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Prix fabricant : 3000 HT Euros
C'est un peu une surprise, mais Sony décline sa gamme XDCAM HD, la série PMW, dans une version compacte. Pas un gros caméscope de poing qui serait une déclinaison du caméscope d'épaule PMW-500, mais un vrai compact. Le début de l'histoire se situe en fait chez Canon qui a repris le même codec professionnel pour ses XF300/XF305 et XF100/XF105. Et c'est bien le XF105 qui est dans la ligne de mire de Sony. Bon match en perspective chez les poids légers professionnels, avec des recettes qui se ressemblent sur bien des points. Que vaut donc un caméscope XDCAM HD de moins de 2 kilos ?
Le Sony PMW-100 est un caméscope professionnel compact. Moins encombrant que les caméscopes de poing standards, il est aussi plus petit que le NX5 de Sony. Mais cela reste un caméscope de la gamme professionnelle, bien plus gros que les caméscopes grand public avec sa poignée, son gros pare soleil et son viseur relevable. Cependant l'objectif de petit diamètre (le filetage ne fait que 37 mm) trahit la provenance grand public de certains composants. Et un élément en particulier : le capuchon d'objectif, pas du tout intégré au pare-soleil mais ressemblant étrangement à celui fourni avec les caméscopes grand-publics de Sony.
On y retrouve les caractéristiques des caméscopes professionnels :
-commande de zoom à bascule, large et confortable,
-vitesse de zoom vraiment variable, de 1,2 à 65 secondes pour balayer la plage du zoom 10X !
-vitesse de zoom réglable et fixe sur la poignée,
-double déclencheur d'enregistrement,
-4 boutons personnalisables,
-menus complets,
-personnalisation de la colorimétrie, dont le gamma, avec 6 profils d'image,
-compteurs personnalisables, peaking, zebra réglable,
-boutons directs pour les fonctions principales,
-batterie de haute capacité en option,
-2 entrées XLR avec alimentation 48V,
-réglage niveaux audio par molette,
-griffe standard,
-sorties HDMI, DV,
-prises SDI et timecode
-viseur relevable et œilleton (pour oeil droit ou gauche),
-double emplacement pour carte mémoire SxS,
Avec moins de 2 kg en ordre de marche, le caméscope ne pèse pas trop lourd. Facile à supporter d'une main, son faible poids (par rapport aux gros caméscopes de poing) le rend apte à une tenue prolongée sans support. D'autant qu'il est bien équilibré avec la batterie livrée. La batterie haute capacité en option l'alourdit et a tendance à le faire basculer en arrière.
L'écran du viseur, incorporé dans un bras relevable, m'a posé des problèmes avec mes lunettes : même le réglage dioptrique à fond, il faut forcer l'oeil sur le viseur pour avoir une image nette. Et celle-ci n'est pas bien nette sur toute la surface, l'effet loupe étant trop accentué. Probablement la faute à un viseur étroit qui est trop agrandi. Le modèle de test était apparemment livré avec un oeilleton non définitif, tant il y avait de jeu à ce niveau. Le Canon XF105 n'a pas bénéficié d'un bon viseur, Sony n'a pas profité de cette faiblesse pour prendre l'avantage. Et pourtant, un viseur comme sur les derniers APN Alpha ou celui du EX1R existent chez Sony et aurait bien fait l'affaire...
Sony nous a donné l'habitude de livrer de bons écrans sur ses derniers caméscopes. Sans aller chatouiller celui du Canon XF300, l'écran est honorable. Nous aurions dit "bon" en 2010, mais les technologies progressent très vite dans ce domaine. Retina, ça vous dit quelque chose ? L'écran est donc standard, non tactile et brillant, trop brillant. Nous avons souvent été gêné par les reflets et la faible luminosité en extérieur. Dites monsieur Sony, vous nous mettez l'écran de votre téléphone Xperia S sur vos caméscopes ? Si c'est vraiment trop cher sur un caméscope à 4000 euros, celui du Xperia P ?
L'emplacement et la cinématique de l'écran vous rappelleront immanquablement celui du NX5 et AX2000. C'est bien, pratique et rapide.
