les mouvements de la main sur la bague, sans comptez que le maniement de la bague produit un bruit audible. En revanche, vous pouvez vous servir de la bague entre deux plans pour affiner une mise au point impossible à obtenir en Auto (par exemple un arrière-plan entre des branchages en avant-plan). Prenez garde aussi à l'accès au bouton Camera Function (derrière l'écran). Il me semble toujours aussi mal placé lorsque l'écran est incliné. En dehors de la bague, une autre solution de mise de point que j'ai parfois utilisée est la détection par toucher sur écran qui affecte conjointement l'AF et l'AE. Focus et expo s'ajustent en fonction du sujet que vous touchez à l'écran et le suivent dans ses éventuels déplacements. Cette fonctionnalité peut aussi servir à effectuer un joli rack Focus (changement de mise au point au point / exposition entre un avant-plan et un arrière-plan). Je m'en suis beaucoup servi dans ce but. Sony propose un système un peu comparable avec le mode Spot Focus mais sans verrouillage de la mise au point ou de l'expo. Un regret pour conclure : pourquoi ne pas avoir prévu un débrayage de la mise au point en mode iA, ce qui aurait offert une alternative intéressante au tout-auto ? |
Les automatismes réagissent bien, même si on peut noter parfois une certaine tendance à la surexposition en cas de gestion complexe de la lumière. Si besoin, plusieurs modes Scènes sont disponibles, offrant un préréglage des types de scène (Plage, Neige, Coucher de soleil plus vivant, Bleu du ciel et de la mer plus vivant, portrait nocturne, etc.). Pour sa part, l'iris offre plusieurs paliers de f/16 à f/2.0 puis le Gain s'enclenche de 0 dB à +18 dB. Les vitesses d’obturation rapides sont disponibles de jusqu'au 1/8000s. Pas de vitesses lentes hormis un mode 1/25s si l'obturateur lent Auto est sur Marche. La fonction de Compensation de Contrejour existe mais on regrette comme toujours qu'elle s'opère via l'écran tactile : n'aurait-ce pas été plus simple de remplacer la touche 1080/50p (que certains n'utiliseront peut-être jamais) par la touche Contrejour ? |
L’audio est toujours servi par un micro 5.1 qui restitue très correctement les sons. Un filtre coupe-vent vient en appui. On dispose toujours d'un réglage manuel du micro intégré, offrant de moduler les niveaux sonores sur une échelle allant de -30 à + 6 dB (0 = position par défaut). On récupère un assez pratique réglage des basses, de 0 à + 6 dB avec filtre. Bien sûr, pour des situations courantes, on préférera le tout-automatique qui fonctionne aussi très bien.
|
L'audio est toujours un peu desservi par le bruit du ventilateur interne destiné à refroidir l'appareil. Panasonic reste assez muet sur cette question mais on peut gager que ce ventilateur n'est pas inutile pour assurer le bon fonctionnement du compresseur. Ce "défaut" a déjà fait couler beaucoup d'encre, certains utilisateurs allant jusqu'à échanger leur modèle contre un autre pour ne pas subir ce désagrément sonore. Les plus virulents arguent que les camescopes Sony à carte mémoire n'ont pas ce problème, preuve que Panasonic se moque du monde, le défaut étant connu depuis 3 générations de modèles. Néanmoins, le bruit n'est vraiment pas très fort. Pratiquement aucun des rushes que j'ai tournés durant 2 semaines (plus de 64 Go de fichiers), ne sont affectés par le bruit du ventilateur. La raison est liée au lieu du tournage et à la nature des films que vous tournez. Ainsi dans une église silencieuse ou un cimetière en rase campagne, il y a fort à parier que vous entendrez légèrement le bruit du ventilateur (s'il ne se confond pas avec un autre bruit). Mais dans toute autre circonstance (atmosphère de ville, discussions entre des personnes, ambiance festive, mobilité avec le camescope), le ventilateur se fait vite oublier... Si besoin, baissez le niveau sonore grâce au réglage manuel du son que possède le HC-X900. |
Comme sur le HC-X900, un unique cordon sert à la fois au signal composantes et composite. Il se compose donc de 6 connecteurs d'un côté, et d'un embout multibroche de l'autre à brancher sur le camescope. Enfin, plusieurs fonctionnalités pratiques ont été maintenues : b) Le Focus Mic, fonction qui permet d'amplifier la directivité centrale du Micro. c) La fonction Pré-Rec. Permet l’enregistrement des images et du son 3 secondes avant que la touche start / stop d’enregistrement soit pressée ! Pratique si on a loupé le début d'une action. d) Le contrôle de contraste intelligent. Ce dispositif place le camescope automatiquement dans le bon mode Scène en fonction de la nature de la scène. S'il s'agit d'une personne, il se placera en mode Portrait, s'il s'agit d'une pièce sombre ou d'un crépuscule, l'automatisme se placera en mode Éclairage faible, etc. On essayé, c'est un peu gadget mais amusant, à essayer ! e) L'AGS, dispositif évitant de filmer ses pieds par accident. Mais attention, celui-ci vous empêchera de réaliser un simple panoramique haut-bas (j'en ai fait les frais !). f) L'histogramme, disponible en vidéo comme en photo, peut être superposé en permanence sur l'écran. Et la luminance est réglable. g) La présence du Tally (témoin d'enregistrement) et le Zébra ("Hachure"). h) Un mode Grain de peau et un réglage de la nature de l'image. i) La suppression ou la division d'un scène. j) La superposition de grilles de référence permettent de maintenir l'horizon à niveau ou de positionner son sujet sur les lignes de force du cadre. k) La faculté de protéger des fichiers importants. Ainsi, si vous entreprenez de supprimer certains fichiers pour gagner de la place, vous ne risquez aucune fausse manoeuvre avec les fichiers protégés. |