Test trépied de voyage Rollei Traveler No. 1 Carbon
Légèreté et compacité
13 février 2016 par Thierry Philippon
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ROLLEI TRÉPIED COMPACT TRAVELER NO. 1 CARBONE NOIR
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Prix fabricant : 230 Euros |
Ce trépied très léger de référence "Compact Traveler No. 1 Carbon" est une solution intéressante proposée par le fabricant allemand Rollei. En effet, la marque a imaginé un trépied aussi stable et polyvalent que possible… Et tout en étant solide, qu’il puisse se glisser très facilement dans vos bagages. Le Compact Traveler No. 1 Carbon est né de là, après avoir existé aussi en version non carbone. Le cahier des charges que s’est fixée la marque allemande a été élaboré après avoir recueilli les témoignages de nombreux photographes voyageurs. Le Compact Traveler No. 1 Carbon existe en deux coloris : noir et noir/orange. Pour notre part, nous préférons sans hésiter le modèle noir, le noir / orange étant trop voyant. |
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Précisons que ce type de trépied est avant tout destiné à un usage photographique (pour DSLR), mais il n'exclue pas les vidéos réalisées avec un reflex ou un camescope si vos plans sont destinés à rester fixes. Rappelons que tous les amateurs de vidéo ne font pas que de l'actioncam (!) et que des plans fixes peuvent composer des vidéos esthétiquement riches si ce qui se passe à l'intérieur du cadre, est valorisé. La seule interdiction est d'effectuer des panoramiques, la rotule n'étant pas vraiment prévue à cet effet. Le maniement du zoom est aussi un peu délicat avec un trépied de voyage, car vous pouvez faire bouger le trépied en zoomant. |
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Du point de vue de sa conception technique, le trépied est un modèle assez haut de gamme pour un modèle de voyage puisqu'il bénéficie d’un traitement des jambes et de la colonne centrale selon 7 couches de carbone. Le carbone présente l'avantage d'une grande légèreté et d'un caractère inoxydable, permettant d'éviter de rouiller votre trépied trop rapidement. Or pour un trépied de voyage, presque constamment en extérieur, c'est indispensable ! Inconvénient connu, une relative légèreté mais certains trépieds de voyage en aluminium ne font pas mieux. |
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Malgré son poids inférieur au kilo (980 grammes, rotule incluse), le trépied peut supporter une charge théorique allant jusqu'à 8 kg. En réalité, ces chiffres sont souvent optimisés, mais rien de bien grave, divisez par deux, et vous obtiendrez le résultat escompté. Les segments des jambes sont au nombre de 5 (22, 19, 16, 13, 10 mm). Evidemment, plus on déplie les jambes, plus on fragilise la stabilité, en cas de présence de vent par exemple. Mais le trépied tient bon pour un modèle de voyage. Bien sûr il n'y a pas d'entretoise (médiane) comme sur un trépied pro. Mais on peut augmenter la stabilité par un truc bien connu qui consiste à lester un poids au centre de la colonne. Un crochet rétractile est d'ailleurs fixé à cet effet (les trépieds en carbone en possèdent souvent un) et permet d'y accrocher le sac pour monopode dans lequel on peut placer des pierres ou tous poids lourds. La stabilité est essentielle en photo pour des prises de vues par très faible luminosité lorsqu'on travaille à des vitesses basses. Et il est également indispensable en vidéo, surtout quand on travaille au téléobjectif ou avec un peu de vent. Passons aux atouts intéressants du trépied Rollei : |
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-Le Rollei (ici à droite) atteint une hauteur maximale de 142 cm, une sacrée hauteur pour un trépied de voyage, supérieure par exemple à celle d’un trépied que j’apprécie pourtant bien comme le Cullmann Nanomax 430T (107 cm pour ce dernier, ici à gauche). |
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Replié, la hauteur tombe à 33 cm (quasi équivalent au Nanomax 430T avec ses 34 cm), soit une des plus courtes longueurs existantes, facilitant le transport en avion, voiture, et réduisant drastiquement l’encombrement. Bref, un bilan hauteur mini - hauteur maxi - par conséquent largement positif. Le mécanisme de pliage des jambes à 180° sur la colonne permet d'atteindre cette longueur de 34 cm, replié. Rollei n'est pas le premier à le faire, Manfrotto l'a fait avant lui avec le Befree. Et Gitzo dispose aussi d'un modèle de voyage (le Traveler) qui revendique les mêmes dispositions. |