Pas encore de fonction tactile sur ce type de caméscope, il paraît que les pros n'aiment pas trop ! Dommage, car c'est une fonction appréciée, que ce soit en consultation pour parcourir les clips et les lire ou pour la mise au point manuelle avec la désignation directe de la zone sur laquelle faire le point.
La batterie fournie BP-U30 assure une bonne autonomie de plus de 2 heures en condition réelle (4 heures théoriques) avec une capacité de 28 Wh. Pour partir en reportage, d'autres batteries seront nécessaires. Utiliser la batterie optionnelle BP-U60 est tentant car l'autonomie est presque doublée, mais on perd au passage la légèreté et l'équilibre du caméscope et donc une partie de son intérêt.
Le chargeur BC-U1 livré ne permet de charger qu'un seule batterie ou de servir d'alimentation externe. Un chargeur plus complet BC-U2 est proposé par Sony, et de nombreux accessoires d'alimentations existent sur le marché des accessoires. Ici, Sony prend un avantage certain en utilisant une batterie déjà répandue car utilisée par toute une série existante de caméscopes et donc on peut utiliser l'ensemble des accessoires habituels pour les caméscopes pros de la marque.
Le branchement de l'alimentation est encore un sujet qui fâche : pas moyen d'avoir la batterie insérée en même temps que l'alimentation branchée, puisque la prise est dans le compartiment à batterie. Et donc tout passage de la batterie à l'alimentation secteur sera long et laborieux. Peu pratique. C'est un défaut qui devient courant sur la caméscopes récents, le NX5 avait déjà subi ce défaut.
Le bloc optique du PMW-100 semble issu d'une ancienne gamme grand public : on retrouve les mêmes caractéristiques que pour les HC7 et SR7 sortis en 2007, qui avait été dérivé en version HVR-HD1000 pour les pros. Le capteur mono-CMOS a changé pour un EXMOR, mais pas l'objectif. Les images sont belles, mais ne peuvent rivaliser en qualité avec les tri CMOS que l'on trouve dans la même tranche de prix. C'est bien le XF105, conçu sur les mêmes bases, qui est visé.
La sensibilité est bonne pour un mono capteur 1/3", comme celle que l'on peut trouver sur les caméscopes grand public haut de gamme de Sony. Mais pas mieux. Le gain ne peut être poussé que jusqu'à 18 dB, avec un peu de bruit. L'intérêt d'un petit capteur simple pour un caméscope professionnel qui enregistre en 4:2:2 fait toujours l'objet d'un débat. Un caméscope doté d'un seul petit capteur est certes moins cher et plus compact, mais il est certain que le XCDAM HD est bien mieux nourri par un triCCD ou un gros capteur très défini (à partir de 8 Mp) que par un simple CMOS 1/3" de 3 Mp. Et le débat est d'autant plus vif que le surcoût attribué au codec XDCAM HD est important.
La focale mini est équivalent à du 40 mm (angle de vue de 57°), ce qui est probablement le plus gros défaut de ce caméscope. La plage du zoom est de 10X pour une focale maximale équivalente de 400 mm (angle de vue de 6°). C'est une plage de zoom plutôt étriquée, surtout du coté grand-angle. Dans la réalité, il faudra lui adjoindre un convertisseur grand-angle VCL-HG0737K qui va rajouter du poids et du déséquilibre sur l'avant. Pour rappel, le XF105 propose une plage focale équivalente à du 30-300 mm.
La commande de zoom à bascule est agréable d'utilisation, large et confortable. Bien située, elle permet des zooms rapides ou lents, à volonté. Nous avons balayé la plage de zoom (10X) en 1,2 secondes au plus vite. L'effet coup de poing est donc possible en commande électrique. A la vitesse la plus lente (à la main), on peut balayer toute la plage en 65 secondes, ce qui est très long pour un 10X. La variation de vitesse est donc excellente.
