Le NV-GS180 est le plus modèle le moins
cher des 4 tri-CCD Panasonic comprenant également les modèles NV-GS500 , NV-GS300, et NV-GS280.
C'est pourquoi l'allure de chacun des produits semble si proche, exception faite du GS180 dont l'écran
diffère. Le GS180 succède au célèbre NV-GS75 qui a rencontré un vif succès en raison du cocktail explosif : tri-CCD+prix bas. A 600 euros
prix indicatif, le NV-GS180 est sur cette même lancée.
NV-GS75 (en 2005)
NV-GS500(en
2006)
Par rapport au NV-GS280,
le GS180 concède notamment une résolution plus faible, pas de stabilisateur optique, ni
flash ni écran 16:9 et son optique n'est pas "griffée" Leica Dicomar.
L'allure du GS180 est très compacte, plus
ramassée qu'un NV-GS500 par exemple, entre autres en raison de l'écran, plus petit. Le
camescope est vraiment léger avec ses 480 grammes au complet. A titre de comparaison, c'est 200
grammes de moins qu'un GS500 !
Le GS180 adopte comme le GS75 3 capteurs 1/6 pouce
de 800000 Mégapixels. Rappelons que la technique du tri-CCD assure une meilleure colorimétrie.
Et que celle-ci concoure à la perception qualitative de l'image. La résolution flirte
avec les 530 points/lignes environ. Les photos obtenues atteignent pour leur part une résolution
de 2,3 Mpixels (1760 x 1320 pixels).
L'objectif est coiffé d'un pare-soleil mais
il faut se contenter d'un capuchon amovible (qui peut se cliper sur le côté. C'est un x10
stabilisé de longueur focale 2,45-24,5 mm. Il revendique une ouverture classique de f/1.8-2.8.
Comme son prédécesseur, le "caillou" du GS180 n'est pas signé Leica Dicomar,
mais il est de faible aberration.
La batterie fournie (CGR-DU06) de 640 mAh seulement offre une durée de 40 minutes réelles environ (c'est-à-dire avec zooming, allumage/arrêt, etc.). C'est assez faible, et inférieur au prédécesseur NV-GS75. Pour renforcer cette autonomie, on peut acquérir en option, la CGA-DU21 (2040 mAh), qui étend la durée à 2H réelles.
Comme à l'accoutumée chez Panasonic, le chargeur est séparé, il ne monopolise donc pas le camescope durant la charge. C'est bien vu. La charge nécessite 1H40 d'attente.
Seul bémol, il est toujours impossible de visualiser le temps d'autonomie précis restant. L'utilisateur doit se contenter d'un simple symbole qui progresse par paliers dégressifs. On regrette aussi que la batterie s'éjecte par le bas, c'est un petit détail mais qui a pour conséquence d'empêcher le changement de batterie éventuel sur pied.
Le viseur couleur du GS180 est étirable
mais non relevable à la différence de celui de son grand frère GS500. Un réglage
dioptrique est possible, sur le dessus.
Contrairement au GS500 et à la tendance
générale du format 16 :9, cet écran est un classique 2,5'' au format 4:3. Extérieurement
parlant, il semble presque dépouillé à côté des écrans Sony,
Canon ou JVC, comportant un report de zoom, un Joystick ou un second déclencheur.
Lécran bénéficie de
plusieurs réglages dont un ajustement fin du contraste et de la luminosité. Et le viseur
argue d'un très rare réglage de la luminosité, comme sur le GS500.
Enfin, cet écran se retourne en mode de
visualisation nocturne 0 lux, pour se métamorphoser en mini-lampe d'appoint ! La puissance et
la portée (moins de 1,20 mètre) limitent toutefois les possibilités. Mais cette
lampe d'appoint reste très appréciable.
Point faible de cet écran, son angle de
visualisation n'est pas exceptionnel. Cela signifie en pratique que les prises de vues un peu acrobatiques
avec l'écran de biais, se feront en partie à l'aveugle et que lors d'un revisionnage à
deux, votre voisin(e) risque de vous reprocher de ne pas bien voir !
La griffe porte-accessoires demeure un plus apprécié.
Elle permet d'y glisser nombre d'accessoires. Parmi ceux de marque Panasonic (ce n'est pas obligatoire),
on recense les micros VW-VMS2E et VMH3E ou les lampes vidéo VW-LDC10E et LDH3E.
