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Prix fabricant : 1500 Euros
Le HDR-CX900E est le modèle le plus haut de gamme de Sony, si l'on excepte le FDR-AX100 qui est son frère jumeau parfait, ce dernier acceptant le 4K pour 500 euros de plus tout de même (2000 euros). Je ne détaillerai pas les caractéristiques de la Ultra Haute définition sur lesquelles nous reviendrons lorsque nous aurons obtenu un FDR-AX100 entre les mains.
Concernant le CX900, un modèle dénué de 4K à 1500 euros (!) est-il un choix intéressant ? Oui incontestablement car de nombreux utilisateurs n'ont aucune volonté de passer au 4K dès 2014, voire y sont réfractaires, d'autant que l'exploitation des fichiers peut exiger une remise en cause partielle ou totale de son équipement informatique et que la diffusion en 4K doit se justifier (et être possible). Toutefois, une caméra en 4K est un investissement pour l'avenir, d'autant que le modèle Ultra HD sait aussi parfaitement enregistrer en Full HD, ce qui peut représenter une solution alternative d'attente.
Avec ce modèle, Sony renoue avec le vrai camescope, celui qui séduit les amateurs avertis. Mais attention le trublion est relativement gros (presque 1 kilo au complet) et encombrant. Par ailleurs, s'il a des qualités indiscutables, et qu'il regorge de fonctionnalités intéressantes, le HDR-CX900 concède certains défauts tout aussi indiscutables.
Quoiqu'il en soit, le CX900 a strictement les mêmes caractéristiques éloquentes que son cousin UltraHD : un bel objectif Carl Zeiss, un grand écran 3,5 pouces, un viseur performant, un zoom x12 extensible x24, une vraie bague de zoom / mise au point, 3 précieux filtres ND, une capacité à enregistrer dans le nouveau format XAVC-S en 50 Mbits/s (en plus de l'AVCHD 2.0 à 28 Mbits/s), du Wi-Fi bien sûr, mais aussi et surtout, un grand capteur (1 pouce) comme sur le DSC-RX100 II, offrant une sensibilité enfin digne de ce nom et des effets de flou de mise au point intéressants pour la langage de l'image, ou à défaut, simplement beaux.
Notez l'existence d'un modèle Pal (HDR-CX900E) à sortie USB seule alors que le modèle NTSC (HDR-CX900) dispose d'une entrée / sortie USB. On trouve aussi des références avec la lettre "B" qui désigne généralement la couleur Noire ("Black"). Attention, les sites de vente en ligne européens mentionnent parfois indifféremment la référence CX900E ou CX900.
Le capteur du Sony est un CMOS Exmor R rétro-éclairé de 14,2 Mp couplé à un nouveau processeur Bionz X. qui semble tenir toutes ses promesses. Ce capteur richement doté se justifie par la grosseur de la cible puisqu'on a affaire à une cible 1 pouce, qui est un des attraits majeurs du camescope HDR-CX900. Le Sony s'appuie ne fait sur le succès du capteur du RX100 II (testé sur magazinevideo). Avec un capteur 1 pouce, on est à mi-chemin entre un capteur 2/3 professionnel et un capteur 4/3. On est encore loin du Plein Format, mais c'est déjà un capteur respectable.
Les avantages d'un grand capteur sont une sensibilité améliorée, des effets de profondeur de champ plus immédiats et un rendu plus majestueux des Bokehs.
L'objectif est un Vario-Sonnar Carl Zeiss cher à Sony qu'il réserve au HDR-CX900 (le modèle de la gamme en-dessous, le PJ810, n'en dispose pas). Diagonale oblige de la cible, le diamètre de l'objectif atteint 62 mm. Un large paresoleil, ajouré à ses quatre coins, limite considérablement la lumière incidente et les mauvais reflets.
L'objectif (11 groupes, 17 éléments) se compose d'une lentille asphérique avancée (AA) et une lentille ED. Au-delà des appellations, le rendu est vraiment bon avec très peu de flous sur les bords comme on en voit habituellement avec les optiques de moindre qualité.