Pour mieux maîtriser la vitesse de zoom, il faut utiliser le bouton de zoom sur la poignée ou celui de la télécommande, associé aux réglages fins dans le menu (vitesse de 1 à 99). Un commutateur sur le bord de la poignée permet de spécifier deux vitesses fixes de zoom : H pour Haute vitesse (High), L pour vitesse Lente (Low). Ces deux vitesses sont réglables dans le menu. La vitesse fixe de zoom du bouton de la télécommande est aussi réglable.
La bague du PMW100 semble un enrobage de celle des modèles grand public dont provient l'objectif. Il faut un tour complet pour balayer la plage de zoom, ce qui est très éloignée des commandes mécaniques que nous préférons largement. Du coup, elle n'est pas bien utile dans cet usage et ne servira que pour la mise au point. Même pour la mise au point, la bague est lente. Cela lui donne de la précision, à défaut d'efficacité.
L'exposition est réglée par une petite molette, comme les modèles grand publics sous-jacents. C'est plutôt pratique à l'usage et le bouton au centre de la molette permet de passer du mode manuel en automatique rapidement.
La distance de mise au point minimal est plutôt grande. A la focale mini, elle n'est que de 1 cm, mais elle passe à 80 cm à la focale maxi, ce qui est beaucoup !
Le stabilisateur se déclenche via le menu uniquement, sa mise en route n'est pas assignable à un des boutons et nous avons constaté qu'il se désactivait à chaque extinction. Espérons que Sony corrige ce souci rapidement. Le stabilisateur est optique mais n'espérez pas accéder à la stabilisation plus performante des derniers modèles Sony : le bloc optique étant issu d'une ancienne gamme grand public, pas des dernières. Le poids du caméscope suffit heureusement à éviter la plupart des mouvements parasites.
Les automatismes ne s'en sortent pas toujours bien, et ce fut une surprise. L'autofocus fonctionne bien, mais prend vraiment son temps. La balance des blancs a été parfois incapable de trouver la bonne valeur, pourtant en extérieur dans des cas simples. Et pas moyen de régler la température de couleur manuellement, en tout cas facilement. Il faudra prévoir un blanc neutre pour faire une balance manuelle. Le bouton est facilement accessible pour ça.
Pas de souci sur l'exposition. Il faut signaler que l'affichage de l'histogramme est disponible en programmant une touche personnalisable. Mais pas de Vectorscope et autres formes d'ondes comme chez Canon.
En série, le caméscope est pourvu de son micro interne stéréo, placé au bout de la poignée, au dessus de l'objectif. Les prises XLR se trouvent, elles, sur le coté de la poignée, dans une configuration maintenant classique (on la retrouve sur le EX1R ou le NX5). Le support de micro externe est juste au-dessus (le micro montré est optionnel), c'est bien vu, en plus de la griffe standard. Habituellement, le porte micro accueille un micro canon (hypercardioïde), mais Sony propose aussi d'y placer son ECMMS2, petit micro stéréo uni directionnel. Les niveaux d'alimentation (ligne, micro, 48V) sont sous les prises XLR, bonne idée, toujours comme sur le EX1R. Les réglages de canaux et de niveaux sont regroupés sur le flan droit du caméscope. L'affection des canaux se fait dans le menu Audio. Les réglages audio ne sont donc pas trop dispersés, ce qui est un réel progrès...
Toujours pas d'entrée stéréo de type jack, souvent utile pour de petits micros. En cas de besoin, il faudra un adaptateur sur les prises XLR.
Les deux commandes de menu (la molette en bas du flanc gauche et sur la poignée) sont assez pratiques. Elles correspondant bien à l'usage viseur pour la molette ou écran pour les touches sur la poignée. La molette s'enfonce pour sélectionner, comme c'est l'habitude chez Sony, c'est le même système que sur le NX5. Efficace, certes, mais moins qu'un bon écran tactile...
Pas de commande à l'arrière du caméscope (sauf pour la batterie et les cartes), on a échappé au pire...
Le bouton d'enregistrement principal n'est décidément pas le point fort de Sony. Trop dur, mais sans "retour", il ne rend pas les déclenchements fiables. Cela nous rappelle malheureusement celui du EX1R. Le même que sur la poignée nous aurait pourtant convenu.