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La rotule Fotopro FPH-53P est en aluminium (moins fragile que le plastique !) et elle panoramique à 360°. On peut la dévisser, mais trouver une autre rotule adéquate, plus vidéo par exemple, est un exercice de haute voltige pour qu'elle ne soit ni trop grande, ni trop lourde et bien adaptée. |
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J'apprécie grandement le système d'attache rapide (retenez le mot "rapide" !) basé sur un mini-plateau (4 x 4.1 cm) solidaire de l'appareil de prises de vues. Le mini-plateau n'est pas top grand pour ne pas gêner les jambes, une fois le trépied replié. On apprécie sur le terrain l'avantage de pouvoir enlever rapidement son boîtier du trépied sans avoir à visser / dévisser l'attache. C'est ici le cas. Il faut juste dévisser légèrement le système qui serre / desserre la plaque (bouton du niveau à bulle). Notez le dispositif antidérapant. La plaque est facile à insérer une fois qu'on a pris le coup de main. |
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Les boutons de blocage (dont celui servant à la rotation horizontale à 360° de la rotule) procurent cette impression de solide, et de pièces fluides et bien usinées. Une sensation qu'on n’éprouve rarement avec des boutons en plastique bas de gamme, qu'on a souvent peur de casser au fil du temps. |
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Les jambes sont inclinables selon 3 positions, ce qui permet d'obtenir l'écartement souhaité, y compris une vue au ras du sol. Par comparaison, les trépieds entrée de gamme ne disposent souvent que d'une seule position (hormis le Cullmann Nanomax 430T). L'empattement est suffisant pour un bon équilibre. J'aime beaucoup les boutons de serrage qui sont rapides et souples à serrer / desserrer. |
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Les pointes intégrées offrent encore plus de stabilité au sol lors des usages dans la rue ou lors de voyages. A défaut, le Rollei dispose aussi d'embouts en caoutchouc et même d'embouts de rechange. |
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On est n'est pas obligé de déplier complètement la colonne centrale, puisque la conception même du trépied fait qu'une section de la colonne est déjà sortie. On gagne du temps et on gagne en stabilité. |
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Autre botte secrète, le Compact Traveler No. 1 Carbon peut aussi être utilisé comme monopode. Le monopode ne pèse que 410 grammes, avec tête de trépied. La transformation est rapide. En fait, il suffit de retirer la rotule et dévisser la poignée en silicone qui recouvre l'une des jambes. Puis extraire la vis de trépied de la plaque de base. C'est très facile avec la clé qui est fournie. Il ne reste plus qu'à fixer la plaque de base sur la jambe de trépied à l'aide de la vis. Certes le monopode n'a pas d'embase au sol mais sur des sols où il est impossible de poser un trépied, il s'avérera très utile. Montre en main, l'opération prend environ 1 minute. Evidemment, ce n'est pas fait pour passer constamment d'une configuration monopode à tripode et vice versa. |
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Seul le niveau à bulles, curieusement, m'a semblé ne pas fonctionner correctement. De toute manière, il est toujours préférable de posséder un niveau à bulles autonome (voire un double niveau à bulles) à fixer sur la griffe porte-accessoires de l'appareil. |
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Le Compact Traveler No. 1 Carbon est livré avec : -la rotule panoramique 360°, |
Conclusion
Un trépied un peu cher (à 229 euros) mais très intéressant car c'est un modèle de voyage aux jambes en carbone qu'on dégaine vite et bien. il réunit à peu près tout ce qu'on attend d'un trépied de voyage : il est léger à transporter, peu encombrant mais en même temps, il atteint une hauteur respectable. J'ai personnellement beaucoup souffert de trépieds de voyage pas assez surélevés qui ne me permettaient pas de parer à toutes les situations de prises de vues. Comme il s'agit d'un modèle en fibre de carbone, il est léger et sensible au vent. Mais on peut l'alourdir facilement avec du lest. Le mécanisme de pliage des jambes à 180° sur la colonne est ingénieux même s'il n'est pas novateur. Par rapport à un modèle entrée de gamme, il est nettement au-dessus en termes de solidité et de "noblesse" des matériaux. Il est aussi plus ingénieux puisque son usage deux-en-un le rend plus polyvalent. Par rapport au Manfrotto Befree, également en carbone, le Rollei Traveler est toute de même inférieur en prix (de 120 euros), plus compact une fois replié (34 cm au lieu de 40 cm) et un peu plus léger (de 100 grammes). Le Gitzo Traveler le surclasse mais le ticket d'entrée chez Gitzo est à 700 euros ! Du coup, le Rollei est une bonne affaire... |