Le stabilisateur ne bénéficie pas du système B.O.S.S qui permet à peu près de faire n'importe quoi avec une image toujours stable. Ici, le capteur 1 pouce n'a pas permis semble-t-il aux ingénieurs de placer un stabilisateur de même nature. Est-ce une raison technique ? En effet, il faut un débattement et une vitesse plus grande qu'avec un capteur traditionnel plus petit. Même en pro, on ne trouve pas vraiment de système interne comparable. Ou une justification économique : développer un stabilisateur pour un bloc optique personnalisé coûte cher. Sony a été interrogé sur ce point.
Résultat, le stabilisateur est un peu moins performant avec certains types de mouvements, surtout au téléobjectif x12 où la stabilisation est un peu moins convaincante, même si elle apporte une stabilité bien supérieure qu'en désactivant le stabilisateur. En revanche, en marchant, le stabilisateur placé en mode Activé procure toujours une sensation de fluidité acceptable. Nos essais filmés sont sans appel.
On peut aussi considérer que vu le poids et le prix du HC-X900, il s'adresse à des utilisateurs qui exploitent plus souvent un trépied que le vidéaste lambda.
Le zoom est assez lent et la commande de zoom principale est très agréable. On balaie les focales du zoom x12 en 20 secondes à la vitesse la plus lente. Ce n'est pas exceptionnel. Pour la vitesse la plus rapide, l’effet coup de poing est difficile à donner car la mécanique du zooming prend 3 secondes. A titre de comparaison, le PJ810 effectue la même manoeuvre en 1 seconde de moins environ. Par ailleurs, il faut prendre garde à un risque d'arrêt du zoom si on exerce une pression trop douce sur la commande, à la vitesse la plus lente. J'ai aussi remarqué qu'au zoom x24, la section comprise entre x12 et x24 provoque une accélération du zoom, quelle que soit la pression exercée sur la commande.
Notez que le zoom est aussi reporté sur écran. Différence, sa vitesse est fixe, donc régulière, et moins lente (12 secondes) que la vitesse la plus lente de la commande principale.
Attention à un principe redoutable : si vous positionnez le stabilisateur en Off ou en Standard, seul le x12 s'active. Mais si vous placez le stabilisateur en mode Active, vous passez en x24. Il s'agit du fameux Clear Image Zoom que je n'aime pas beaucoup en raison de son altération de l'image qui n'est pas un point contestable, quoiqu'en dise Sony qui argue de la qualité optique de son zoom.
Autre (petit) défaut, l'absence de démarcation claire x12 / x24, Notez que le x24 affiché sur la coque de l'appareil rappelle les mentions autrefois affichées en faveur du zoom numérique, qui lui aussi, dégradait l'image, certes dans des proportions moindres. Bref, restez en x12 autant de fois que vous le pouvez, un 348 mm c'est déjà très bien ? C'est presque aussi bien que les 368 mm du HC-X920.
Enfin, comme je l'ai évoqué dans un autre test, Clear Image zoom est une piètre expression, qu'elle soit traduite ou pas !
La position grand-angulaire, cheval de bataille de Sony, est ici très légèrement sacrifiée à 29 mm (au lieu de 26,3 et même 24 mm sur certains modèles Sony). Cela se ressent un peu sur la prise de vues de monuments ou les lieux exigus, sans être excessivement gênant. En contrepartie, le téléobjectif offre une focale un peu meilleure que le PJ810 (348 mm au lieu de 321,6 mm). L'ouverture est à f/2,8-4,5, d'autres modèles bénéficient d'une meilleure ouverture (par exemple, JVC et son GC-PX100 à f/1,2-2,4) mais la cible et le bloc optique n'étant pas les mêmes, difficile de comparer. La distance minimale de mise au point est de 1 cm.
Les caractéristiques audio du HDR-CX900 ne sont pas exceptionnelles mais sont assez complètes : prises casque et micro, son Surround 5.1. (débrayable) ou stéréo 2 canaux qui procurent tous deux un excellent rendu qualitatif. Pas de capsule externe (comme avec le HDR-PJ780 en 2013). Pas de prises XLR non plus, ce qui est d'ailleurs moins choquant sur le CX900 que sur le FDR-AX100 à 2000 euros.