Les boutons révision (lecture des dernières secondes du plan précédent) et agrandissement (zoom numérique pour régler le focus finement) sont bien placés et offrent un bon toucher. Ces deux fonctions sont souvent utiles, en particulier l'Expanded focus qui compense le manque de définition de l'écran et surtout du viseur pour faire le point.
La vitesse de démarrage (plus de 5 secondes) est plutôt lente. D'autres caméscopes font bien mieux (par exemple chez Canon), c'est assez proche du EX1R, qui n'est pas un exemple dans ce domaine. Comme sur le NX5, il n'y pas de bouton pour basculer en mode media. Il suffit de demander l'affichage des clips pour que le mode arrive automatiquement. C'est bien, mais ce passage est loin d'être instantané : il faut plus de 2 secondes pour y arriver. Il y a de gros progrès à faire dans ce domaine... L'appui sur la touche Stop suffit à basculer en mode enregistrement, après 2 secondes de patience...
La partie commande et navigation dans les clips est plutôt réussi. Elle s'est améliorée par rapport à celle du NX5, même si l'inspiration est évidente. Les boutons Status et Display sont souvent mis à contribution et sont bien à leur place lorsque l'écran est utilisé.
Le caméscope est bien équilibré par défaut (sans grand-angle ni batterie optionnelle). L'indispensable grand-angle le fera piquer du nez et l'éventuelle batterie haute capacité le fera pencher vers l'arrière. Avec les deux, le caméscope commence à devenir lourd et rejoint les modèles plus gros. L'éventuel micro, qui reste léger et n'est pas trop déporté vers l'avant ne suffit pas à déséquilibrer franchement l'appareil.
Les boutons sont peu nombreux, comme sur la plupart des petits caméscopes pros. Il y a tout de même 4 boutons personnalisables, mais c'est finalement peu pour les 28 fonctions possibles. Et encore, il en manque, comme la mise en route du stabilisateur... Le bouton Full Auto est bien mis en évidence et toujours le bienvenu pour sortir d'un réglage gênant dans l'urgence. Et les profils d'images facilement appelés grâce au bouton dédié.
Aucun bouton n'est placé dans un endroit étrange ou peu accessible. Même le bouton de mise en route, sur la face arrière, est pratique et ne provoque pas d'hésitation comme ceux qui passent du mode lecture au mode enregistrement sur d'autres caméscopes...
L'encombrement et le poids de ce type de caméscope est proche de l'idéal pour ceux qui veulent rester vraiment mobiles. Même si ça vient au détriment de la richesse de l'appareil, en particulier du côté optique (capteur et objectif).
Le PMW-100, comme le XF100 de Canon, tente un paradoxe : enregistrer dans un format riche (XDCAM HD) à partir d'un capteur monoCMOS qui ramène peu d'informations de couleur. Même en AVCHD, pourtant sous-échantillonné en 4:2:0, un bloc à trois capteurs est plus fidèle qu'avec un seul capteur (sauf pour les gros capteurs à très haute définition). La qualité de l'image venant du PMW-100 est bonne, pour un monocapteur. Mais elle ne vaut pas celle venant d'un caméscope triMOS concurrent coûtant le même prix...
Les fréquences d'image sont classiques, de 25p en 1080 lignes à 50p en 720 lignes, en passant par l'habituel 50i. L'appareil est bi-standard (50 Hz ou 60 Hz). Le mode 24p pour le cinéma est d'ailleurs accessible si la zone est réglée en NTSC. Une fonction "Slow & Quick Motion" permet de faire varier la fréquence d'image. Dans les modes les plus courants, cette fréquence peut baisser, pas augmenter. C'est donc plutôt un mode "accéléré" obtenu en prenant moins d'images par seconde qu'un mode "ralenti" qui nécessiterait plus d'images par seconde. Et ce caméscope, bien que sorti en 2012, n'a pas de mode 50p en Full HD. L'explication est simple : ni le codec XDCAM EX, ni le XDCAM HD ne proposent ce mode qui s'est imposé en AVCHD 2.0. La même explication vaut pour son concurrent principal.