Le
système d'éjection s'effectue par le dessus, ce qui autorise de changer de K7 lorsque
le camescope est posé sur un trépied ou sur une simple table. Mais en contrepartie, l'éjection
de la batterie s'opère par le bas ! Il vaut donc mieux être sur secteur.
Le micro se situe sous l'objectif et décalé
par rapport à l'objectif. Il capte peu le zoom ou les bruits de fonctionnement de la section
magnétoscope (écoutez
notre vidéo). Le son est bien restitué, sans être exceptionnel. Attention, selon
la prise en main, l'index de la main gauche peut venir masquer le micro et étouffer les sons
si l'on n'y prend garde.
La prise micro est présente ainsi que la
sortie casque. Dans le Menu, on retrouve en fait une "bifurcation" entre la sortie Jack et
la prise casque. Très étonnamment, le GS180 est même le seul des 4 tri-CCD Panasonic
à en disposer ! Interrogé, Panasonic n'a pas su nous dire pourquoi Le filtre coupe-vent
fait aussi partie de la panoplie audio, mais tenez compte que son activation atténue fortement
les basses fréquences.
Autre spécificité bien connue chez
Panasonic, le micro-zoom (débrayable), permet au niveau sonore de sadapter à la
focale utilisée. Mais attention, il génère du souffle au maximum du télé.
Le niveau sonore n'est pas réglable sur
un modèle très grand-public comme le GS180. Seul le GS500 dispose de ce réglage
audio.
L'utilisateur dispose d'une "molette de sélection
de modes". Située près du déclencheur, cette molette comporte pas moins de
5 positions, un Joystick concentrique, un déclencheur et un curseur On/off sur le dessus.
La molette s'impose comme une "tour de contrôle"
. Son avantage : elle offre l'accès, dune seule main, aux réglages principaux (balance
des blancs à 4 positions, gain, expo ). et annexes (compensation de contrejour, modes Nuit),
qui s'affichent alors sur l'écran. La main gauche se trouve ainsi libérée (par
exemple pour tenir fermement l'écran) et n'est plus obligée de réaliser des acrobaties
en cours denregistrement puisque la main droite soccupe de tout ! Revers de la médaille,
le Joystick est placé au niveau du pouce. C'est un problème car la proximité du
déclencheur entraîne des erreurs.
Le NV-GS180 dispose d'autre part d'un Menu classique
qui est un modèle d'ergonomie et de lisibilité. C'est par lui qu'on désactivera
le stabilisateur par exemple.
Les automatismes sont fiables, autofocus en tête.
Le GS180 offre par ailleurs un ajustement du gain jusquà +18 dB (c'est très rare
à ce niveau de prix) et un réglage de louverture de liris par paliers. Les
ouvertures sont indiquées, ce qui est assez rare. En contrepartie, il n'existe pas de réglage
de l'obturation lente en manuel (sauf sur carte).
A noter l'existence du mode "Grain de peau"
qui adoucit les contours de la peau. Un peu gadget à notre goût.
Situé du côté écran, l'emplacement de la carte mémoire SD (non fournie) impose d’ouvrir l’écran. Une petite contrainte dont il faut simplement être conscient. Le bouton Photo, en revanche, se situe à un emplacement classique, proche du zoom.
3 tailles d'images sont disponibles. La plus élevé atteint 1760 x 1320 pixels, soit 2,3 Mp. Deux qualités photo (Haute ou Standard). Lancement possible d’un Diaporama.
Un retardateur existe tout comme la Photoshot continu enregistrant 10 images fixes en VGA à un intervalle de 0,5’ (faux mode Rafale)’. Pas de flash. Et une focale photo pas plus avantageuse en mode Photo.
Vues avec le NV-GS180 en 1760 x 1320 pixels
Pour des tirages 13x18, le GS180 peut offrir une éventuelle solution de dépannage.
La progressivité du zoom X10 est relativement bonne sur les tri-CCD Panasonic. Le GS180 n'est toutefois pas le mieux armé pour cela. Il n'est ni un foudre de guerre (env. 2''), ni très lent (12'')… Standard, dirons-nous. A noter l'existence d'un mode Télé Macro amenant directement le zoom à x10.