On bénéficie aussi comme sur le PJ810 d'un audio réglable à l'enregistrement. Méfiez-vous toutefois de ce réglage manuel (ou contrôlez avec un casque), car couplé au son 5.1, il peut amplifier exagérément le rendu sonore. Mais ne boudons pas notre plaisir : le réglage des niveaux audio a le mérite d'exister même si, comme sur le HDR-PJ810, il n'est pas pratique car le réglage dépend d'un accès au Menu. Cependant, sur ce dernier point, on peut assigner les niveaux d'enregistrement audio à l'un des trois boutons "Mon Bouton", accessibles depuis l'écran.
Les bruits classiques de l'appareil sont en apparence assez réduits, c'est à dire que le zoom par exemple ne produit quasiment aucun bruit (c'est parfois le cas en pro che Sony !), le ventilateur non plus, et ce, pour une bonne raison, il n'existe pas de ventilateur interne, les ingénieurs ont apparemment réussi à dissiper la chaleur autrement. Donc pas de risque de bruit, de ce côté-là.
Mais on note un bruit d'amplification continu qui se remarque en atmosphère silencieuse ou moyennement bruyante. Le bruit est suffisamment présent pour être génant. Il peut passer (paradoxalement) inaperçu du fait même de son caractère continu. Mais une oreille attentive l'entend immédiatement. Un des moyens de le réduire est de préférer l'audio 2 canaux au 5.1 et de passer d'AUTO à MANUEL et de baisser les niveaux. Mais le remède n'est pas suffisant si on souhiate conserver une certaine présence sonore.
Autre tactique, éliminer le bruit au montage car il s'agit d'un bruit continu de souffle très facile à identifier par un logiciel audio digne de ce nom. Sur Final Cut Pro X par exemple, l'activation de la fonctionnalité "supppression du bruit d'arrière-plan" a suffi a éliminer totalement ce bruit. Mais certains plans souffrent à leur tour de cette suppression. Globalement, c'est un remède efficace mais tout de même destructeur.
Notez que ce problème audio est soumis à Sony pour savoir dans un premier temps si l'exemplaire "presse" en ma possession est seul concerné. Les problèmes audio sont les plus complexes à décortiquer car ils peuvent dépendre à la fois d'un réglage ou des conditions dans lesquelles on exerce la prise de son. Ils peuvent aussi dépendre de l'audition de chacun, de la façon dont on écoute le son, voir de son degré "d'acceptabilité sonore". Enfin, ils sont souvent négligés par les fabricants. Bref, un cauchemar pour un testeur. Affaire à suivre...
On retrouve les options micro-zoom ou antivent. Un bouton affecté à la "Voix plus proche" a pour "intérêt" de permettre ou d'interdire l'écoute de la voix humaine de l'opérateur. Attention, le spectre des fréquences laisse assez peu passer de mediums, il en résulte un son globalement artificiel. Et on entend quand même la voix de l'opérateur s'il parle fort bien évidemment.
L'écran tactile est maintenu, vive l'accès direct mais attention aux tâches de doigts ou simplement de sueur ! Le mien a fini tout barbouillé... ;) La vision est plutôt confortable en raison de la dimension 3,5 pouces, une diagonale devenue assez rare en 2014 (les écrans 3,5 pouces des HC-X920 et HFG30 de 2013 n'ont pas été renouvelés en grand-public). Par contre, l'écran est bien réactif et comporte une 2e commande de zoom et un Start / Stop pour lesquels l'apparition est conditionnée au démarrage de l'enregistrement. En revanche, la résolution (921 000 pixels) est proportionnellement modeste. On n'aurait pas dit ça il y a 3 ou 5 ans. On le dit en 2014. En outre, les 2 niveaux de luminosité n'empêchent pas une bien mauvaise visibilité avec un ensoleillement vif. Heureusement le viseur compense ! Méfiez-vous aussi du rendu, l'écran a tendance à optimiser la luminosité, on peut se retrouver avec des images légèrement surex.