Le PMW-100 peut enregistrer selon deux grands modes, choisis par le système de fichier de la carte ! Le système UDF permet d'enregistrer dans tous les modes du XDCAM HD (dont le fameux HD422 à 50 Mbps). Le système FAT est lui limité aux modes XCDAM EX (avec le mode HQ à 35 Mbps au mieux). Il faut donc se méfier lors du formatage des cartes pour ne pas rencontrer de message d'erreur.
Pour personnaliser le rendu, il faut passer par les profils d'image qui offrent une grande latitude pour la correction colorimétrique, le gamma, le niveau de noir, la netteté, etc. 6 profils peuvent être enregistrés, mais nous n'avons pas trouvé de fonction pour les enregistrer, les exporter ou les importer. Étrange manque pour un caméscope XDCAM HD...
Un bouton donne accès à l'affichage de l'histogramme, mais pas d'affichage des formes d'onde. Son concurrent le propose pourtant...
Les PMW-100 se contente d'un seul CMOS de 1/2,9". Pas de quoi briller en sensibilité, bien que la technologie Exmor ait amélioré ce point par rapport aux anciens capteurs. Le NX5 avait pris l'option d'avoir moins de photosites pour gagner en sensibilité, le EX1R profite des gros capteurs 1/2". Ne tentons même pas la comparaison avec le grand frère XDCAM HD, le PMW-500 et ses trois capteurs 2/3"...
La sensibilité peut être "forcée" jusqu'à 18 dB, ce qui est raisonnable, car le bruit apparaît rapidement lors de la montée du gain. Pour aller plus loin, il faut passer au mode Night Shot et sa vision infra-rouge.
Gain à 0 dB
Gain à 9 dB
Gain à 18 dB
La griffe standard accueillera sans problème une torche optionnelle, au prix d'un éventuel déséquilibre vers l'avant.
Pas de smear, comme il est d'usage sur les caméscopes équipés de capteurs CMOS, par contre le rolling shutter, ce phénomène propre aux capteurs CMOS qui "penche" les images lors de panoramique horizontaux rapides, reste bien présent.
Si Canon n'avait pas fait bouger les lignes, d'abord avec son XF300 puis son XF100, nous n'aurions probablement pas pu accéder au XDCAM HD à ce tarif. D'ailleurs, le fait que le format XDCAM EX soit présent avec le système de fichier FAT donne un indice sur le plan initial de Sony. On peut aussi y voir l'évolution de la gamme PMW, qui devrait passer entièrement au XDCAM HD pour garder son attrait. Il faut dire que le XDCAM EX, coincé entre le AVCHD et le XDCAM HD n'est plus très séduisant.
Pas de surprise au montage, les vidéos sont encapsulées dans des fichiers MXF (Material eXchange Format) standards.
Le codec est le MPEG-2, toujours en HD avec des débits allant de 25 Mbps à 50 Mbps. L'intérêt de cette variante du codec est de rendre accessible l'échantillonnage 4:2:2, critère important de professionnalisme pour le rendu des images.
Comme ce codec est en fait déjà connu des logiciels de montage professionnels comme Final Cut Pro, Media Composer ou Premiere Pro, l'adaptation s'est faite rapidement. Après installation du plug-in dans Final Cut Pro (version 7 ou X), nous n'avons eu aucune difficulté d'importation. A noter que Final Cut Pro 6 ne semble pas bien digérer ce format (problème de plug-in ?), mais que l'utilisation de XDCAM Browser permet de contourner le problème facilement.
L'association des modes SD ou HDV dans les réglages d'enregistrement et de la prise FireWire (iLink) permet d'assurer une bonne compatibilité avec la production en DV/DVCAM ou HDV. Bonne idée et avantage certain pour ceux qui sont encore dans ce processus à bande. Sony prend soin des ses clients, assez rare dans ce cas en France mais pas dans le monde. Canon n'a pas jugé bon d'assurer cette continuité.
-sortie HDMI (pas de câble fourni),
-sortie SDI,
-sortie DV (iLink)
-sortie composite (A/V out) via un câble fourni,
-sortie casque (jack stéréo 3,5 mm)
-connexion USB (mini A, câble fourni)
-entrées micro XLR
La sortie SDI et les prises GenLock et TC classent ce caméscope en gamme professionnelle et lui permettent de se comparer au Canon XF105 et non au XF100.