L'angle de champ minimal reste limité à 47,1 mm en 4:3 (comme en 16:9), ce qui est dans la fourchette basse des tri-CCD et pourrait s'avérer insuffisant pour le vidéaste averti. Alternative possible: un convertisseur grand-angulaire qu'on trouve chez Cokin ou Kenko par exemple. Pour information, le diamètre de filetage du camescope est de 37 mm.
Le même point de vue au zoom x10 (zoom extensible à x500), soit l'équivalent d'un 471 mm en 4:3 en équivalent 24x36. Un ratio raisonnable. Du coup, le stabilisateur, quoique seulement numérique, se comporte plutôt bien pour compenser les bougés. Notez que le stabilisateur est aussi exploitable avec le mode Photo.
La sensibilité du GS180, eu égard
à son capteur 1/6 de pouce, reste logiquement en retrait de modèles connus pour leur bonne
sensibilité comme le Canon MVX460 ou DVD505 en "amateur" ou les FX1/VX2100/AG-DVX100
en "pro", mais à +18 dB, le grain est assez peu présent, le rendu de l'image
n'est pas désagréable. On note toutefois une dominante rougeâtre, bien présente.
Grâce au Joystick, en mode Manuel, on peut
faire varier le gain jusqu'à +18 dB alors que le mode Auto le plafonne à +15 dB. On peut
également l'abaisser jusquà 0dB si les conditions d'éclairage sont suffisantes
ou si l'on veut améliorer le rapport signal/bruit.
Les modes semi-auto du GS500 autorisent deux types
de visions couleurs nocturnes dont une à O lux. Celle-ci exploite des vitesses lentes et sera
donc utilisée comme effet spécial ou en l'absence totale de mouvements.
Voici le mode visualisation nocturne à 0
lux de Panasonic qui met à profit les facultés déclairage de lécran
LCD. Une fois retourné, celui-ci diffuse un halo lumineux jusquà 1,2 mètre
!
La prise DV est isolée derrière l'écran, tandis que prise A/V, micro et USB2 sont sur le flanc droit opposé. La prise DV est sortie seule comme l'analogique malheureusement, ce qui ramène le GS180 au niveau du GS75 de 2005. Il faut saluer en revanche la présence heureuse d’une prise s-vidéo (sans le câble tout de même). Le 1er tri-CCD avec prise DV est donc le NV-GS300.
Des logiciels en version allégée (LE), surtout dédiés Windows XP ou 2000, viennent en soutien de la gestion USB tels que SweetMovieLife 1.0E, (sous-titres et musique) ou Motion DV Studio 5.3 LE. A noter leur compatibilité nouvelle avec le format 16 :9.
Le GS180 reste bien sûr compatible Mac/PC, via sa prise Firewire pour acquérir ses rushes, exporter son montage ou via l'USB pour les vues stockées sur carte mémoire. La prise casque est accessible via le Menu, seul le GS180 en dispose des 4 modèles de la série des tri-CCD 2006.
Attention, le câble DV n'est jamais fourni (même sur les hauts de gamme) tout comme la K7 !
On retrouve ici sur cette télécommande IR les mêmes fonctions que sur la télécommande filaire, enrichie des commandes classiques de transport de bande, accès au Menu, doublage son ou Affichage sur écran. A noter la progression possible image par image, en avant comme en arrière, et le mode Ralenti.
Cette télécommande filaire dite "style libre", pratique pour les gauchers, est fournie avec tous les Panasonic. Elle permet de déclencher l'enregistrement ou le mode Photo dans des positions un peu acrobatiques, ou même de zoomer. Celle-ci est dépourvue du microphone annexe, présent sur l'ex-GS400, dont la qualité suffisait à 'enregistrer une voix par exemple. La téléc. filaire ne remplace pas la télécommande IR (ci-dessous), mais vient la compléter.
Une solution pratique pour retrouver le dernier espace vierge de la bande : la recherche de blancs.
On retrouve l'AGS (Anti-Ground Shooting), dispositif économiseur d'énergie puisqu'il évite de filmer ses chaussures ! En effet, dès qu'il est brutalement incliné vers le bas, le camescope s'arrête de fonctionner. Il suffisait d'y penser !
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