Pas de fioritures inutiles sur le côté. Le Mode Miroir est possible bien sûr comme avec tout camescope.
C'est la bonne surprise. Le viseur couleurs de 1 cm de diagonale (0,39'') et 1,44 Mp est plus que convaincant en termes qualitatifs. On discerne nettement son sujet, c'est agréable ! Le viseur est étirable (très légèrement) et relevable, celui du PJ810 à 1000 euros l'est aussi cela dit. La dioptrie est assez fine à régler, mais elle se dérègle souvent si on saisit le viseur horizontalement. Il faut donc le pousser / tirer en posant ses doigts à la verticale pour éviter ce souci.
Le HDR-CX900 est pratique à allumer / éteindre en tirant / repoussant le viseur vers soi ou en ouvrant / fermant l'écran. Malheureusement, même sur ce modèle à 1500 euros, viseur et écran ne savent fonctionner simultanément. Pas de reconnaissance oculaire non plus, cela dit le système devient agaçant à la longue, ce n'est pas plus mal.
La petite batterie ion-lithium 7,0 W/h Sony NP-FV50 livrée en standard, dure 50 à 55 minutes réelles (viseur ou écran), c'est assez faible, et cette faiblesse a rendu compliqué les tests loin de nos bureaux, c'est même inférieur en autonomie de 10 minutes à un HDR-PJ810 qui n'est déjà pas un foudre de guerre. La faute en incombe aux 980 M/Ah seulement de cette batterie. La notice nous apprend même que les valeurs d'autonomie sont données par rapport aux réglages par défaut, c'est-à-dire avec le mode d'enregistrement placé sur Standard HQ (à 9 Mbits/s). Autant dire que l'autonomie réelle est peut-être un peu moindre à 28 Mbits/s ou en XAVC-S.
Vous pouvez vérifier cette autonomie en surveillant le pictogramme "batterie" ou pour une plus grande précision, déambuler dans le Menu : on obtient ainsi l'autonomie distincte du viseur et de l'écran.
Vous savez donc ce qu'il vous reste à faire : ajoutez au budget du CX900 l'acquisition d'une batterie de plus forte capacité comme la batterie Sony NP-FV100.
Elle offre une autonomie de 220 minutes réelles (sur écran). La batterie intermédiaire NP-FV70, est limitée à 110 minutes. Méfiez-vous des contrefaçons : elles sont généralement qualifiées de batteries d'origine, pourtant leur prix est 40 à 60% inférieur à la batterie Sony, ce qui nécessite d'être circonspect. Il existe aussi des batteries génériques type Sony à commander seulement chez les spécialistes connus de batteries.
Le temps de charge en revanche est très différent selon que vous rechargez via l'adaptateur secteur fourni ou via l'ordinateur : 140 minutes dans le premier cas, 305 minutes dans le second cas !
A noter que le FDR-AX100, l'équivalent 4K du HDR-CX900, est fourni avec une batterie NP-FV70. Mais l'autonomie grimpe modestement (65 à 70 minutes).
A noter aussi qu'un chargeur séparé existe en option, le chargeur Sony BC-TRV.
Enfin, sur trépied, toujours le même problème - il faut dégager un loquet situé au-dessous du camescope pour extraire la batterie. J'ai rencontré aussi des soucis légers pour extraire la batterie, peut-être un défaut du loquet sur le modèle du prêt.
La connectique quant à elle, est calfeutrée derrière des caches en plastique assez solides. On recense du très classique : aux côtés de la prise casque, on trouve une sortie mini-HDMI pour relier des périphériques externes (le câble mini-HDMI / HDMI est fourni).
Copier sur un disque dur externe - pour décharger et sécuriser sa carte - est également possible mais malheureusement, uniquement en AVCHD. C'est d'ailleurs précisé dans la notice. Je vous invite néanmoins (re)lire l'article complet consacré à cette fonctionnalité bien utile.
De l'autre côté, la mini-jack pour connecter un micro externe, et la prise Multi-connecteur pour relier en analogique ou composantes.