La présence d'une prise iLink (FireWire 4 broches) pour assurer la compatibilité est intéressante. A noter l'absence de sortie composantes et d'entrée télécommande filaire (Remote).
Le PMW-100 enregistre sur carte SxS. Enfin, pour ceux qui veulent. Car il existe des adaptateurs, non seulement pour les cartes SDHC (référence MEAD-SD01), mais aussi pour les dernières cartes XQD (référence QDA-X1). Et c'est plutôt ces dernières qui auront la faveur des professionnels. Car, à moins d'avoir une bonne raison de n'utiliser que des cartes SxS coûteuses, les adaptateurs, couplés à des lecteurs de cartes rapides en USB 2 ou USB 3 (référence MRW-E80), donneront toute satisfaction. De plus, on peut prévoir le développement de cartes XQD rapides, de forte capacité et à un tarif raisonnable quand la concurrence (avec SanDisk) sera réelle, ce qui n'est pas encore le cas mi 2012 (même si une carte XQD 32 Go est deux fois moins chère qu'une SxS de même capacité). L'utilisation de cartes Compact Flash chez Canon se révèle bien meilleur marché, sans impact notoire sur la performance.
Le double emplacement SxS, avec son bouton de sélection placé juste en-dessous est bien protégé. Nous aurions préféré un bouton glissant de gauche à droite pour ne pas avoir à regarder quel emplacement est sélectionné. Cependant, l'emplacement est rappelé en permanence sur l'écran.
Hauteur : 203 mm (avec le porte micro)
Largeur : 187 mm (tout compris)
Longueur : 303 mm sans micro ni oeilleton, 420 mm avec les deux
Diamètre du filetage : 37 mm
Taille du pare-soleil : 135 mm x 94 x 66
Diagonale de l'écran : 88 mm (3,5"), soit 76 x 44 mm
Diagonale du viseur : 11 mm (0,45"), soit 9 x 6 mm
Poids du caméscope nu (sans batterie, carte, pare-soleil) : 1447 g
Poids de la batterie BP-U30 (28 Wh) : 220 g (pour une taille de 69 x 41 x 45 mm)
Poids de la batterie BP-U60 (56 Wh), en option : 429 g (pour une taille de 69 x 41 x 82 mm)
Micro ECM-NV1, en option : 92 g
Poids du pare-soleil : 100 g
Carte SxS 8 Go : 19 g
XQD Adapter + carte XQD 16 Go : 23 g
Oeilleton : 17 g
Capuchon: 12 g
Poids de l'appareil en ordre de marche (avec la batterie standard, le pare-soleil, la carte SxS, l'adaptateur XQD) : 1928 g
Démarrage mode caméra : environ 5,5 s
Passage en mode media (lecture) : 2,5 s
Retour en mode caméra (enregistrement) : 2 s
Le vrai caméscope concurrent, c'est évidemment le XF105 de Canon. De nombreuses caractéristiques sont similaires : même codec, même taille de capteur, connectique proche, viseur et écrans similaires, vision infrarouge, etc. Les prix semblent tout aussi proches, mais il faudra ajouter à celui du Sony un grand-angle et des cartes coûteuses, alors que le Canon intègre le grand-angle (en commençant à 30 mm) et utilise des cartes Compact Flash bon marché. Le Sony est plus lourd et moins compact, ce qui lui permet de se parer de plus de boutons.
La base installée Sony fera probablement la différence, surtout si la compatibilité DV/HDV est requise, mais le X105 est disponible depuis plus d'un an, avec déjà trois mises à jour de son logiciel interne (firmware). Si la connectique évoluée du PMW-100 n'est pas nécessaire, le XF100, moins cher de 1000 euros, s'impose naturellement.
Et comme le PMW-100 est plus cher que le triMOS AG-AC160 de Panasonic, pourtant supérieur sur bien des points, il faudra bien justifier la nécessité du codec XDCAM HD !
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