Enfin, un cordon pour prise USB 2.0 (toujours pas d'USB 3.0 !) solidaire du camescope se complète d'une rallonge de raccordement fournie.
Le HDR-CX900 réagit assez rapidement par ouverture de l'écran ou étirement du viseur vers soi. La première solution est plus rapide. Attention comme on l'a dit au déréglage possible de la dioptrie du viseur.
Le déclencheur est réactif mais nécessite un peu d'habitude car il est assez dur, selon la façon avec laquelle on presse sur le bouton. Le temps d'inertie, c'est à dire le délai de réaction à partir du déclenchement, est également un peu long, en XAVC-S particulièrement.
Il existe l'habituel report de commandes de zoom et d'enregistrement sur écran qui ne s'affiche toutefois qu'après quelques secondes d'attente.
La stabilisation est sujette à caution, (voir le chapitre Capteur, objectif-zoom), si on n'est pas sur trépied ou sur un appui naturel du terrain.
Ci-dessus, mise en perspective : à gauche le HDR-CX900 (pare-soleil enlevé), à droite un ancien modèle de 2008 qui était déjà bien "joufflu" pour l'époque (modèle équipé d'un disque dur), le Sony HDR-SR11. En comparaison, le HDR-CX900 paraît "énorme".
A l'heure des modèles lilliputiens, le CX900 passerait presque pour un produit sorti tout droit de l'univers de Jonathan Swift ! L'encombrement mais aussi le poids est conséquent puisqu'on atteint presque les 900 grammes au complet (870 grammes) avec la batterie de base qu'on s'empressera de remplacer par une NP-FV70 ou une NP-FV100, on dépassera alors les 900 grammes. A titre de comparaison, le 1er camescope de poing numérique HDV, le Sony HDR-HC1, pesait 780 grammes au complet. Ce poids est toutefois un gage de bonne horizontalité, sinon de stabilité au grand-angle.
Le camescope est un peu difficile à saisir en raison de la surface très lisse et joufflue de sa coque, par ailleurs dépourvue de poignée. Faute de savoir comment le tenir, on essaie différentes préhensions. Une certitude : à moins de tenir le CX900 par la poignée-dragonne, l'engin requiert de grosses "pattes" pour le maintenir fermement lors d'un transport, ce qui fatigue à la longue.
En revanche, les boutons, ou la bague de mise au point / zoom tombent bien sous les doigts, même à l'aveugle, après quelque temps à se familiariser avec l'engin. Il en de même des filtres ND, intelligemment situés à l'arrière.
Sur le flanc droit, le HDR-CX900 bénéficie d'un système de double Expand (grossissement) pour la mise au point manuelle dont je me suis souvent servi car le bouton est le seul du flanc droit, ce qui incite à s'en servir. Seul inconvénient, le système ne revient pas automatiquement à l'image non grossie une fois l'enregistrement démarré comme c'était le cas avec d'autres modèles possédant ce dispositif.
La prise en main, c'est aussi la lecture, accessible facilement depuis l'écran ou un bouton dédié. La navigation tactile, toujours aussi agréable, permet de diviser, copier, supprimer...
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La qualité d'image du HDR-CX900, bien que non-4K, est conforme à l'attente. Certes le camescope est piégé par les situations difficiles de prises de vues pour un camescope (contrastes très marqués, ciel bleu pâle virant au blanc) mais le reste des images est superbe. Les avants-plans se détachent nettement au grand-angle si on joue avec la mise au point. Et au télé, on peut réaliser de jolis portraits, sans forcément être un expert des réglages, il suffit que la profondeur de champ soit réduite, le gros capteur 1 pouce fait le reste. On peut aussi obtenir une image nette sur tous les plans selon les conditions de luminosité et le réglage approprié.
Comme tous les modèles CMOS, le camescope est indifférent au Smear. Je n'ai pas observé de moirage mais un peu de rolling shutter, c'est normal, c'est un défaut marqué des gros capteurs (encore plus en Plein Format). On se méfiera également du réglage du Contrejour qui selon, qu'il est actif ou pas, peut engendrer des réactions bien différentes du CX900.
L'utilisation du zoom étendu x24, ostensiblement mentionné sur la coque, est à proscrire si l'on veut conserver une qualité image intacte, le zoom x12 et ses 348 mm sont par ailleurs largement suffisants dans la plupart des cas. Toutefois, vous êtes amené à utiliser l'optique x24 si vous avez laissé le réglage du stabilisateur sur Active.
Côté sensibilité, le Sony atteint également son objectif avec une image exploitable, qui fourmille peu, là où les petites cibles des autres camescopes tirent la langue. On n'égale pas un capteur Full Frame bien entendu mais le rendu est bon. On peut facilement modifier le Gain avec la touche Gain extérieure mais contrairement à ce qu'on aurait pu croire, ce bouton incitera à baisser le Gain car le Contrôle automatique du Gain a tendance à booster le Gain au-delà de ce qui est nécessaire. J'ai obtenu du 30 ou du 33 dB, là où du 27 ou du 24 dB s'avérait suffisant.
Le mode Low Lux (au 1/25) peut aussi être d'une aide précieuse mais dans ce cas,i n'est pas combinable avec la modification du gain, ce qui est logique. Le léger effet de saccade et l'augmentation un peu artificielle de la luminosité qui en résulte gênera les puristes qui préféreront booster le Gain.
Pas de lampe intégrée mais rien n'interdit d'opter pour la torche Sony HVL-LEIR1 (voir chapitre Accessoires spécifiques). En revanche, le Nightshot refait surface au point d'avoir même un bouton dédié. Etonnant pour ce système qui reste quand même très marginal par rapport à la cible à laquelle s'adresse un tel camescope.
Les automatismes du Sony HDR-CX900 sont assez bons, y compris l'Autofocus ( lent s'il le faut), mais bien évidemment l'un des grands intérêts est de pouvoir jouer facilement sur les 3 paramètres Iris, Gain/Iso et Vitesse d'obturation qui bénéficient de boutons externes. Les trois boutons fonctionnent de concert avec une molette de sélection / réglage située à côté du bouton Manual. L'ensemble est assez intuitif, à aucun moment, la notice n'a été nécessaire, un bon signe !
La mise au point manuelle est facilitée par la bague et par l'option d'Intensification des couleurs qui fait apparaître en surbrillance les contours des sujets lorsqu'ils deviennent nets. On retrouve aussi d'autres types de réglages propres aux modèles Sony tels que la très conviviale Mesure / Mise au point Spot - qui permet de fixer la mise au point auto (ou l'exposition).
On peut assigner trois fonctions de son choix grâce à la fonction "Mon bouton dont personnellement, je m'en sers souvent. Je vous conseille d'assigner au moins le stabilisateur pour pouvoir changer rapidement ce mode de stabilisation.
L'intégration de 3 filtres ND (1/4, 1/8 et 1/16), rare sur un modèle grand-public, est précieuse pour augmenter la dynamique des plans car le filtre permet d'utiliser une ouverture plus grande pour une même exposition. Cela dit, dans bien des cas, l'automatisme peut se comporter corerctement. S'il y avait vraiment nécessité de passer en manuel, le CX900 fera clignoter dans le viseur (et sur écran) le filtre ND recommandé, recommandation que vous êtes libre de suivre ou pas.
Les photos - bien que ce ne soit pas la vocation première de ce camescope - sont de bonne qualité si on ne pousse pas la résolution trop loin. Les vues fixes s'enregistrent en 16:9 ou en 4:3 à des résolutions allant du S-VGA jusqu'à 20 Mp en passant par 14,2 Mp. Comme sur le HDR-PJ810, on accède au mode Photo à l'arrière via le bouton de commutation situé près du bouton PHOTO.
On peut également capturer des vues fixes au cours de l'enregistrement vidéo, moyennant une résolution plus limitée. On retrouve aussi les fonctionnalités photo classiques.
Le HDR-CX900E enregistre sur une carte mémoire dont le logement est bien calfeutré derrière une trappe, elle-même protégée derrière l'écran. Deux logements auraient été préférables, mais on est en grand-public, ne l'oublions pas si vite. Le CX900 offre un choix de modes d'enregistrements à la fois classiques (AVCHD 2.0 en 1080p à 28 Mbits/s, 1080i en 4 débits) et (relativement) novateur. Attention, on se répète d'un test à l'autre mais chez Sony, lorsqu'on passe d'un mode entrelacé à un mode Progressif, il faut bien valider le OK situé en bas à droite pour que le changement ait lieu. Sinon, vous restez dans le mode précédemment enregistré.
Le côté novateur - partagé avec l'ActionCam HDR-AS100 - et dans un processus un peu différent, avec le FDR-AX1 en pro, est la faculté de pouvoir enregistrer en XAVC-S sur carte SD. Le XAVC-S, malgré son appellation, est assez différent du XAVC, une confusion probablement délibérée de Sony pour faire croire que les "petits" font comme les "grands". Parmi les différences, le XAVC-S ne peut enregistrer en vrai 4K. L'encapsulage est en MP4 en XAVC-S, alors qu'il est en MXF en XAVC. Dernière différence : le XAVC c'est du H264 /MPEG-AVC de niveau 5.2 mais en .
Le format XAVC-S propose du 50 Mbps sur ce modèle Sony. Le 50 Mbps n'est pas a priori une limitation, le XAVC-S étant capable de grimper jusqu'à 150 Mbps. La carte mémoire serait plutôt en cause, la SDHC étant limitée, là où la carte XQD du FDR-AX1 grimpe jusqu'à 150 Mbps.
Le XAVC-S et le XAVC - pour ceux qui auraient loupé le début - sont des formats ouverts et évolutifs assez largement soutenus (Avid, Apple, Adobe, Grass Valley, Matrox...) qui "encaissent" (selon les cas) - à la fois le 4:2:0, le 4:2:2, et le 4:4:4. Ils sont originellement destinés à l'UltraHD mais leur utilisation sur le HC-X900, dénué de 4K, prouve s'il le fallait qu'il peut s'exploiter autrement. Attention, le XAVC_S du HC-X900 est un codec "Long GOP" qui compresse des groupes d'images (un peu comme avec l'AVCHD finalement) alors que le XAVC (sans "s") est un codec intra-images dont on connaît les avantages en termes de compression d'images et de facilitation au montage pour les temps de .
De plus, chaque fabricant va décliner le XAVC à sa sauce avec une licence et des caractéristiques propres, ce qui va provoquer quelques confusions, mais ça restera regroupé sous l'appellation générique XAVC-S.
Sur le HDR-CX900, il faut obligatoirement une carte SDXC pour enregistrer dans ce format (sur d'autres appareils plus pros, une carte XQD est requise). Le débit de 50 Mbps est correctement enregistré si la carte répond à une Class10 qui absorbe jusqu'à 80 Mbps en théorie (= 10 Mo/s). En principe, elles le font toutes. Attention, si vous souhaitez enregistrer en AVCHD et en XAVC-S, vous ne pourrez le faire sur la même carte, il vous faudra deux cartes distinctes.
Même si l'on est tenté de filmer en XAVC-S 50 Mbps, ne vous attendez pas à un gain qualitatif en termes de qualité d'image, surtout si les images sont peu mobiles. Par ailleurs et pour rappel, le Canon HFG30 de 2013 offre du 35 Mbps en FullHD et le HC-W850 de 2014, du 50 Mbps, il n'y a donc aucun "exploit" pour le HC-X900 de proposer du 50 Mbps dans un format qui permet de grimper beaucoup plus haut.
Avec une carte 32 Go, en AVCHD, on peut enregistrer 2H30 à 3H dans les deux meilleurs modes (1080/50p et 1080/50i FX) alors qu'en XAVC-S HD, on atteint péniblement 2H25 avec une carte... de 64 Go. La différence avec le FDR-AX100, l'équivalent du CX900 n'est pas si énorme puisqu'en XAVC 4K, on plafonnerait à 2H10. On comprend donc que l'utilisation du mode XAVC-S va faire réfléchir ou obliger à s'équiper de plusieurs cartes mémoire en raison de la baisse réelle d'autonomie d'enregistrement.
Parmi les modes supplémentaires, on trouve une ribambelle d'options toutes assez inutiles à mon goût.
La moins gadget est peut-être la prise de vues de golf qui permet de décomposer un mouvement sportif.
Le mode Enregistrement lent, sont sans grand intérêt, attendu que les ralentis au montage sont possibles dans une meilleure qualité.
Notez aussi l'Enregistrement vidéo double, c'est à dire la faculté d’enregistrer simultanément en AVCHD et en MP4 bas débit en 720p, 3 Mbits (en 25p). Intérêt peu évident là encore. En plus, la fonction est proposée par défaut et complique un peu plus la gestion des rushes dans le logiciel de montage. Pour la désactiver, allez dans le Menu.
On recense aussi un aspect Cinéma qui réchauffe les vues (il joue sur la luminosité / couleur) mais procure un rendu artificiel. Attendez, ce n'est pas fini ! On trouve aussi un Enregistrement à vitesse élevée qui ne s'active qu'avec le mode XAVC-S. La notice ne dit pas grand chose à ce sujet mais la lecture des données que j'ai enregistrées indique un enregistrement en 720p à 100 Mbits/s qu'encaisse assez bien une carte SDXC U1. L'intérêt là encore est peu évident en 720p.
On trouve aussi sur le CX900 un vrai-faux 24p qui nécessite qu'aucun autre format n'ait été enregistré sur la mémoire ou la carte, sinon le camescope refuse carrément d'enregistrer.
Le micro SONY ECM-XYST1M se fixe sur la griffe « Multi Interface Shoe », laquelle est vraiment réservée aux accessoires Sony car elle est très encastrée, à moins de lui adapter un sabot adaptateur comme il en existe sur le marché. Il permet de maîtriser le son facilement car ses deux capsules s’orientent indépendamment l’une de l’autre (jusqu’à 120° maximum). Il pèse 100 grammes.
Notez que l'ancien micro Sony HF ECM-HW2 (et le "nouveau" ECM-AW3) est également compatible avec le CX900 (info confirmée par Sony).
Côté dépannage, il faut désormais chercher du côté des options le câble AV de 1,5 mètres VMC-15MR2 qui n'est plus fourni d'origine.
La torche infrarouge vidéo Sony HVL-LEIR1 est constituée d'un éclairage LED assez puissant. Elle permet de filmer dans l'obscurité jusqu’à une distance de 7 mètres. Elle génère un éclairage équivalent à 1500 lux. Elle se recharge avec 2 piles AA et tient 90 minutes d'après la notice.
On retrouve le logiciel PlayMemories qu'il faut télécharger sur le site Sony. Si vous avez l'habitude de faire appel à un logiciel externe, le HDR-CX900 est compatible avec tous les logiciels de montage Windows / Mac, pour ce qui concerne l'AVCHD.
Pour le format XAVC-S, tous les logiciels devraient accepter ce codec ou au pire, s'adapter dans un proche avenir. C'est en tout cas le cas (vérifié ou confirmé) d'Avid, de Premiere Pro, de Vegas, de FCPX, de Magix VDL, et de Pinnacle Studio. En revanche, iMovie ne sait apparemment pas traiter ce type de fichier. Attention la structure des fichiers est plus inhabituelle qu'en AVCHD : les fichiers MP4 se trouvent dans PRIVATE / M4ROOT / CLIP. L'encapsulage des fichiers est en MP4 (ex : C0001.MP4) et accompagné d'une extension XML (C0001M01.XML ou C0001M01 selon Mac / Windows). On trouve aussi des encapsulages en MXF mais en 4K sur le FDR-AX1 par exemple.
Votre logiciel de montage liste normalement les fichiers AVCHD ou XAVC-S avec la même aisance. Mais il peut avoir du mal à repérer le dossier M4ROOT, sous-dossier du dossier PRIVATE, mais au pire, il existe toujours une solution qui consiste à importer manuellement les fichiers du sous-dossier CLIP.
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